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domenica 22 novembre 2020

REVER EN GRAND - GREAT DREAMS - SUENOS GRANDES - SOGNARE IN GRANDE

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 Christ-Roi: «La vie est le temps des choix forts, décisifs, éternels»

Réaliser de grands rêves pour vivre dans la gloire de Dieu, avoir le courage de choisir le bien et donner sa vie selon le critère de l’amour. Le Pape François a centré son homélie sur «les choix de vie et les choix banals» qui s’imposent à toute existence, lors de la messe de remise de la Croix des JMJ, en la Basilique Saint-Pierre, dimanche 22 novembre, solennité du Christ-Roi.

 Delphine Allaire - Cité du Vatican

 En présence de fidèles et de jeunes des JMJ, le Pape François a débuté son homélie par «les dernières volontés de Jésus sur la Croix», interrogeant l’assemblée de la manière suivante: «Chacun peut se demander ‘’Est-ce que je les mets en pratique? Est-ce que je fais quelque chose pour celui qui se trouve dans le besoin? Ou bien fais-je seulement du bien aux personnes chères et aux amis? Est-ce que j’aide quelqu’un qui ne peut pas me le rendre? Suis-je ami d’une personne pauvre?’’»

Rêver en grand

 «Je suis là, dit Jésus à toi aussi, jeune qui cherche à réaliser les rêves de la vie», a relevé le Primat d’Italie, avant de lancer un appel à ne jamais renoncer «aux grands rêves», et à ne pas se contenter «de ce qui est dû». 

«Le Seigneur ne veut pas que nous rétrécissions les horizons, il ne nous veut pas garés sur les côtés de la vie, mais en marche vers de grands objectifs, avec joie et audace. Nous ne sommes pas faits pour rêver des vacances ou de la fin de semaine, mais pour réaliser les rêves de Dieu en ce monde», a bien insisté François à l’égard des jeunes et fidèles du monde entier.  

Les œuvres de miséricorde sont les plus belles

Et parmi les œuvres d’une vie, le Pape est clair: celles de miséricorde sont les plus belles. «Si tu as des rêves de vraie gloire, non pas la gloire du monde qui va et vient, mais de la gloire de Dieu, telle est la route», a recommandé l’évêque de Rome, confiant le moyen d’y arriver. «Avec de grands choix».

En effet, au moment du jugement dernier, Dieu se base sur nos choix, a rappelé le Souverain pontife. «Il semble presque ne pas juger. Il tire seulement les conséquences de nos choix, il les met au jour et les respecte. La vie, alors, est le temps des choix forts, décisifs, éternels.»

«Nous devenons nos choix»

Le Saint-Père a poursuivi déconseillant la médiocrité: «Des choix banals mènent à une vie banale, des grands choix rendent grande la vie».

En effet, nous devenons ce que nous choisissons, en bien ou en mal, a-t-il alerté.. «Si nous choisissons de voler nous devenons des voleurs, si nous choisissons de penser à nous-mêmes nous devenons égoïstes, si nous choisissons de haïr nous devenons colériques, si nous choisissons de passer des heures devant le téléphone portable nous devenons dépendants», a détaillé le Successeur de Pierre, indiquant la voie à suivre: «Si nous choisissons Dieu, nous devenons chaque jour plus aimés et si nous choisissons d’aimer nous devenons heureux.»

«On ne possède la vie qu’en la donnant»

Un critère, celui de l’amour. «Jésus sait que si nous vivons fermés et indifférents nous restons paralysés, mais si nous nous dépensons pour les autres, nous devenons libres. Le Seigneur de la vie nous veut pleins de vie et nous donne le secret de la vie: on ne la possède qu’en la donnant», a affirmé François, notant une kyrielle d’obstacles à surmonter.

La crainte, l’insécurité, les questions sans réponse, en sont quelques-uns. «Cependant, l’amour demande d’aller plus loin, de ne pas rester accrochés aux pourquoi de la vie en attendant qu’une réponse arrive du Ciel. Non, l’amour pousse à passer des pourquoi au pour qui, du pourquoi je vis au pour qui je vis, du pourquoi il m’arrive ceci au pour qui puis-je faire du bien. Pour qui?», a exhorté le Souverain pontife.

Penser à faire le bien plutôt qu’à se sentir bien

Non pour soi, car «la vie est déjà pleine de choix que nous faisons pour nous-mêmes»; les diplômes, les amis, une maison, les passe-temps et centres d’intérêts. «Nous risquons ainsi de passer des années à penser à nous-mêmes sans commencer à aimer», prévient le Pape, ornant sa réflexion de la maxime du poète et dramaturge romantique italien, Alessandro Manzoni: «On devrait penser plus à faire le bien, qu’à se sentir bien: et ainsi on finirait aussi par se sentir mieux» (Les fiancés, chap. XXXVIII, 1827).

Consommation, divertissement, droits sans devoir

Selon François, d’autres obstacles minent cette capacité «à faire de grands choix», comme «la fièvre de la consommation, qui empoisonne le cœur de choses superflues»; «l’obsession du divertissement, qui semble être l’unique voie pour s’évader des problèmes alors qu’il n’en est qu’un report»; «se fixer sur les droits à réclamer, en oubliant le devoir d’aider».

L’émotion au lieu du sacrifice

Et puis, «il y a la grande illusion sur l’amour qui semble être quelque chose à vivre à coup d’émotions, alors qu’aimer est avant tout don, choix et sacrifice», a-t-il assuré. Choisir revient donc «à ne pas se faire domestiquer par l’homologation, ne pas se laisser anesthésier par les mécanismes des consommations qui désactivent l’originalité, à savoir renoncer aux apparences et au paraître».

Choisir la vie, fuir la banalité

«Choisir la vie, c’est lutter contre la mentalité du utiliser-et-jeter et du tout-et-tout-de-suite.», a ajouté le Pape, prodiguant un ultime conseil pour discerner les choix d’une vie. Deux questions se posent: «Qu’est-ce qui me va de faire?», celle-ci trompe, «parce qu’elle insinue que l’important c’est de penser à soi-même et satisfaire toutes les envies et les pulsions qui viennent».

L’autre, la bonne, « suggérée par l’Esprit Saint», est la suivante: «Qu’est ce qui te fait du bien?» «Qu’est-ce qui me va de faire ou qu’est ce qui me fait du bien? De cette recherche intérieure, peuvent naître des choix banals ou des choix de vie», a conclu le Souverain Pontife invitant tous les jeunes «à vivre», et non pas «vivoter».

 

HOMELIE  - [DE - EN - ES - FR - IT - PL - PT]

 

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domenica 26 aprile 2020

TWO DIFFERENT PATHS: IF OR YES ? SE PLAINDRE OU S'ENGAGER ?



At the Regina Coeli, Pope Francis reflects on the story of the disciples who meet Jesus on the road to Emmaus.
Au Regina Coeli, le pape François réfléchit à l'histoire des disciples qui rencontrent Jésus sur le chemin d'Emmaüs.

By Christopher Wells

At the Regina Coeli on the Third Sunday of Easter, Pope Francis reflected on the Gospel account of the two disciples on the road to Emmaus (Luke 24:13-35).
“It is a story which begins and ends on the move”, the Pope said. On the way from Jerusalem to Emmaus, the disciples are sad, although the Lord, whom they do not recognise, is walking beside them. On the return journey, they are joyful, because, although they no longer see Jesus, they feel Him near them.
Two different paths
Pope Francis said that these “two different paths” show us “that in life, we have two opposite directions in front of us”. One is the path of those who “let themselves be paralysed by life’s disappointments”, and the other is that of those who put Jesus, and their brothers and sisters, in first place.
“Here is the turning point”, the Pope said: “to stop orbiting around oneself, the disappointments of the past, the unrealised ideals, and to go on looking at the greatest and truest reality of life: Jesus is alive and loves me”.
Moving from “if” to “yes”
Commenting on a play on words in the Italian, the Holy Father said we are called to move from “if” (se) to yes (). We often think “if God had freed us, if God had listened to me, if life had gone as I wanted, if I had this or that”. That was the disciples' attitude that first Easter evening. Yet “they pass to the ‘yes’,” the Pope said: “Yes, the Lord is alive, He walks with us. Yes, now, not tomorrow, we are on our way to announce it”.
For the two disciples of Emmaus, this change occurred by meeting Jesus. Pope Francis explained that, for us too, there are three steps we can take in our own homes: opening our hearts to Jesus, listening to Jesus, and praying to Jesus.
Choosing the way of God
“In life, we are always journeying”, the Pope reminded us. “And we become what we go towards. Let us choose the way of God, not of the self… We will discover that there are no unexpected events, no uphill path, no night that cannot be faced with Jesus”.

Choisir le chemin de Dieu, et non pas celui du “moi”
En ce 3e dimanche de Pâques, l’évangéliste saint Luc nous entraîne vers Emmaüs, avec les deux disciples qui sont rejoints par Jésus. Lors de la prière du Regina Cœli, récitée depuis la depuis la bibliothèque du Palais apostolique, le Saint-Père s’est appuyé sur ce récit pour décrire un cheminement qui peut devenir le nôtre: celui qui va de la tristesse à la joie, de la déception à l’amour de Dieu.

Adélaïde Patrignani – Cité du Vatican

Jérusalem-Emmaüs, 11 kilomètres: un trajet dont l’aller et le retour sont vécus bien différemment par les deux disciples, tant la rencontre avec le Ressuscité les a bouleversés. Le premier voyage se passe «dans la tristesse, le second dans la joie», a résumé le Saint-Père. Pourtant, à l’aller, Jésus est auprès d’eux, mais les pèlerins ne le reconnaissent pas et restent «découragés et sans espérance». Au retour, «ils ne le voient plus, mais ils le sentent proche» et s’en vont raconter leur heureuse rencontre aux disciples restés à Jérusalem.
Changer de centre
Le récit de saint Luc parle toujours aux disciples d’aujourd’hui. «Dans la vie, nous avons devant nous deux directions opposées», a expliqué François: le chemin de celui qui «se laisse paralyser par les déceptions de la vie et avance tristement»; ou bien le chemin de «celui qui ne met ni lui-même ni ses problèmes au premier plan», mais Jésus et ses frères. Entre les deux, un virage, consistant à «cesser d’orbiter autour de son propre moi, des déceptions du passé, des idéaux non réalisés», pour se tourner tout entier vers «la réalité la plus grande et vraie de la vie: Jésus est vivant, Jésus m’aime»«Une réalité belle, positive, solaire, belle !», s'est exclamé le Pape. 
«L’inversion de la marche est celle-ci, a-t-il ensuite insisté: passer des pensées sur mon propre moi à la réalité de mon Dieu», des hypothèses et des regrets à la certitude que «le Seigneur est vivant, Il marche avec nous». Lorsque «nous nous lamentons», nous restons «dans cet air gris de la tristesse», et cela «ne nous aide pas, et ne fait pas non plus grandir le bien».
Jésus marche toujours avec nous
Et François de préciser les modalités de ce changement, qui survient «en rencontrant Jésus». D’abord, «ouvrir son cœur à Jésus, Lui confier les poids, les fatigues, les déceptions de la vie». Ensuite, «écouter Jésus, prendre l’Évangile entre ses mains» et le lire, en particulier l’Évangile de ce dimanche. Enfin «prier Jésus» avec les mots des disciples: «Reste avec nous Seigneur», «parce que nous avons besoin de toi pour trouver le chemin. Et sans Toi il fait nuit».
«Dans la vie nous sommes toujours en chemin», a enfin rappelé le Saint-Père, «et nous devenons ce vers quoi nous allons». À nous, donc, de choisir «le chemin de Dieu, et non pas celui du moi». Comme aux disciples d’Emmaüs, une lumineuse assurance se révèlera: «nul imprévu, nulle montée, nulle nuit que l’on ne puisse affronter avec Jésus».

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