Visualizzazione post con etichetta vie. Mostra tutti i post
Visualizzazione post con etichetta vie. Mostra tutti i post

giovedì 16 maggio 2024

VIENS ESPRIT SAINT !

 


L’Esprit Saint 

« qui est Seigneur 

et qui donne la vie »


(Symbole de Nicée-Constantinople)




 - par Mgs. Vincent Dollmann, Archevêque de Cambrai, A.E. Umec-Wuct


L’Esprit Saint comme Personne divine est toujours à redécouvrir

 Si le Carême est caractérisé par la pénitence pour renouveler notre attachement au Christ, le temps de Pâques est marqué par la joie de pouvoir accéder à sa vie de ressuscité. Cela nous demande concrètement un attachement à l’Esprit Saint et une attention à son action en nous. Cet Esprit est celui que Jésus lui-même a reçu au moment de son baptême pour accomplir sa mission jusqu’au bout. Cet Esprit, porteur de la vie divine, Jésus ressuscité l’a remis à ses disciples le soir de Pâques et une nouvelle fois au matin de la Pentecôte.

 Mais il est vrai que durant les derniers siècles, le Saint-Esprit n’occupait pas une grande place dans la réflexion et la prière des Chrétiens d’Occident.

Il fallut attendre le pape Léon XIII qui insista dans un document de 1897 sur la prière au Saint-Esprit. Le concile Vatican II dans les années 60 pouvait alors lui donner toute sa place en utilisant notamment le titre « Temple de l’Esprit » pour désigner l’Eglise.

 Parallèlement à l’enseignement du concile et à la même époque, de nombreux groupes charismatiques ont vu le jour dans l’Eglise catholique. Ils ont permis à de nombreux chrétiens de développer la prière à l’Esprit Saint et d’être plus attentifs à son action dans leur vie.

Mais pour beaucoup de chrétiens encore aujourd’hui, le Saint-Esprit reste un inconnu, le « Divin Méconnu » selon le Cardinal Yves Congar.

Force divine ? Présence spirituelle de Dieu ? Souffle de renouveau ? Les termes ne manquent pas, mais ils révèlent la difficulté que nous avons d’en parler.

Ces expressions vagues peuvent également exprimer la difficulté d’accueillir l’affirmation du Symbole de foi : « je crois en l’Esprit Saint qui est Seigneur et donne la vie. »

Nous sommes invités à dire je crois en l’Esprit Saint, au même titre que nous disons je crois en Dieu le Père et en son Fils Jésus-Christ. L’Esprit Saint est une Personne divine en qui nous sommes appelés à croire et que nous pouvons prier.

 Jésus révèle que l’Esprit Saint est une personne divine et que Dieu, l’Unique est Communion d’Amour, Trinité d’Amour

 Nous avons pris l’habitude, notamment à la préparation de la confirmation, d’évoquer l’Esprit Saint à travers son action par les sept dons évoqués déjà dans le livre d’Isaïe pour annoncer le Messie, porteur de l’Esprit Saint : la sagesse, l'intelligence, ou le conseil et la force (Cf. Is 11,2). Nous évoquons encore l’Esprit Saint par les fruits de son action, indiqués par saint Paul dans la lettre aux Galates, ceux de la charité, de la joie, de la paix ou encore de la chasteté (Cf. Ga 5, 22).

Ces dons reçus de l’Esprit de Dieu sont encore nos talents et nos charismes qui se déploient pleinement en servant le projet de Dieu pour l’humanité. Nous voyons dans le groupe des disciples ; devant la découverte du tombeau vide, Madeleine, Pierre et Jean réagissent différemment selon leur tempérament et leurs talents, l’un plus courageux, l’autre plus prudent, l’un plus intuitif, l’autre plus rationnel… Mais tous cheminent dans la foi, et à partir de la Pentecôte ils témoigneront de la résurrection du Christ en bravant les barrières sociales et culturelles.

L’Esprit Saint est ainsi le dispensateur des dons pour la croissance humaine et spirituelle de chaque personne, mais il est encore davantage : il est Dieu, comme l’atteste Jésus lui-même.

 La veille de sa mort, il a annoncé la Pentecôte en parlant de l’Esprit de Vérité. Il est celui qui nous introduit pleinement dans la vérité de l’évangile qui proclame un Dieu Amour, Trinité d’amour.

L’Esprit Saint est la troisième Personne de la Trinité qui atteste que Dieu vit au plus profond de lui-même une relation d’amour et d’unité, relation qu’il veut partager à toute l’humanité. L’Esprit-Saint disait Jean-Paul II, c’est Dieu qui se donne (Encyclique sur l’Esprit Saint, Dominum et vivificantem 1986).

Ainsi le récit de la Pentecôte évoque les langues de feu pour signifier que l’Esprit est comme le feu qui brûle les cœurs de l’amour même de Dieu.

Jésus disait d’ailleurs en annonçant sa mort et sa résurrection : « Je suis venu jeter un feu sur la terre et comme je voudrais qu’il fût déjà allumé ! » (Lc 12,49). La communauté des apôtres va être brûlée de cet amour et établie dans une unité profonde.

 Jésus donne encore un autre nom à l’Esprit : celui de Paraclet qui signifie défenseur, avocat.

A l’époque, l’avocat se tenait à côté de l’accusé et lui soufflait les paroles pour sa défense.

Ainsi à la Pentecôte, l’Esprit se manifeste comme un souffle qui secoue et pousse les apôtres en-dehors de la maison où ils se trouvent. A la suite de saint Pierre, les apôtres se mettent alors à annoncer dans toutes les langues la Bonne Nouvelle de Jésus Ressuscité. Les apôtres ne se sentent plus orphelins, mais habités par une présence, celle de Jésus Ressuscité Lui-même. L’Esprit réalise la promesse inouïe de Jésus : « Et moi, je serai avec vous tous les jours jusqu’à la fin des temps ! » (Mt 28,20).

 L’expérience des apôtres à la Pentecôte est aussi la nôtre

 L’Esprit Saint nous a été donné à notre baptême, comme un feu, pour nous introduire à la vie éternelle, vie d’amour qui ne peut s’éteindre.

Il nous est donné d’une manière nouvelle comme un souffle, à la confirmation pour nous entraîner sur le chemin du témoignage.

Nous pourrions dire que par le baptême, l’Esprit Saint nous greffe sur la vie du Christ et par la confirmation, il nous fait participer à la mission du Christ.

Devenir fils et fille de Dieu par le Baptême, c’est manifester au grand jour ce qui était déjà inscrit dans notre vie par la création. Dieu est lié à chaque être humain. Le Baptême l’affirme et le réalise explicitement. Il nous donne d’accueillir personnellement la parole que Dieu a adressée à Jésus lors de son Baptême par Jean : «Tu es mon fils bien-aimé ! ».

Si la vocation baptismale est une consécration à Dieu, elle est également une mission. Au moment de l’onction du Saint-Chrême, qui signifie le don de l’Esprit Saint et annonce la confirmation, le célébrant dit : « Désormais, tu es membre du corps du Christ et tu participes à sa dignité de prêtre, de prophète et de roi ».

Pour saint Athanase, le grand défenseur de la foi en Dieu Trinité, la Pentecôte était la finalité de la venue du Fils de Dieu en cette terre : « Le Verbe a assumé la chair pour que nous puissions recevoir l’Esprit Saint. Dieu s’est fait porteur de la chair pour que l’homme puisse devenir porteur de l’Esprit » (Discours sur l'incarnation du Verbe). Porteur de l’Esprit Saint, c’est laisser développer en nous les dons de Dieu, c’est laisser Dieu agir en nous.

 X Vincent Dollmann


 

giovedì 22 febbraio 2024

QUAND DIEU PROMET ...

...IL TIENT PAROLE


-         


par Jeorge Enrique Mùjica*

Au début de ce Carême 2024, nous voulons vous exprimer notre volonté d’être vos compagnons de route tout au long de cette période liturgique. En réalité, il s’agit de suivre la méthode de Jésus qui se place à nos côtés, au milieu de nos vies, et qui ainsi, souvent silencieusement, nous communique sa proximité par son « être là ».

Les premières communautés chrétiennes ont vu dans le jeûne une forme de préparation ascétique : si Pâques était associée à la fête, il fallait y joindre quelque chose de propre, de différent et de conforme à la période précédente.

 L’Écriture Sainte a fourni un cadre de 40 jours, notamment grâce à la référence au jeûne faite par Jésus lorsqu’il s’est retiré dans le désert (Mt 4,1).

Entre le VIe et le VIIe siècle, le jeûne est devenu un élément caractéristique du Carême. Toutefois, la question de savoir quels jours entrent dans la période du Carême et lesquels n’y entrent pas s’est ensuite posée.

La question n’était pas sans importance : était-il possible de jeûner le dimanche ? Le Jeudi, le Vendredi et le Samedi saints faisaient-ils également partie du Carême ? C’est ainsi qu’au fil du temps, l’Église elle-même a institutionnalisé la période, en établissant des lignes directrices pour mieux l’identifier.

La réforme liturgique du concile Vatican II a établi, par exemple, qu’à partir de la neuvième heure de l’office divin, le Jeudi saint, cette période n’est plus le Carême. Les dimanches de cette période ne font pas non plus partie du Carême.

L’Évangile que l’Église nous propose pour le mercredi des Cendres 2024 est celui de Matthieu 6, 1-6.16-18. Jésus dit à ses disciples (et à travers eux à chacun de nous qui sommes aussi des disciples) de ne pas faire les œuvres de piété pour que les gens nous voient.

L’Évangile cité ci-dessus nous indique quelles sont ces œuvres de piété : l’aumône, la prière et le jeûne. Nous trouvons donc deux réalités supplémentaires qui, au fil du temps, se sont ajoutées à ce qui était initialement associé à l’origine historique du Carême : l’aumône et la prière.

Les trois commandements, à savoir ne pas faire l’aumône pour être loué par les hommes, ne pas prier pour être vu par les gens et ne pas jeûner avec un visage triste ou en négligeant son apparence pour être remarqué, sont accompagnés d’une phrase de Jésus répétée trois fois : « votre Père qui voit dans le secret vous récompensera ».

Derrière l’affirmation de Jésus, il y a non seulement le fait de la récompense, mais aussi le fait que Dieu nous voit. C’est une vérité que l’on oublie parfois : il nous voit toujours, même si nous ne nous en rendons pas compte.

Il s’agit d’un regard qui n’est pas invasif et qui prête attention non seulement aux grandes réalisations et aux succès, mais surtout au bien que nous faisons et que seuls Lui et nous-mêmes connaissons.

Il s’agit de la valeur que Dieu donne à ce qui est petit et caché aux yeux du monde, mais qui est en réalité grand et visible à ses yeux. N’est-ce pas précisément ce qui caractérise notre vie : de petites actions dans l’anonymat de la vie quotidienne ? Combien de fois ce bien n’est-il pas passé inaperçu aux yeux de Dieu ! Combien de fois Dieu a-t-il mieux valorisé ce que parfois même nous ne valorisons pas toujours ou pas du tout ! Qu’en plus du bien qu’Il voit, une récompense y est associée, n’est que bonheur.

Il l’a promis, et quand Dieu promet, Il tient parole. Nous pouvons commencer ce voyage de Carême avec une vérité dans notre esprit et dans notre cœur : Dieu me voit. Cela peut se traduire dans la vie quotidienne par une plus grande manifestation de la présence de Dieu dans nos vies. Car là où le regard de Dieu se pose, il est là dans sa totalité.

 Et ce regard devenu présence présence ne change pas seulement la façon dont nous traitons les autres, mais aussi la façon dont nous nous traitons nous-mêmes : par le simple fait que nous nous rendons compte que nous ne sommes pas seuls.

JORGE ENRIQUE MÚJICA
-----------------------------------------------------------------------------------------------

*P. Jorge Enrique Mújica est Diplômé en philosophie de l’Athénée pontifical Regina Apostolorum à Rome,

Le P. Jorge Enrique Mújica, LC, est un collaborateur « chevronné » de la presse écrite et numérique sur les questions de religion et de communication. Sur son compte Twitter : https://twitter.com/web_pastor, il aborde les questions de Dieu et de l'internet et de l'Église et des médias : «Evangelidigitalisation».

Source : Zenit

https://fr.zenit.org/2024/02/20/quand-dieu-promet-il-tient-parole/?utm_source=mailpoet&utm_medium=email&utm_campaign=le-pape-et-la-curie-romaine-sont-en-retraite-spirituelle-7-titres-mardi-20-fevrier-2024_655

.....................................................................................................................................................................


P. Albert KabugeComme membres de l’UMEC-WUCT, nous pouvons méditer avec ce texte du P. Jorge Enrique, ce texte nous sert pour accompagner nos élèves, nos étudiants et toutes les personnes qui sont proches de nous et vivons un Carême de Mobilité Missionnaire.



venerdì 8 settembre 2023

LA NATIVITE' DE LA VIERGE MARIE


La fête de la Nativité 

de la Vierge Marie

Relire notre vie

 et celle du monde 

sous le regard de Dieu

 

L’évangile choisi pour la fête de la Nativité de la Vierge Marie est celui de la généalogie de Jésus en saint Matthieu (Mt 1,1-23). Il indique l’histoire de l’humanité, comme lieu de la révélation de Dieu et de son plan de salut accompli en Jésus.

 Notre vie comme une histoire sainte

A la lumière de la généalogie, notre existence comme celle de chaque être humain se révèle comme une histoire sainte.

En définissant notre vie comme une histoire, nous disons qu’elle a une durée, un début et une fin. Contrairement aux sagesses orientales qui prônent la réincarnation, cette existence selon la tradition biblique n’est pas cyclique, mais linéaire. De même, contrairement à l’idée d’un progrès continu, l’existence se déroule avec des hauts et des bas. Elle s’achemine « en spirale », vers un terme qui pour nous est la rencontre définitive avec le Seigneur.

Notre vie est encore davantage, elle est une histoire sainte, le lieu où le Seigneur nous rejoint et agit par l’Esprit-Saint. L’originalité de la foi biblique consiste en cette affirmation de la venue de Dieu dans l’histoire humaine. Pour l’Ancien-Testament, l’événement central est la libération du peuple de l’esclavage en Egypte. Cet événement n’était en fait qu’une annonce d’un événement bien plus grand, celui de l’Incarnation, de la venue de Jésus, le Fils de Dieu en notre chair pour libérer l’homme des liens du péché et du mal et lui donner accès à la vie divine.

 Relire pour accueillir la présence de Dieu dans notre vie

La relecture fait partie de la tradition spirituelle de l’Eglise ; nous la connaissons à travers la prière du soir, notamment les Complies pour ceux qui prient le bréviaire. Celles-ci prévoient une relecture de la journée, en action de grâces pour la croissance du Règne de Dieu en nous et autour de nous, et en demande de pardon pour tous nos manquements et nos péchés.

La relecture est un art au service de notre humanisation. Elle met en œuvre l’intelligence et la mémoire que la tradition chrétienne reconnait comme des puissances de l’âme qu’on pourrait appeler des facultés de l’esprit. Guillaume de Saint-Thierry au 12e siècle parlait de la mémoire comme du premier don que Dieu remet à l’âme. La relecture nous permet de sonder le sens de l’histoire et d’en tirer des repères pour notre vie présente et future. La relecture dans la démarche croyante nous permet surtout d’approfondir notre connaissance de Dieu. D’ailleurs, l’ensemble des Saintes Ecritures est un récit de la rencontre de Dieu et des hommes. La foi au Christ nous dispose à reconnaitre et à accueillir les signes du salut, du travail de l’Esprit-Saint que le Christ a envoyé au monde par sa mort et sa résurrection.

 Relire avec la Vierge Marie, notre modèle et notre soutien

La prière du soir, notamment celle des Complies, s’achève par un chant à la Vierge Marie. Elle a vécu la fidélité à sa mission de mère et de disciple de Jésus en reprenant sans cesse les événements de sa vie à la lumière du plan de salut de Dieu. A deux reprises, l’évangéliste saint Luc indique : « Quant à Marie, elle retenait tous ces événements et les méditait dans son cœur » (Lc 2,19 ; 2,51). Le verbe « méditer » signifie « s’entretenir », « se rencontrer » avec la notion de lutte ; il s’agit d’un vrai dialogue intérieur avec le Seigneur. Marie confrontait les événements de sa vie à la Parole de Dieu, elle interrogeait Dieu pour se laisser éclairer par son Esprit reçu à l’Annonciation et pour demeurer fidèle à sa mission de mère et de disciple de Jésus. 

 Avec la Vierge Marie comme modèle et soutien, il est ainsi bon de relire seul ou dans nos lieux d’engagement chrétien, les événements de notre vie et de celle du monde. La relecture est un moyen pour renouveler notre fidélité au Christ et à l’Evangile au cœur des événements actuels.

 X Vincent DOLLMANN

Archevêque de Cambrai

Assistent Ecclesiastique UMEC-WUCT

 

venerdì 28 aprile 2023

MARITAIN. LE BONUM HONESTUM

 Cinquante ans après sa mort, la pensée du philosophe français
   interpelle l'actualité.


En plaçant la personne au centre, 

en surmontant la diversité

 et en promouvant un ordre mondial juste

 

- par FRANCESCO MIANO

 

L'extraordinaire actualité de la pensée de Jacques Maritain, cinquante ans après sa mort, peut être résumée dans une question posée par le philosophe dans un discours prononcé à Toulouse devant la Communauté des Petits Frères de Jésus où il s'était retiré, après la mort de son épouse Raïssa, depuis 1960. Maritain demandait : "Que veulent d'abord les hommes ? De quoi ont-ils besoin avant tout ?", une question qui, aujourd'hui plus qu'hier, secoue nos consciences. "Ils ont besoin - poursuit-il - d'être aimés, d'être reconnus, d'être traités comme des êtres humains, de sentir respectées toutes les valeurs que chacun porte en soi (La vocation des Petits Frères de Jésus, La Locusta, 1982). Même dans la dernière période de son existence, Maritain a donc continué à reproposer la personne (chaque personne, la personne dans la concrétude de sa vie) comme point d'appui essentiel de la société, au sens civil et politique, dans une vision plus large de l'humain reconsidéré dans tous ses aspects. C'est l'idée de l'intégralité de l'homme, la vision d'un humanisme intégral, né au confluent de la recherche de la foi et de l'exercice de la raison et capable d'inspirer et de soutenir tout engagement politique réel en faveur de la transformation de la réalité.

 Aujourd'hui, cinquante ans après sa mort, cette proposition continue à provoquer et à inspirer dans les nouvelles formes que le temps historique exige. En fidélité à la pensée de Marita, l'humanisme intégral peut signifier aujourd'hui, en particulier, la capacité de réaliser concrètement ce compagnonnage dont il nous parle à travers l'image des "compagnons de route qui, par une rencontre fortuite, se trouvent réunis ici, marchant sur les routes de la terre [...] dans un bon accord humain, avec bonne humeur et solidarité cordiale" (Per una politica più umana, Morcelliana, 1979). Un humanisme intégral qui pousse aujourd'hui chacun d'entre nous à s'engager pour rendre praticable l'humanisme intraculturel, où la diversité (culturelle, sociale, religieuse, économique, civile) est un enrichissement précieux plutôt qu'un motif de peur du "pas encore connu".

 Maritain nous enseigne à nous occuper concrètement de la personne, c'est-à-dire des personnes avec leurs besoins et leurs exigences. Une attention qui a besoin d'être concrétisée chaque jour pour devenir une bonne pratique du bonum honestum.

Mais, en même temps, Maritain nous exhorte à travailler et à lutter pour le respect des droits de la personne, des droits de tout homme, comme nous le rappelle la Déclaration universelle des droits de l'homme de 1948 (à la rédaction de laquelle il a collaboré) et comme nous le lisons dans Les droits de l'homme et la loi naturelle, publié à New York dès 1942.

 Se référant à la personne humaine, le philosophe écrivait ainsi : "Les droits fondamentaux, tels que le droit à l'existence et à la vie, le droit à la liberté personnelle ou le droit de mener sa vie en étant maître de soi et de ses actes, responsable de ceux-ci devant Dieu et devant la loi de la civitas, - le droit de poursuivre la perfection de la vie humaine morale et rationnelle, le droit de poursuivre le bien éternel [...], le droit à l'intégrité corporelle, le droit à la liberté d'expression, le droit à la liberté d'expression, le droit à la liberté d'expression, le droit à la liberté d'expression. le droit à l'intégrité corporelle, le droit à la propriété privée des biens matériels, qui est une garantie de la liberté de la personne, le droit de se marier selon son propre choix et de fonder une famille, qui est également garantie par les libertés qui lui sont propres, le droit d'association, le respect de la dignité humaine de chaque personne (qu'elle représente ou non une valeur économique pour la société), tous ces droits s'enracinent dans la vocation de la personne, agent spirituel et libre, à l'ordre des valeurs absolues et à un destin supérieur au temps". Il s'agit d'appels décisifs, à considérer dans une perspective universelle et, pour cette raison, d'autant plus importants que Maritain est bien conscient des innombrables violations des droits qui ont lieu dans le monde. C'est pourquoi d'autres rappels maritainiens apparaissent également décisifs. Parmi les droits de la personne par rapport à l'ordre international, "les plus importants sont le droit de chaque Etat, grand ou petit, à la liberté et au respect de son autonomie, le droit à la foi jurée et à la sainteté des traités, le droit au développement pacifique (un droit qui, étant valable pour tous, exige pour être mis en oeuvre l'établissement d'une communauté internationale dotée d'un pouvoir juridique et le développement de formes fédératives d'organisation)" (I diritti dell'uomo e la legge naturale, Vita e Pensiero, 1977). Un ordre des droits malheureusement largement méconnu si l'on pense, pour donner des exemples immédiats, à la guerre en Ukraine et au Soudan, ainsi qu'aux innombrables autres conflits disséminés dans le monde, ou à la privation de droits en Afghanistan et en Iran.

 La centralité de l'axe des droits dans la pensée de Jacques Maritain, dans sa référence incontournable à la vision unitaire de la personne, peut également permettre de relire d'un point de vue particulier la multiplicité des intérêts du penseur français, allant de l'éducation à l'esthétique, de la philosophie morale à la politique, de l'épistémologie à la philosophie de la nature, sur la base d'une vision métaphysique qui relit à l'origine l'enseignement thomiste. Et cela peut aussi nous permettre de rappeler sa vie qui a su traverser de nombreux mondes, dans son amitié avec des personnalités importantes du monde de la philosophie, de la culture, de l'art, de la politique et de l'Église (pensons à son amitié avec Paul VI, entre autres), de la France aux États-Unis et à l'Italie (avec son engagement en tant qu'ambassadeur de France auprès du Saint-Siège), dans une quête philosophique libre et ouverte aux grandes questions de la vie (comme en témoignent les rencontres dans sa maison de Meudon), toujours conscient des limites de l'humain, mais aussi toujours convaincu de la grandeur de chaque personne et de l'ouverture de l'humain au divin.

 

www.avvenire.it

mercoledì 19 ottobre 2022

READ YOUR LIFE - LISEZ VOTRE VIE - LEE TU VIDA

 

AR  - DE  - EN  - ES  - FR  - IT  - PL  - PT


In the catecheses of these weeks we are focusing on the prerequisites for good discernment. In life we have to make decisions, always, and to make decisions we must follow a journey, a path of discernment. Every important activity has its “instructions” to follow, which must be known in order for them to produce the necessary effects. Today we will look at another indispensable ingredient for discernment: one’s own life story. Knowing one’s own life story is, let’s say, an essential ingredient for discernment.

Our life is the most precious “book” that is given to us, a book that unfortunately many do not read, or rather they do so too late, before dying. And yet, precisely in that book that one finds what one pointlessly seeks elsewhere. Saint Augustine, a great seeker of the truth, had understood this just by rereading his life, noting in it the silent and discreet, but incisive, steps of the presence of the Lord. At the end of this journey, he noted with wonder: “You were within, and I without, and there I did seek you; I, unlovely, rushed heedlessly among the things of beauty you made. You were with me, but I was not with you” (Confessions X, 27.38). Hence his invitation to cultivate the inner life to find what one is seeking: “Return within yourself. In the inner man dwells truth” (On True Religion, XXXIX, 72). This is an invitation I would extend to all of you, and even to myself: “Return within yourself. Read your life. Read yourself inwardly, the path you have taken. With serenity. Return within yourself”.

Many times, we too have had Augustine’s experience, of finding ourselves imprisoned by thoughts that lead us away from ourselves, stereotypical messages that harm us: for example, “I am worthless” – and it gets you down; “everything goes wrong for me” – and it gets you down; “I will never achieve anything worthwhile” - and it gets you down, and this becomes your life. These pessimistic phrases that get you down! Reading one’s own history also means recognizing the presence of these “toxic” elements, but then broadening our narrative, learning to notice other things, making it richer, more respectful of complexity, succeeding also in grasping the discreet ways in which God acts in our life. I once knew a person who people said deserved the Nobel Prize in negativity: everything was bad, everything, and he always tried to put himself down. He was a bitter person, and yet he had many qualities. And then this person found another person who helped him, and every time he complained about something, the other one used to say: “But now, to compensate, say something good about yourself”. And he would say: “Well, yes… I also have this quality”, and bit by bit this helped him move forward, to read well his own life, both the bad things and the good things. We must read our life, and by doing so we see things that are not good and also the good things that God sows in us.

We have seen that discernment has a narrative approach; it does not dwell on the punctual action, but rather inserts it in a context: where does this thought come from? What I am feeling now, where does it come from? Where does it lead me, what I am thinking now? When have I encountered it before? Is it something new that comes to mind only now, or have I found it other times? Why is it more insistent than others? What is life trying to tell me with this?

Recounting the events of our life also enables us to grasp important nuances and details, which can reveal themselves to be valuable aids, hitherto concealed. For example, a reading, a service, an encounter, at first sight considered to be of little importance, over time transmit inner peace; they transmit the joy of living and suggest further good initiatives. Stopping and acknowledging this is essential.  Stopping and acknowledging: it is important for discernment; it is a task of gathering those precious and hidden pearls that the Lord has scattered in our soil.

Goodness is hidden, always, because goodness is modest and hides itself: goodness is hidden; it is silent, it requires slow and continuous excavation. Because God’s style is discreet: God likes to go unseen, with discretion, he does not impose; he is like the air we breathe - we do not see it but it allows us to live, and we realize this only when it is missing.

Getting used to rereading one’s own life educates the outlook, it sharpens it, enables it to note the small miracles that good God works for us every day. When we realize this, we notice other possible directions that strengthen our inner taste, peace and creativity. Above all, it makes us freer from toxic stereotypes. Wisely it has been said that the man who does not know his own past is condemned to repeat it. It is strange: if we do not know the path we have taken, the past, we always repeat it, we go around in circles. The person who walks in circles never goes forward; it is not progress, it is like the dog who chases his own tail; he always goes this way, and repeats things.

We might ask ourselves: have I ever recounted my life to anyone? This is a beautiful experience of engaged couples, who when they become serious, tell their life story… It is one of the most beautiful and intimate forms of communication, recounting one’s own life. It allows us to discover hitherto unknown things, small and simple but, as the Gospel says, it is precisely from the little things that the great things are born (cf. Lk 16:10).

The lives of the saints also constitute a precious aid in recognizing the style of God in one’s own life: the permit us to become familiar with his way of acting. Some of the saints’ behaviour challenges us, shows us new meanings and opportunities. This is what happened, for example, to Saint Ignatius of Loyola. When describing the fundamental discovery of his life, he adds an important clarification, and he says: “From experience he deduced that some thoughts left him sad, others cheerful; and little by little he learnt to know the diversity of thoughts, the diversity of the spirits that stirred within him” (cf. Autobiography, no. 8). Knowing what happens within us, knowing, being aware.

Discernment is the narrative reading of the good moments and the dark moments, the consolations and desolations we experience in the course of our lives. In discernment, it is the heart that speaks to us about God, and we must learn to understand its language. Let us ask, at the end of the day, for example: what happened today in my heart? Some think that carrying out this examination of conscience is to calculate the balance of sins – and we commit many – but it is also about asking oneself, “What happened within me, did I experience joy? What brought me joy? Was I sad? What brought me sadness? And in this way, we learn to discern what happens within us.

 

www.vatican.va

 

martedì 9 febbraio 2021

LA VIEILLESSE EST NOTRE AVENIR - OLD AGE IS OUR FUTURE- GLI ANZIANI, IL NOSTRO FUTURO


Académie pontificale pour la Vie:
 «La vieillesse est notre avenir»

«La vieillesse: notre avenir. La condition des personnes âgées après la pandémie». Tel est le titre du document publié ce mardi par l'Académie pontificale pour la Vie et le Dicastère pour le Service du Développement humain intégral. Une réflexion sur les leçons à tirer de la tragédie causée par la pandémie de Covid-19, sur ses conséquences pour aujourd'hui et pour le futur proche de nos sociétés.

 Davide Dionisi - Cité du Vatican 

 En - Old Age: Our Future                                 Video: Old age: our future

 It: Gli anziani, il nostro futuro

Repenser le modèle de développement

Les enseignements de la pandémie ont fait ressortir une double prise de conscience: «D'une part l'interdépendance entre tous et d'autre part la présence de fortes inégalités. Nous sommes tous à la merci de la même tempête, mais dans un certain sens, on peut aussi dire que nous ramons dans des bateaux différents: les plus faibles coulent chaque jour. Il est indispensable de repenser le modèle de développement de la planète entière», peut-on lire dans le document, qui reprend la réflexion déjà entamée avec la Note du 30 mars 2020 (Pandémie et Fraternité universelle), poursuivie avec la Note du 22 juillet 2020 (L'Humanité commune à l'ère de la pandémie) et le document conjoint du Dicastère pour le développement humain intégral (Vaccin pour tous. 20 points pour un monde plus juste et plus sain) du 28 décembre 2020. L'intention est de «proposer la voie de l'Eglise, maîtresse de l'humanité, à un monde transformé par le Covid-19, à des femmes et des hommes en quête de sens et d'espoir pour leur vie».

Le Covid-19 et les personnes âgées

Au cours de la première vague de la pandémie, une part importante des décès dus au Covid-19 se sont produits dans des institutions pour personnes âgées, des lieux qui étaient censés protéger la «partie la plus fragile de la société» et où, au contraire, la mort a frappé de manière disproportionnée plus que dans le foyer et l'environnement familial. «Ce qui s'est passé lors de l'épidémie de Covid-19 nous empêche d'écvacuer la question en recherchant des boucs émissaires, des coupables individuels alors qu'au contraire un chœur se lève pour défendre les excellents résultats de ceux qui ont évité la contagion dans les maisons de retraite. Nous avons besoin d'une nouvelle vision, d'un nouveau paradigme qui permette à la société de prendre soin des personnes âgées».

Nous avons vu ce qui est arrivé aux personnes âgées dans certaines parties du monde à cause du coronavirus. Elles ne devaient pas mourir de cette manière. Mais en réalité, quelque chose de similaire s’était déjà produit à cause des vagues de chaleur et dans d’autres circonstances : elles ont été cruellement marginalisées. Nous ne nous rendons pas compte qu’isoler les personnes âgées, tout comme les abandonner à la charge des autres sans un accompagnement adéquat et proche de la part de la famille, mutile et appauvrit la famille elle-même. En outre, cela finit par priver les jeunes de ce contact nécessaire avec leurs racines et avec une sagesse que la jeunesse laissée à elle seule ne peut atteindre.
(Pape François, Fratelli tutti)

Deux milliards de personnes de plus de 60 ans en 2050

Le document de l'Académie pontificale pour la vie souligne que «d'un point de vue statistique et sociologique, les hommes et les femmes ont aujourd'hui une espérance de vie généralement plus longue. Cette grande transformation démographique représente, en effet, un défi culturel, anthropologique et économique». Selon les données de l'OMS, en 2050, deux milliards de personnes seront âgées de plus de 60 ans dans le monde. «Il est donc essentiel de faire de nos villes des lieux inclusifs et accueillants pour les personnes âgées et, en général, pour toutes les formes de fragilité».

Être âgé est un don de Dieu

Dans notre société, l'idée que la vieillesse est un âge malheureux prévaut souvent, toujours comprise uniquement comme l'âge des soins, du besoin et des dépenses de soins médicaux. «Être âgé est un don de Dieu et une ressource énorme, à sauvegarder avec des soins, poursuit le document, même lorsque la maladie devient invalidante et que le besoin de soins spécifiques se fait sentir. Et il est indéniable que la pandémie a renforcé en chacun de nous la conscience que la richesse des années est un trésor à valoriser et à protéger».

 

Vatican News

 

 

domenica 22 novembre 2020

REVER EN GRAND - GREAT DREAMS - SUENOS GRANDES - SOGNARE IN GRANDE

[DE - EN - ES - FR - IT

 - PL - PT]

 Christ-Roi: «La vie est le temps des choix forts, décisifs, éternels»

Réaliser de grands rêves pour vivre dans la gloire de Dieu, avoir le courage de choisir le bien et donner sa vie selon le critère de l’amour. Le Pape François a centré son homélie sur «les choix de vie et les choix banals» qui s’imposent à toute existence, lors de la messe de remise de la Croix des JMJ, en la Basilique Saint-Pierre, dimanche 22 novembre, solennité du Christ-Roi.

 Delphine Allaire - Cité du Vatican

 En présence de fidèles et de jeunes des JMJ, le Pape François a débuté son homélie par «les dernières volontés de Jésus sur la Croix», interrogeant l’assemblée de la manière suivante: «Chacun peut se demander ‘’Est-ce que je les mets en pratique? Est-ce que je fais quelque chose pour celui qui se trouve dans le besoin? Ou bien fais-je seulement du bien aux personnes chères et aux amis? Est-ce que j’aide quelqu’un qui ne peut pas me le rendre? Suis-je ami d’une personne pauvre?’’»

Rêver en grand

 «Je suis là, dit Jésus à toi aussi, jeune qui cherche à réaliser les rêves de la vie», a relevé le Primat d’Italie, avant de lancer un appel à ne jamais renoncer «aux grands rêves», et à ne pas se contenter «de ce qui est dû». 

«Le Seigneur ne veut pas que nous rétrécissions les horizons, il ne nous veut pas garés sur les côtés de la vie, mais en marche vers de grands objectifs, avec joie et audace. Nous ne sommes pas faits pour rêver des vacances ou de la fin de semaine, mais pour réaliser les rêves de Dieu en ce monde», a bien insisté François à l’égard des jeunes et fidèles du monde entier.  

Les œuvres de miséricorde sont les plus belles

Et parmi les œuvres d’une vie, le Pape est clair: celles de miséricorde sont les plus belles. «Si tu as des rêves de vraie gloire, non pas la gloire du monde qui va et vient, mais de la gloire de Dieu, telle est la route», a recommandé l’évêque de Rome, confiant le moyen d’y arriver. «Avec de grands choix».

En effet, au moment du jugement dernier, Dieu se base sur nos choix, a rappelé le Souverain pontife. «Il semble presque ne pas juger. Il tire seulement les conséquences de nos choix, il les met au jour et les respecte. La vie, alors, est le temps des choix forts, décisifs, éternels.»

«Nous devenons nos choix»

Le Saint-Père a poursuivi déconseillant la médiocrité: «Des choix banals mènent à une vie banale, des grands choix rendent grande la vie».

En effet, nous devenons ce que nous choisissons, en bien ou en mal, a-t-il alerté.. «Si nous choisissons de voler nous devenons des voleurs, si nous choisissons de penser à nous-mêmes nous devenons égoïstes, si nous choisissons de haïr nous devenons colériques, si nous choisissons de passer des heures devant le téléphone portable nous devenons dépendants», a détaillé le Successeur de Pierre, indiquant la voie à suivre: «Si nous choisissons Dieu, nous devenons chaque jour plus aimés et si nous choisissons d’aimer nous devenons heureux.»

«On ne possède la vie qu’en la donnant»

Un critère, celui de l’amour. «Jésus sait que si nous vivons fermés et indifférents nous restons paralysés, mais si nous nous dépensons pour les autres, nous devenons libres. Le Seigneur de la vie nous veut pleins de vie et nous donne le secret de la vie: on ne la possède qu’en la donnant», a affirmé François, notant une kyrielle d’obstacles à surmonter.

La crainte, l’insécurité, les questions sans réponse, en sont quelques-uns. «Cependant, l’amour demande d’aller plus loin, de ne pas rester accrochés aux pourquoi de la vie en attendant qu’une réponse arrive du Ciel. Non, l’amour pousse à passer des pourquoi au pour qui, du pourquoi je vis au pour qui je vis, du pourquoi il m’arrive ceci au pour qui puis-je faire du bien. Pour qui?», a exhorté le Souverain pontife.

Penser à faire le bien plutôt qu’à se sentir bien

Non pour soi, car «la vie est déjà pleine de choix que nous faisons pour nous-mêmes»; les diplômes, les amis, une maison, les passe-temps et centres d’intérêts. «Nous risquons ainsi de passer des années à penser à nous-mêmes sans commencer à aimer», prévient le Pape, ornant sa réflexion de la maxime du poète et dramaturge romantique italien, Alessandro Manzoni: «On devrait penser plus à faire le bien, qu’à se sentir bien: et ainsi on finirait aussi par se sentir mieux» (Les fiancés, chap. XXXVIII, 1827).

Consommation, divertissement, droits sans devoir

Selon François, d’autres obstacles minent cette capacité «à faire de grands choix», comme «la fièvre de la consommation, qui empoisonne le cœur de choses superflues»; «l’obsession du divertissement, qui semble être l’unique voie pour s’évader des problèmes alors qu’il n’en est qu’un report»; «se fixer sur les droits à réclamer, en oubliant le devoir d’aider».

L’émotion au lieu du sacrifice

Et puis, «il y a la grande illusion sur l’amour qui semble être quelque chose à vivre à coup d’émotions, alors qu’aimer est avant tout don, choix et sacrifice», a-t-il assuré. Choisir revient donc «à ne pas se faire domestiquer par l’homologation, ne pas se laisser anesthésier par les mécanismes des consommations qui désactivent l’originalité, à savoir renoncer aux apparences et au paraître».

Choisir la vie, fuir la banalité

«Choisir la vie, c’est lutter contre la mentalité du utiliser-et-jeter et du tout-et-tout-de-suite.», a ajouté le Pape, prodiguant un ultime conseil pour discerner les choix d’une vie. Deux questions se posent: «Qu’est-ce qui me va de faire?», celle-ci trompe, «parce qu’elle insinue que l’important c’est de penser à soi-même et satisfaire toutes les envies et les pulsions qui viennent».

L’autre, la bonne, « suggérée par l’Esprit Saint», est la suivante: «Qu’est ce qui te fait du bien?» «Qu’est-ce qui me va de faire ou qu’est ce qui me fait du bien? De cette recherche intérieure, peuvent naître des choix banals ou des choix de vie», a conclu le Souverain Pontife invitant tous les jeunes «à vivre», et non pas «vivoter».

 

HOMELIE  - [DE - EN - ES - FR - IT - PL - PT]

 

Vatican News – fr

 

Vatican News - en

 

Vatican News - es

 

Vatican News - De