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martedì 11 marzo 2025

CAREME, LA MORT INTERIEURE -- LENT, INNER DEATH

 


FR - EN 

Carême: «la mort intérieure», faite de fragilité, ouvre à la vie éternelle

Spiritual Exercises of the Curia: The second death

Résumé de la troisième méditation du prédicateur de la Maison pontificale qui dirige les exercices spirituels du Carême dans la salle Paul VI. Le père Pasolini met l'accent sur la tentative constante de l'homme de dissimuler ses propres faiblesses, sans aborder le vide profond qui l'habite. Il souligne que la mort intérieure n’est pas la fin parce que Dieu ne la considère pas comme une défaite mais comme le point de départ d’une nouvelle existence.

 

Vatican News

Pourquoi avons-nous du mal à reconnaître que la vie éternelle a déjà commencé? La Bible suggère que l’être humain, dès le début, se révèle insensible et hostile à l’action de Dieu. Les prophètes de l’Ancien Testament dénonçaient l’incapacité du peuple à s’apercevoir des «choses nouvelles» que Dieu accomplit, tandis que Jésus lui-même, constatant l’incompréhension de son auditoire, parlait en paraboles. Non pas pour simplifier son message, mais pour souligner la dureté du cœur humain, fermé à la possibilité d’une vie pleine.

Le Nouveau Testament décrit cette condition à travers une affirmation paradoxale: nous sommes déjà morts, mais nous ne nous en apercevons pas. En effet, la mort n’est pas seulement l’événement final de la vie (mort biologique), mais aussi une réalité dont nous faisons l’expérience dès à présent, à travers une fermeture en nous-mêmes qui nous empêche de ressentir la vie comme quelque chose d’éternel que Dieu veut nous donner. La Genèse raconte cette perte de sensibilité à travers ce que la tradition a défini comme «péché originel»: l’homme, au lieu d’accueillir la vie comme un don, cherche à la contrôler, en dépassant la limite imposée par Dieu. Le résultat n’est pas l’autonomie promise par le serpent, mais un sentiment de honte et d’égarement.

Cette première «mort intérieure» se manifeste dans notre tentative constante de masquer les fragilités par des images, des rôles et des succès, sans affronter le vide profond qui nous habite. Pourtant, dans la Bible, Dieu ne semble pas alarmé par cette condition: sa première réaction est de chercher l’homme, en lui demandant «Où es-tu?» (Gn 3, 9). Cela montre que la mort intérieure n’est pas la fin, mais le point à partir duquel peut commencer un chemin de salut.

Cette logique apparaît également dans le drame de Caïn et Abel: Dieu n’intervient pas pour prévenir le fratricide, mais protège Caïn de son propre sentiment de culpabilité. Cela montre que notre «première mort» n’est pas un destin inéluctable, mais une opportunité pour redécouvrir la vie éternelle comme une réalité présente, et pas seulement future. Jésus lui-même invite à lire les tragédies de la vie comme des occasions de conversions, non pas comme des signes de condamnation (Lc 13, 4-5).

Dieu regarde notre mort intérieure non pas comme un échec, mais comme un point de départ pour une nouvelle existence. Le véritable obstacle à la vie éternelle n’est pas la mort biologique, mais notre incapacité à reconnaître que nous sommes déjà plongés dans une réalité qui dépasse le temps, à condition que nous choisissions de la vivre avec confiance et ouverture à Dieu.

 

Spiritual Exercises of the Curia: The second death

The Preacher of the Papal Household, Fr. Roberto Pasolini, OFM Cap, delivers the fourth in his series of reflections for the 2025 Spiritual Exercises of the Roman Curia. You can read a summary of the reflection, entitled 'The second death', below.

 

By Fr. Roberto Pasolini, OFM Cap

 

The Bible describes human history as a tension between the promise of eternal life and the reality of death. Israel, with its loyalty and disloyalty, incarnates this struggle, constantly searching for the promised land. Saint Paul speaks of humanity as dying, but alive (2 Cor 6:9), giving expression to the paradox of existence.

The Prophet Ezechiel describes this condition with his vision of the valley of dry bones (Ez 37): Israel appears as an open-air cemetery, without life or hope. God orders the prophet to speak to the bones, which then re-assemble themselves and clothe themselves again in flesh, but remain without life until the Spirit blows on them.

The Prophet's vision does not just describe the Israelites’ return from exile, but it reflects the human condition: often, we exist without really living. The dry bones symbolise the “first death”, interior death, which is manifested in fear, apathy and the loss of hope. This is what happened to Adam and Eve after they sinned: their body was alive, but separated from God.

Only God’s Spirit can give us authentic life once more. However, there is also a “second death”, often understood to mean eternal damnation, but which can also be seen as biological death. Those who have already overcome the first death – fear, egoism, and the illusion of control – can face the second without terror. Saint Francis of Assisi makes this point in the Canticle of Brother Sun, praising those who embrace death in God.

Revelation affirms that “the victor shall not be harmed by the second death” (Rev 2:11): whoever lives in faith and hope can pass through it without being crushed by it. Ezechiel’s vision teaches us that the resurrection has already begun: God does not wait for us to die to give us eternal life, but offers it to us already in the present, if we welcome his Spirit. The real question is: do we want to remain dry bones, or allow ourselves to be reanimated by true life?

 

venerdì 3 marzo 2023

LA THEOLOGIE DU DESERT


Carême: 

la théologie du désert pour entrer 

dans le silence sacré 

de l’intériorité

L'épreuve du Christ au désert nous rappelle l'importance du combat spirituel et la nécessité de descendre «au fond de l'âme», explique le père passioniste Philippe Plet, recteur du sanctuaire Notre-Dame du Cros dans le diocèse français de Carcassonne.

 -Entretien réalisé par Delphine Allaire - Cité du Vatican

 40 jours de jeûne, d’épreuve, retiré du monde. Tenté par le diable, servi par les anges. Après son baptême, Jésus est poussé au désert par l'Esprit saint.

 Dans son message de Carême 2023, le Pape François compare cet itinéraire ascétique au chemin synodal de l'Église. Dans cette montée vers Pâques, la prière, le jeune, le silence, introduisent patiemment à la Semaine sainte. C’est l’un des enseignements spirituels du désert, qu’il soit physique ou intérieur comme retraite du monde et de ses tentations. Le désert, image souvent opposée au jardin dans la Bible, devient alors un lieu de rédemption, Dieu se manifestant souvent dans le dénuement.

Quelle est la relation du Christ au désert ?

Dans sa première épître, saint Jean explicite ces trois tentations par trois convoitises: la convoitise de la chair, celle des yeux, et l’orgueil de la vie. Le désert, c’est-à-dire la nature humaine coupée de Dieu, devient un objet de rédemption par ces quarante jours passés par Jésus au désert, avant sa vie publique. Il a été poussé au désert par l’Esprit saint, nous disent les synoptiques. C’est l’Esprit saint qui veut que l’homme se retrouve en face de sa vérité. Le désert est le dénuement.

Comment définir le désert du Carême, que nous enseigne-t-il en dehors des tentations?

Le désert a plusieurs facettes. Il est à la fois un lieu de purification, d’illumination, et de maturation, de croissance et de contemplation; d’approfondissement et de prière. L’étymologie hébreu du terme désert, Midebar, peut se lire aussi en deux mots, min-dabar. Dabar signifie la parole, et le min marque l’éloignement, «loin de», «sortir de». Nous pourrions de ce fait traduire le désert de deux façons: une absence de parole, hors de la parole, loin de la parole, à savoir le désert physique et matériel, sans homme; et en même temps, le min pourrait se traduire en un sens positif «d'au-delà», «par-delà» la parole, révélant une transcendance.

Peut-on considérer les quarante jours du Christ au désert comme une anticipation de la Passion et de la Résurrection ?

Ils préparent Jésus au ministère public. L’Esprit saint pousse Jésus au désert. Pour devenir apôtre, pour devenir porteur de la Parole de Dieu, il faut avoir vécu la maturité du combat spirituel. C’est ce que Jésus vit au désert, et c’est à son exemple qu’au IVe siècle les premiers moines se rendent au désert pour reproduire son expérience -ndlr, les Pères du désert. La Passion, c’est le rejet du monde et l’autre rendez-vous avec le diable. Au désert, pendant quarante jours, le Christ a affronté le diable. Il est dit qu’après sa victoire, le diable le laisse jusqu’au moment fixé qui vient sur la Croix. Il y a ainsi une relation entre le désert et la Croix, seulement par rapport au diable, non par rapport au rejet du monde. Se tenir devant la Croix dans le monde, avec tout ce que l’homme peut porter dans son cœur comme désir d’accomplissement, c’est déjà se tenir au désert. La méditation de la Passion nous introduit au Carême.

Comment se retirer, en silence, en intériorité, solitude, dans un monde qui semble pareil à un désert bruyant, saturé, futile ?

C’est une question que les compagnons de saint Paul de la Croix, fondateur de la congrégation passioniste à laquelle j’appartiens, lui posait souvent. Saint Paul de la Croix leur répondait qu’il n’était pas la peine d’aller dans la Thébaïde, en Égypte, mais qu'il suffisait de se retirer dans sa chambre et de rentrer dans le désert sacré. C’est l’intériorité que symbolise le désert. Il faut donc détourner notre oreille du monde, en effet bruyant comme l’Égypte de l’Ancien Testament, faire comme Moïse et fuir l’Égypte. Pour cela, il faut descendre dans notre cœur, le fond de l’âme. Cette descente est un apprentissage. Lorsqu’on prie, le but est d’entrer dans le silence sacré de l’intériorité, ce désert divin qu’est notre intériorité. Prendre conscience de sa pauvreté créaturale et poser un acte d’abandon et d’espérance en Dieu. L’intériorité, l’âme est bien évidemment l’objet du salut. Faire taire nos convoitises, nos appétits, en tout cas les limiter, est un exercice pour entrer dans ce silence intérieur.

“Prendre conscience de sa pauvreté créaturale et poser un acte d’abandon et d’espérance en Dieu.”

 Vatican  News

 

mercoledì 22 febbraio 2023

MESSAGE DE CAREME - LENTEN MESSAGE - MENSAJE DE CUARESMA

 Vivre le Carême 

avec les catéchumènes

FR - EN - ES 

Message de Carême 2023

L’année liturgique en cours, l’année A, permet d’entendre les passages d’évangile choisis dès les premiers temps de l’Eglise pour accompagner les catéchumènes vers le baptême dans la nuit de Pâques. Lors des deux premiers dimanches du Carême, sont proclamés les récits de la Tentation et de la Transfiguration selon l’évangile de Saint Matthieu. A partir du 3 ème dimanche sont prévus les passages d’évangile en Saint Jean, ceux de la rencontre de Jésus avec la samaritaine, de la guérison de l’aveugle-né et de la résurrection de Lazare. En méditant ces évangiles, nous pourrons vivre le Carême en lien avec les catéchumènes du monde entier, sans oublier ceux qui demeurent dansla clandestinité là où la conversion au Christ est objet de persécution.

Les rites du catéchuménat pour disposer les cœurs à l’action de l’Esprit-Saint.

Lors du rite de l’appel décisif au début du Carême, les catéchumènes manifestent publiquement leur désir de devenir chrétiens et de se préparer avec ferveur aux sacrements de l’initiation. Dans la suite, sont prévus pour eux plusieurs autres rites : les scrutins les 3 ème , 4 ème et 5 ème dimanche, mais aussi les traditions du Symbole de la foi et de l’oraison dominicale, la reddition du Symbole de la foi et l’Effétah. Ces rites devraient également nourrir la prière de chaque chrétien pour lui permettre de redécouvrir le cœur de sa vie chrétienne à savoir sa dignité de fils de Dieu et sa participation à la vie divine, malgré les tentations et les épreuves.

Des points d’appui pour vivre et aimer à la suite du Christ Le Carême est un moment privilégié où nous cherchons à témoigner de notre attachement au Christ dans l’attention à notre prochain, particulièrement aux personnes en situation de précarité. La mission de baptisé que ce soit celle de l’annonce de l’Evangile, de la prière ou du service du prochain tire son dynamisme de la joie d’être au Christ et de vivre de sa vie. Dans cette perspective, le Carême nous offre l’occasion de cultiver le goût de la prière personnelle et en famille, mais aussi de favoriser les lieux d’écoute de la Parole de Dieu et d’approfondissement de la foi.

Si la ferveur des catéchumènes réveille la foi des baptisés et si la fidélité et la prière des baptisés soutiennent l’ultime préparation des catéchumènes aux sacrements de l’initiation, alors le temps du Carême sera un réel renouvellement de la vie et de la mission de l’Eglise là où nous sommes engagés. Que la foi au Christ mort et ressuscité, nous presse !

 +Vincent DOLLMANN, Archevêque de Cambrai, AE UMEC-WUCT

 

Living Lent with the catechumens

Lenten Message 2023

The current liturgical year, Year A, allows us to hear the Gospel passages chosen from the earliest times of the Church to accompany the catechumens towards baptism on Easter night. On the first two Sundays of Lent, the stories of the Temptation and the Transfiguration according to the Gospel of Saint Matthew are proclaimed. From the third Sunday onwards, the gospel passages in St John, those of Jesus' encounter with the Samaritan woman, the healing of the blind man and the resurrection of Lazarus, are proclaimed.

of Lazarus. By meditating on these gospels, we can live Lent in connection with catechumens throughout the world, not forgetting those who remain in hiding where conversion to Christ is subject to persecution.

The rites of the catechumenate to prepare hearts for the action of the Holy Spirit.

During the rite of the decisive call at the beginning of Lent, the catechumens publicly manifest their desire to become Christians and to prepare themselves with fervour for the sacraments of initiation. Several other rites are then planned for them: the scrutinies on the 3rd, 4th and 5th Sundays, but also the traditions of the Symbol of Faith and the Sunday prayer, the rededication of the Symbol of Faith and the Effetah. These rites should also nourish the prayer of each Christian to enable him or her to rediscover the heart of his or her Christian life, namely his or her dignity as a son of God and his or her participation in the divine life, despite temptations and trials.

Lent is a privileged time when we seek to bear witness to our attachment to Christ by caring for our neighbours, especially those in precarious situations. The mission of the baptized, whether it be the proclamation of the Gospel, prayer or service to our neighbour, draws its dynamism from the joy of being in Christ and of living his life. In this perspective, Lent offers us the opportunity to cultivate a taste for personal and family prayer, but also to encourage places for listening to the Word of God and deepening our faith.

If the fervour of the catechumens awakens the faith of the baptized and if the faithfulness and prayer of the baptized support the final preparation of the catechumens for the sacraments of initiation, then the season of Lent will be a real renewal of the life and mission of the Church where we are committed. May faith in the dead and risen Christ urge us on!

  +Vincent DOLLMANN, Archbishop of Cambrai, AE UMEC-WUCT

 

Vivir la Cuaresma con los catecúmenos

Mensaje de Cuaresma 2023

El año litúrgico actual, Año A, nos permite escuchar los pasajes del Evangelio elegidos desde los primeros tiempos de la Iglesia para acompañar a los catecúmenos hacia el bautismo en la noche de Pascua. Los dos primeros domingos de Cuaresma, se proclaman los relatos de la Tentación y la Transfiguración según el Evangelio de san Mateo. A partir del tercer domingo, se proclaman los pasajes evangélicos de San Juan, los del encuentro de Jesús con la Samaritana, la curación del ciego y la resurrección de Lázaro.

de Lázaro. Meditando estos evangelios, podemos vivir la Cuaresma en relación con los catecúmenos de todo el mundo, sin olvidar a los que permanecen en la clandestinidad, donde la conversión a Cristo es objeto de persecución.

Los ritos del catecumenado para preparar los corazones a la acción del Espíritu Santo.

Durante el rito de la llamada decisiva, al comienzo de la Cuaresma, los catecúmenos manifiestan públicamente su deseo de hacerse cristianos y de prepararse con fervor a los sacramentos de la iniciación. A continuación, se prevén otros ritos para ellos: los escrutinios de los domingos 3º, 4º y 5º, pero también las tradiciones del Símbolo de la fe y de la oración dominical, la rededicación del Símbolo de la fe y de la Effetah. Estos ritos deben alimentar también la oración de cada cristiano para permitirle redescubrir el corazón de su vida cristiana, es decir, su dignidad de hijo de Dios y su participación en la vida divina, a pesar de las tentaciones y las pruebas.

La Cuaresma es un tiempo privilegiado en el que tratamos de dar testimonio de nuestra adhesión a Cristo ocupándonos de nuestro prójimo, especialmente de los que se encuentran en situaciones precarias. La misión de los bautizados, ya sea el anuncio del Evangelio, la oración o el servicio al prójimo, saca su dinamismo de la alegría de estar en Cristo y de vivir su vida. En esta perspectiva, la Cuaresma nos ofrece la oportunidad de cultivar el gusto por la oración personal y familiar, pero también de propiciar lugares de escucha de la Palabra de Dios y de profundización de nuestra fe.

Si el fervor de los catecúmenos despierta la fe de los bautizados y si la fidelidad y la oración de los bautizados apoyan la preparación final de los catecúmenos a los sacramentos de la iniciación, entonces el tiempo de Cuaresma será una verdadera renovación de la vida y de la misión de la Iglesia en la que estamos comprometidos. ¡Que la fe en Cristo muerto y resucitado nos impulse!

  +Vincent DOLLMANN, Arzobispo de Cambrai, AE UMEC-WUCT

 

 

sabato 18 febbraio 2023

LENTEN PENANCE AND THE SYNODAL JOURNEY

MESSAGE OF HIS HOLINESS POPE FRANCIS  FOR LENT 2023

MESSAGE DU PAPE FRANÇOIS POUR LE CARÊME 2023

Ascèse de Carême, itinéraire synodal


MENSAJE DEL SANTO PADRE FRANCISCO

PARA LA CUARESMA 2023

Ascesis cuaresmal, un camino sinodal

 

 Dear brothers and sisters!

The Gospels of Matthew, Mark and Luke all recount the episode of the Transfiguration of Jesus. There we see the Lord’s response to the failure of his disciples to understand him. Shortly before, there had been a real clash between the Master and Simon Peter, who, after professing his faith in Jesus as the Christ, the Son of God, rejected his prediction of the passion and the cross. Jesus had firmly rebuked him: “Get behind me, Satan! You are a scandal to me, because you do not think according to God, but according to men!” (Mt 16:23). Following this, “six days later, Jesus took with him Peter, James and John his brother and led them away to a high mountain” (Mt 17:1).

The Gospel of the Transfiguration is proclaimed every year on the Second Sunday of Lent. During this liturgical season, the Lord takes us with him to a place apart. While our ordinary commitments compel us to remain in our usual places and our often repetitive and sometimes boring routines, during Lent we are invited to ascend “a high mountain” in the company of Jesus and to live a particular experience of spiritual discipline – ascesis – as God’s holy people. ……..

 AR  - DE  - EN  - ES  - FR  - IT  - PL  - PT 



 

 

mercoledì 2 marzo 2022

CAREME, ECOLE DE LA SINADOLITE' - LENT A SCHOOL OF SYNADOLITY


         Le Carême, 

école de la synodalité

En route ensemble vers Pâques

Français – English - Italiano

 Le contexte du Carême 2022 : année de la famille et préparation au synode romain

 -          Par Vincent Dollmann, Archevêque de Cambrai, Assistent Ecclésiastique UMEC-WUCT

 Comme chaque année, le Carême nous offre un temps de ressourcement de notre foi en communion avec les chrétiens du monde entier. Nous y sommes encouragés par les catéchumènes qui se présenteront à l’appel décisif le 1er dimanche de Carême et s’engageront à se préparer d’une manière plus intense aux sacrements de l’initiation chrétienne à Pâques.

Le Carême 2022 est situé dans l’année de la famille qui se clôturera le 26 juin prochain par la 10ème Rencontre mondiale des familles à Rome en lien avec tous les diocèses du monde.

Le Carême a également comme cadre la préparation diocésaine du prochain synode des évêques en 2023 à Rome, qui a pour thème : Pour une Église synodale: communion, participation et mission

Ces initiatives au niveau de l’Eglise universelle viennent éveiller notre conscience de la dignité et de la responsabilité reçues à notre baptême. L’évangéliste saint Luc qui nous accompagne en cette année liturgique, définit le disciple de Jésus comme son serviteur. A l’image de la Vierge Marie, il se tient à l’écoute de sa Parole (cf. Lc 1,38) et porte le souci de la justice en plaçant les pauvres au centre de ses préoccupations (cf. Lc 1,46-55). Le Carême comme chemin vers Pâques nous rappelle la finalité du service : la communion de joie en Dieu, et nous en indique l’itinéraire le plus sûr : la vie fraternelle en Eglise.

 1.La vie en Jésus mort et ressuscité, finalité de notre vie de service

En début de Carême lors de l’appel décisif, l’évêque s’adresse aux catéchumènes en disant : « L’Eglise va célébrer la Résurrection du Christ dans la joie de Pâques. Voulez-vous y participer pleinement par le baptême, la confirmation et l’eucharistie ? ». Ce qui doit ainsi motiver les efforts de jeûne, de prière et de partage, c’est le désir de mieux vivre du Christ, de sa victoire sur toute forme de mal. Le Carême n’est pas une période triste, mais celle de l’entraînement pour mieux vivre de la joie de Pâques. Il nous y introduit par le travail nécessaire de purification et de renoncement et nous fait ainsi découvrir que notre existence de baptisés est pénétrée de l’amour de Dieu et ainsi définitivement orientée vers le Ciel.

Le Carême nous est offert pour retrouver un contact plus régulier avec la Parole de Dieu ; c’est également l’occasion de renouer avec la tradition du chemin de croix.

Le cheminement catéchuménal prévoit durant le Carême un certain nombre de prières. L’appel décisif et le rite des scrutins les 3ème, 4ème et 5ème dimanche sont intégrées aux célébrations communautaires, mais il y a encore les rites des traditions, de la reddition du Symbole de la foi et de l’Effétah qui peuvent être célébrés dans les groupes de préparation au baptême. Et tous ceux qui le désirent peuvent prier avec les textes de ces rites (cf. Rituel de l’initiation chrétienne des adultes). Ils leur permettront de préparer la rénovation des promesses du baptême de la Vigile en partageant plus profondément la joie des nouveaux baptisés.

 2. La vie en Eglise, soutien de nos missions

Le prochain synode qui a pour thème l’Eglise synodale invite à approfondir la communion qui caractérise l’identité de l’Eglise, la participation qui souligne la responsabilité de chaque baptisé, et la mission qui en indique la finalité c’est-à-dire servir l’évangile du Christ.

Le Carême est une bonne occasion d’approfondir notre attachement à l’Eglise, nous pouvons le faire en renforçant notre assiduité aux célébrations de l’eucharistie et du pardon. Les sacrements qui donnent accès au Christ et à son œuvre de salut, nous gardent dans la joie d’être membres de l’Eglise, son Corps vivant. Je vous invite particulièrement à aller à la rencontre des prêtres pour recevoir le sacrement du pardon. Institué par le Christ le jour de sa résurrection (cf Jn 20,23), il nous offre le pardon de Dieu qui désigne le don par-delà nos limites et nos péchés. Et ce don c’est le renouvellement de la grâce baptismale, de la vie de ressuscité.

Pour affermir notre lien à l’Eglise, nous sommes encore invités à participer aux rencontres de préparation au synode dans nos diocèses.

Le Carême nous permet de dégager du temps pour mieux connaître la vie et la mission de l’Eglise. Des textes officiels comme le Document préparatoire au synode de 2023 ou l’article « je crois à la sainte Eglise catholique » du Catéchisme de l’Eglise Catholique peuvent nourrir notre réflexion (cf site du Vatican : https://www.vatican.va).

 3. Le témoignage de la joie de l’Evangile, cœur de notre vie chrétienne

Par le baptême, nous sommes devenus des disciples missionnaires du Christ. Le Carême est l’occasion de laisser retentir en nous l’appel à la conversion de l’apôtre Paul, « Malheur à moi si je n’annonçais pas l’Evangile » (1Co 9, 16).

En novembre dernier, j’avais publié le Message de fin de visite pastorale aux acteurs de la solidarité et de la charité du diocèse de Cambrai. J’y propose un fil conducteur pour nos engagements et nos projets pastoraux : « Rien sans les jeunes, rien sans les personnes en précarité ». Ces deux groupes de personnes sont peu présents à nos activités paroissiales et diocésaines, les étudiants et jeunes professionnels souvent en raison d’un manque de temps et de disponibilité, les personnes précaires en raison de la distance sociale et culturelle. Pourtant, l’Eglise s’appauvrirait si elle ne cherchait pas à maintenir le lien avec le zèle et la créativité des jeunes et avec l’humilité et la spontanéité des pauvres.

Les temps du Carême et de Pâques sont marqués par une vie pastorale intense. Là où il n’est pas possible d’intégrer des personnes jeunes ou pauvres, puissions-nous au-moins avoir le réflexe de recourir à leurs avis dans l’élaboration et l’évaluation des activités.

Le geste de partage en faveur d’organismes de charité est lié au temps du Carême qui appelle à la cohérence entre la parole et les actes, la foi et la charité.

Le Carême est une occasion pour aiguiser notre souci de la justice sociale dans nos lieux d’étude, de travail et de loisirs. Nous pourrions également nous interroger sur un engagement au niveau personnel ou collectif dans le domaine de la solidarité et de la charité comme nous y convie le Pape François dans son Message de Carême, Ne nous lassons pas de faire le bien (Ga 6,9).

Ce temps correspond encore en France à la campagne électorale pour la présidence de la République. La Conférence des évêques de France vient de publier un document L’espérance ne déçoit pas, indiquant des repères et des pistes de réflexion. Il rappelle notre devoir d’électeur « qui demeure même dans des institutions toujours imparfaites et toujours perfectibles » (n.5) et nous invite à entrer dans le débat. Ne craignons pas de débattre entre nous et avec nos élus pour aider notre pays à maintenir les repères du respect de la vie et de la justice sociale, à soutenir les familles et à assurer un travail digne à tous.

 Convertissons-nous et croyons à l’Evangile ! 

Le temps du Carême s’ouvre par la prière communautaire avec le rite de l’imposition des cendres. Deux versets bibliques sont proposés pour accompagner le geste : « Souviens-toi que tu es poussière et que tu retourneras en poussière » ou « Convertissez-vous et croyez à l’Evangile ».

Si le premier verset tiré du Livre de la Genèse, rappelle notre condition mortelle et notre dépendance par rapport à Dieu, le deuxième reprend l’appel même du Christ à la conversion. Demandons à Dieu la grâce de reconnaitre notre condition de créature pécheresse et la grâce d’accueillir le salut en Jésus son Fils qui nous introduit dans une relation filiale avec Lui et fraternelle avec tout homme.

 

Lent, a school of synodality

On the way to Easter together

 The context of Lent 2022: Year of the Family and preparation for the Roman Synod

By Vincent Dollmann, Archbishop of Cambrai, Ecclesial Assistant UMEC-WUCT

 

The way it happens every year, Lent offers us a time to renew our faith in communion with Christians from all over the world. We are encouraged by the catechumens who will make the decisive call on the first Sunday of Lent and commit themselves to a more intense preparation for the sacraments of Christian initiation at Easter.

Lent 2022 unfolds in the Year of the Family, which ends on 26th June with the 10th World Meeting of Families in Rome, in conjunction with all the dioceses of the world.

Lent also has as its framework the diocesan preparation of the next Synod of Bishops in 2023 in Rome; its theme being For a synodal Church: communion, participation, and mission.

These initiatives at the level of the universal Church raise awareness of our dignity and responsibility received during baptism. The evangelist Luke, who accompanies us in this liturgical year, defines the disciple of Jesus as his servant. Like the Virgin Mary, he listens to his Word (Lk 1:38) and is concerned with justice, placing the poor at the centre of his concerns (Lk 1:46-55). Lent, as a journey towards Easter, reminds us of the purpose of service: the communion of joy in God and shows us the surest way to it: fraternal life in the Church.

 

1 Life in the dead and risen Jesus, the goal of our life of service

At the beginning of Lent, during the decisive call, the bishop addresses the catechumens, saying: "The Church is going to celebrate the Resurrection of Christ in the joy of Easter. Do you want to participate fully in it through Baptism, Confirmation and the Eucharist? What should motivate the efforts of fasting, prayer and sharing is the desire to live better for Christ, for his victory over all forms of evil. Lent is not a sad time, but a time of training to live better in the joy of Easter. It introduces us to the joy of Easter through the necessary work of purification and renunciation, and thus helps us to discover that our existence, as baptised, is imbued with the love of God and thus definitively oriented towards Heaven.

Lent is offered to us as an opportunity to rediscover a more regular contact with the Word of God; it is also an opportunity to renew the tradition of the Way of the Cross.

The catechumenal journey includes a number of prayers during Lent. The decisive call and the rite of scrutiny on the 3rd, 4th and 5th Sundays are integrated into the community celebrations, but there are also the rites of the traditions, the recitation of the Creed and the Effata, which can be celebrated in the baptism preparation groups. And all those who wish to do so can pray with the texts of these rites (cf. Ritual of Christian Initiation of Adults). They will enable them to prepare for the renewal of the baptismal promises of the Vigil by sharing more deeply in the joy of the newly baptised.

2. Life in the Church, supporting our missions

The forthcoming Synod, whose theme is the Synodal Church, invites us to deepen the communion that characterises the identity of the Church, the participation that underlines the responsibility of each baptised person, and the mission that indicates its purpose, that is, to serve the Gospel of Christ.

Lent is a good opportunity to deepen our attachment to the Church, and we can do this by increasing our attendance at the celebrations of the Eucharist and of Forgiveness. These sacraments, which give access to Christ and his work of salvation, keep us in the joy of being members of the Church, his living Body. I invite you to go and meet the priests to receive the Sacrament of Forgiveness. Instituted by Christ on the day of his resurrection (Jn 20:23), it offers us God's forgiveness, which means the gift beyond our limits and our sins. And this gift is the renewal of baptismal grace, of the life of the resurrected.

To strengthen our connection to the Church, we are still invited to participate in the preparatory meetings for the synod in our dioceses.

Lent gives us time to learn more about the life and mission of the Church. Official texts such as the Preparatory Document for the Synod of 2023 or the article "I believe in the Holy Catholic Church" of the Catechism of the Catholic Church can nourish our reflection (see Vatican website: https://www.vatican.va).

3. Witnessing to the joy of the Gospel, the heart of our Christian life

Through baptism we have become missionary disciples of Christ. Lent is an opportunity to let the apostle Paul's call to conversion resound within us, "Woe to me if I do not preach the Gospel" (1 Cor 9:16).

Last November, I published the Message at the end of my pastoral visit to the actors of solidarity and charity in the diocese of Cambrai. In it, I proposed a guideline for our commitments and pastoral projects: "Nothing without young people, nothing without people in precarious situations". These two groups of people are not very present in our parish and diocesan activities, the students and young professionals, often because of a lack of time and availability, the precarious people because of the social and cultural distance. Yet the Church would be impoverished if it did not seek to maintain a link with the zeal and creativity of young people and the humility and spontaneity of the poor.

The times of Lent and Easter are marked by an intense pastoral life. Where it is not possible to integrate young or poor people, may we at least have the reflex to have recourse to their opinions in the development and evaluation of activities.

 The gesture of sharing in favour of charitable organisations is linked to the Lenten season, which calls for coherence between word and deed, faith and charity.

Lent is an opportunity to sharpen our concern for social justice in our places of study, work and leisure. We could also reflect on a personal or collective commitment to solidarity and charity as Pope Francis invites us to do in his Lenten Message, Let us not grow weary of doing good (Gal 6:9).

In France, this is still the time of the election campaign for the presidency of the Republic. The French Bishops' Conference has just published a document entitled L'espérance ne déçoit pas (Hope Does Not Disappoint), which provides guidelines and food for thought. It reminds us of our duty as voters "which remains even in institutions that are always imperfect and always perfectible" (n.5) and invites us to enter the debate. Let us not be afraid to debate among ourselves and with our elected representatives to help our country maintain the benchmarks of respect for life and social justice, to support families and to ensure dignified work for all.

Let us convert and believe in the Gospel! 

The season of Lent opens with community prayer and the rite of the imposition of ashes. Two biblical verses are proposed to accompany the gesture: "Remember that you are dust and to dust you shall return" or "Convert and believe in the Gospel".

If the first verse, taken from the Book of Genesis, recalls our mortal condition and our dependence on God, the second takes up Christ's own call to conversion. Let us ask God for the grace to recognise our condition as sinful creatures and the grace to accept salvation in Jesus his Son, who introduces us into a filial relationship with Him and brotherhood with all men.

 

Quaresima, una scuola di sinodalità

In cammino verso la Pasqua, insieme

 Il contesto della Quaresima 2022: 

Anno della Famiglia e preparazione al Sinodo Romano

 - di Vincent Dollmann, arcivescovo di Cambrai, assistente ecclesiastico UMEC-WUCT

 Come ogni anno, la Quaresima ci offre un tempo di rinnovamento della nostra fede, in comunione con i cristiani di tutto il mondo. Siamo incoraggiati dai catecumeni che la prima domenica di Quaresima si impegneranno in una preparazione più intensa ai sacramenti dell'iniziazione cristiana  che riceveranno a Pasqua.

La Quaresima 2022 si colloca nell'Anno della Famiglia, che si concluderà il 26 giugno con il 10° Incontro Mondiale delle Famiglie a Roma, in unione con tutte le diocesi del mondo.

La Quaresima ha anche come cornice la preparazione diocesana del prossimo Sinodo dei Vescovi del 2023 a Roma, che ha come tema: Per una Chiesa sinodale: comunione, partecipazione e missione.

Queste iniziative, a livello della Chiesa universale, risvegliano la nostra consapevolezza della dignità e della responsabilità ricevuta con il nostro battesimo. L'evangelista Luca, che ci accompagna in questo anno liturgico, definisce il discepolo di Gesù come il suo servo. Come la Vergine Maria, ascolta la sua Parola (cfr. Lc 1,38) e si preoccupa della giustizia, mettendo i poveri al centro delle sue preoccupazioni (cfr. Lc 1,46-55). La Quaresima come cammino verso la Pasqua ci ricorda lo scopo del servizio: la comunione della gioia in Dio, e ci indica la via più sicura per raggiungerla: la vita fraterna nella Chiesa.

 1- La vita in Gesù morto e risorto, la meta della nostra vita di servizio

All'inizio della Quaresima, il vescovo si rivolge ai catecumeni dicendo: "La Chiesa sta per celebrare la Resurrezione di Cristo nella gioia della Pasqua. Vuoi parteciparvi pienamente attraverso il battesimo, la cresima e l'eucaristia? Ciò che dovrebbe motivare gli sforzi di digiuno, preghiera e condivisione è il desiderio di vivere meglio per Cristo, per la sua vittoria su ogni forma di male. La Quaresima non è un tempo triste, ma un tempo di allenamento per vivere meglio nella gioia della Pasqua. Essa ci introduce alla gioia della Pasqua attraverso la necessaria opera di purificazione e di rinuncia, e ci aiuta così a scoprire che la nostra esistenza di battezzati è intrisa dell'amore di Dio e quindi definitivamente orientata verso il cielo.

La Quaresima ci viene offerta come un'opportunità per riscoprire un contatto più regolare con la Parola di Dio; è anche un'occasione per rinnovare la tradizione della Via Crucis.

Il cammino catecumenale comprende una serie di preghiere durante la Quaresima. Tutti coloro che lo desiderano possono pregare con i testi di questi riti (cfr. Rituale dell'iniziazione cristiana degli adulti). Questi permetteranno loro di prepararsi al rinnovo delle promesse battesimali della Veglia condividendo più profondamente la gioia dei nuovi battezzati.

 2 -  La vita nella Chiesa, sostenendo le nostre missioni

Il prossimo Sinodo, il cui tema è la Chiesa sinodale, ci invita ad approfondire la comunione che caratterizza l'identità della Chiesa, la partecipazione che sottolinea la responsabilità di ogni battezzato, e la missione che indica il suo scopo, cioè servire il Vangelo di Cristo.

Perciò, la Quaresima è una buona occasione per approfondire il nostro attaccamento alla Chiesa, e possiamo farlo rafforzando la nostra partecipazione alle celebrazioni dell'Eucaristia e del perdono. I sacramenti, che danno accesso a Cristo e alla sua opera di salvezza, ci mantengono nella gioia di essere membri della Chiesa, il suo corpo vivo. Vi invito in particolare ad andare ad incontrare i sacerdoti per ricevere il sacramento del perdono. Esso, istituito da Cristo il giorno della sua risurrezione (cfr. Gv 20,23), ci offre il perdono di Dio, cioè il dono oltre i nostri limiti e i nostri peccati. Questo dono è il rinnovo della grazia battesimale, della vita dei risorti.

Per rafforzare il nostro legame con la Chiesa, siamo ancora invitati a partecipare alle riunioni preparatorie del sinodo nelle nostre diocesi.

La Quaresima ci dà il tempo di imparare di più sulla vita e sulla missione della Chiesa. Testi ufficiali come il Documento Preparatorio per il Sinodo del 2023 o l'articolo "Credo nella Santa Chiesa Cattolica" del Catechismo della Chiesa Cattolica possono alimentare la nostra riflessione (vedi sito web del Vaticano: https://www.vatican.va).

 3. Testimoniare la gioia del Vangelo, il cuore della nostra vita cristiana

Attraverso il battesimo siamo diventati discepoli missionari di Cristo. La Quaresima è un'occasione per far risuonare in noi l'appello dell'apostolo Paolo alla conversione: "Guai a me se non predicassi il Vangelo" (1 Cor 9,16).

Lo scorso novembre, ho pubblicato il Messaggio al termine della mia visita pastorale agli attori della solidarietà e della carità nella diocesi di Cambrai. In esso, ho proposto una linea guida per i nostri impegni e progetti pastorali: "Niente senza i giovani, niente senza le persone in situazioni precarie". Questi due gruppi di persone non sono molto presenti nelle nostre attività parrocchiali e diocesane, gli studenti e i giovani professionisti spesso per mancanza di tempo e disponibilità, i precari per la distanza sociale e culturale. Eppure, la Chiesa sarebbe impoverita se non cercasse di mantenere un legame con lo zelo e la creatività dei giovani e l'umiltà e la spontaneità dei poveri.

I tempi di Quaresima e Pasqua sono segnati da un'intensa vita pastorale. Dove non è possibile integrare i giovani o i poveri, si abbia almeno l’impegno a ricorrere alle loro opinioni nello sviluppo e nella valutazione delle attività.

Il gesto di condivisione a favore delle organizzazioni caritatevoli è legato al periodo quaresimale, che invita alla coerenza tra parola e azione, fede e carità.

La Quaresima è un'opportunità per affinare la nostra preoccupazione per la giustizia sociale nei nostri luoghi di studio, di lavoro e di svago. Potremmo anche riflettere su un impegno personale o collettivo alla solidarietà e alla carità, come ci invita a fare Papa Francesco nel suo messaggio quaresimale, Non stanchiamoci di fare il bene (Gal 6,9).

In Francia, questo è ancora il tempo della campagna elettorale per la presidenza della Repubblica. La Conferenza Episcopale Francese ha appena pubblicato un documento intitolato L'espérance ne déçoit pas (La speranza non delude), che fornisce linee guida e spunti di riflessione. Ci ricorda il nostro dovere di elettori "che rimane anche in istituzioni sempre imperfette e sempre perfettibili" (n.5) e ci invita ad entrare nel dibattito. Non abbiamo paura di discutere tra di noi e con i nostri rappresentanti eletti per aiutare il nostro paese a mantenere i punti di riferimento del rispetto della vita e della giustizia sociale, a sostenere le famiglie e a garantire un lavoro dignitoso per tutti.

4 - Convertiamoci e crediamo nel Vangelo! 

La stagione della Quaresima si apre con la preghiera comunitaria e il rito dell'imposizione delle ceneri. Due versetti biblici sono proposti per accompagnare il gesto: "Ricordati che sei polvere e in polvere ritornerai" o "Convertiti e credi nel Vangelo".

Se il primo versetto, tratto dal libro della Genesi, ricorda la nostra condizione mortale e la nostra dipendenza da Dio, il secondo riprende la chiamata di Cristo stesso alla conversione. Chiediamo a Dio la grazia di riconoscere la nostra condizione di creature peccatrici e la grazia di accettare la salvezza in Gesù suo Figlio, che ci introduce in una relazione filiale con Lui e di fratellanza con tutti gli uomini.