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giovedì 8 luglio 2021

EDGAR MORIN - 100me ANNIVERSAIRE


 Edgar Morin : Penseur de la complexité, 

humaniste au fil et au-delà d’une vie centenaire



Edgar Nahoum, dit Edgar Morin, né le  à Paris, 

célèbre son 100e anniversaire

Emmanuel Banywesize Mukambilwa

 En cette année 2021 qui marque le centième anniversaire d’Edgar Morin, il importe de revisiter son œuvre1 pour en indiquer l’actualité ainsi que la portée épistémologique et éthique. Il s’agit certes, et dans le cas d’espèce, de contribuer à la célébration mondiale d’un penseur majeur, d’un humaniste qui a traversé le XXe siècle et dont la pensée complexe se construit à partir des expériences vécues, des avancées et des crises des sciences, de la philosophie, des sociétés et de l’humanité. Mais le présent texte vise surtout à montrer que Morin, en son œuvre plurielle qui  J’ai rencontré, pour la première fois, son œuvre monumentale surtitrée La Méthode (à ce jour articulée en six tomes parus aux Éditions du Seuil) dans les années 1990, au cours de mes études de philosophie à l’Université de Lubumbashi, en République démocratique du Congo (ex-Zaïre). J’y ai consacré d’abord mon mémoire de Master, intitulé L’épistémologie systémique d’Edgar Morin. Une contribution critique à l’histoire des sciences (1997), ensuite, celui d’Études approfondies en philosophie, titré Critique de la science classique dans « La Méthode » d’Edgar Morin (2004) et, enfin, ma thèse de doctorat soutenue en régime de cotutelle Sociologie (Université Paris 5, René Descartes) et Philosophie (Université de Lubumbashi) : Le Complexe. Contribution à l’avènement de l’Organisaction chez Edgar Morin (2006). 

En somme, l’œuvre de Morin m’a inspiré des articles scientifiques publiés dans des livres collectifs et des revues à comité scientifique en des universités en Europe, en Amérique et en Afrique.influence et irrigue des recherches scientifiques et philosophiques dans le monde, promeut un universel de la rencontre dont l’horizon est l’humanisme unidiversal, c’est-à-dire un humanisme qui reconnaît et promeut l’humain en son unité et en sa diversité (pluralité). Car, pour paraphraser Edgar Morin, l’unité constitue le trésor de la diversité humaine, autant que la diversité est le trésor de l’unité humaine .

La matrice de cet universel est, à coup sûr, l’épistémologie de la complexité. C’est une épistémologie non-cartésienne. Le pari de cette épistémologie non-cartésienne consiste à relier les savoirs, relever la complexité de la connaissance et de la science et, au demeurant, complexifier la Raison longtemps enfermée dans les binarismes réducteurs et exclusifs institués par les principes épistémo-logiques et méthodologiques du paradigme de simplicité. On sait que chaque culture reproduit son paradigme dans ses activités cognitives et sociopolitiques. La modernité occidentale a favorisé le paradigme de simplicité qui, au fil du temps, a participé à installer et à légitimer des postures disjonctives et réductrices au cœur des pratiques épistémiques et du social. Ce paradigme a généré des connaissances parcellaires, réductrices, voire discriminatoires, dont les conséquences néfastes sont repérables dans le rapport de l’homme au monde et des humains entre eux. …..

Voir : EM_Banywesize_Pour_100_Edgar_Morin_Version_relue.pdf (edgarmorin.org)

*Emmanuel Banywesize Mukambilwa, Professeur ordinaire d’Épistémologie Faculté des Lettres et Sciences humaines Université de Lubumbashi (RD Congo)

Les vœux d’anniversaire de François pour le centenaire d’Edgar Morin




mercoledì 28 aprile 2021

EDGAR MORIN, PENSEUR DE LA COMPLEXITE. CENTIEME ANNIVERSAIRE


 Edgar Morin : Penseur de la complexité, 

humaniste au fil et au-delà d’une vie centenaire


Emmanuel Banywesize Mukambilwa

 En cette année 2021 qui marque le centième anniversaire d’Edgar Morin, il importe de revisiter son œuvre1 pour en indiquer l’actualité ainsi que la portée épistémologique et éthique. Il s’agit certes, et dans le cas d’espèce, de contribuer à la célébration mondiale d’un penseur majeur, d’un humaniste qui a traversé le XXe siècle et dont la pensée complexe se construit à partir des expériences vécues, des avancées et des crises des sciences, de la philosophie, des sociétés et de l’humanité. Mais le présent texte vise surtout à montrer que Morin, en son œuvre plurielle qui  J’ai rencontré, pour la première fois, son œuvre monumentale surtitrée La Méthode (à ce jour articulée en six tomes parus aux Éditions du Seuil) dans les années 1990, au cours de mes études de philosophie à l’Université de Lubumbashi, en République démocratique du Congo (ex-Zaïre). J’y ai consacré d’abord mon mémoire de Master, intitulé L’épistémologie systémique d’Edgar Morin. Une contribution critique à l’histoire des sciences (1997), ensuite, celui d’Études approfondies en philosophie, titré Critique de la science classique dans « La Méthode » d’Edgar Morin (2004) et, enfin, ma thèse de doctorat soutenue en régime de cotutelle Sociologie (Université Paris 5, René Descartes) et Philosophie (Université de Lubumbashi) : Le Complexe. Contribution à l’avènement de l’Organisaction chez Edgar Morin (2006). 

En somme, l’œuvre de Morin m’a inspiré des articles scientifiques publiés dans des livres collectifs et des revues à comité scientifique en des universités en Europe, en Amérique et en Afrique.influence et irrigue des recherches scientifiques et philosophiques dans le monde, promeut un universel de la rencontre dont l’horizon est l’humanisme unidiversal, c’est-à-dire un humanisme qui reconnaît et promeut l’humain en son unité et en sa diversité (pluralité). Car, pour paraphraser Edgar Morin, l’unité constitue le trésor de la diversité humaine, autant que la diversité est le trésor de l’unité humaine .

La matrice de cet universel est, à coup sûr, l’épistémologie de la complexité. C’est une épistémologie non-cartésienne. Le pari de cette épistémologie non-cartésienne consiste à relier les savoirs, relever la complexité de la connaissance et de la science et, au demeurant, complexifier la Raison longtemps enfermée dans les binarismes réducteurs et exclusifs institués par les principes épistémo-logiques et méthodologiques du paradigme de simplicité. On sait que chaque culture reproduit son paradigme dans ses activités cognitives et sociopolitiques. La modernité occidentale a favorisé le paradigme de simplicité qui, au fil du temps, a participé à installer et à légitimer des postures disjonctives et réductrices au cœur des pratiques épistémiques et du social. Ce paradigme a généré des connaissances parcellaires, réductrices, voire discriminatoires, dont les conséquences néfastes sont repérables dans le rapport de l’homme au monde et des humains entre eux. …..

Voir : EM_Banywesize_Pour_100_Edgar_Morin_Version_relue.pdf (edgarmorin.org)

*Emmanuel Banywesize Mukambilwa, Professeur ordinaire d’Épistémologie Faculté des Lettres et Sciences humaines Université de Lubumbashi (RD Congo)



 

lunedì 25 gennaio 2021

EDGAR MORIN: L'INATTENDU. COURAGE, LUCIDITE', FRATERNITE'

                       
     ′
À la veille de mes 100 ans

′′J 'ai été surpris par la pandémie mais dans ma vie, j'ai l'habitude de voir arriver l'inattendu. L 'arrivée de Hitler a été inattendue pour tout le monde. Le pacte germano-soviétique était inattendu et incroyable. Le début de la guerre d'Algérie a été inattendu. Je n'ai vécu que pour l'inattendu et l'habitude des crises. En ce sens, je vis une nouvelle crise énorme mais qui a toutes les caractéristiques de la crise. C 'est-à-dire que d'un côté suscite l'imagination créative et suscite des peurs et des régressions mentales. Nous recherchons tous le salut providentiel, mais nous ne savons pas comment.

Il faut apprendre que dans l'histoire, l'inattendu se produit et se reproduira. Nous pensions vivre des certitudes, des statistiques, des prévisions, et à l'idée que tout était stable, alors que tout commençait déjà à entrer en crise. On ne s'en est pas rendu compte. Nous devons apprendre à vivre avec l'incertitude, c'est-à-dire avoir le courage d'affronter, d'être prêt à résister aux forces négatives.

La crise nous rend plus fous et plus sages. Une chose et une autre. La plupart des gens perdent la tête et d'autres deviennent plus lucides. La crise favorise les forces les plus contraires. Je souhaite que ce soient les forces créatives, les forces lucides et celles qui recherchent un nouveau chemin, celles qui s'imposent, même si elles sont encore très dispersées et faibles. Nous pouvons nous indigner à juste titre mais ne devons pas nous enfermer dans l'indignation.

Il y a quelque chose que nous oublions : il y a vingt ans, un processus de dégradation a commencé dans le monde. La crise de la démocratie n'est pas seulement en Amérique latine, mais aussi dans les pays européens. La maîtrise du profit illimité qui contrôle tout est dans tous les pays. Idem la crise écologique. L ' esprit doit faire face aux crises pour les maîtriser et les dépasser. Sinon nous sommes ses victimes.

Nous voyons aujourd'hui s'installer les éléments d'un totalitarisme. Celui-ci n'a plus rien à voir avec celui du siècle dernier. Mais nous avons tous les moyens de surveillance de drones, de téléphones portables, de reconnaissance faciale. Il y a tous les moyens pour surgir un totalitarisme de surveillance. Le problème est d'empêcher ces éléments de se réunir pour créer une société totalitaire et invivable pour nous.

À la veille de mes 100 ans, que puis-je souhaiter ? Je souhaite force, courage et lucidité. Nous avons besoin de vivre dans des petites oasis de vie et de fraternité."

 
EDGAR MORIN 99 ans: 

martedì 4 novembre 2014

AU PERIL DES IDEEES: ISLAM S'OUVRE AU DIALOGUE

Rencontre inattendue: le penseur de la complexité face au philosophe et théologien réformateur. L’agnostique face au croyant. Le descendant de marranes face au fils d’exilés égyptiens. Le «  fréquentable  » Edgar Morin face à l’« infréquentable » Tariq Ramadan… Loin des clichés attachés à leurs noms, ce sont surtout deux intellectuels ancrés dans leur époque et dans leur culture, deux Européens déclarés qui cherchent ici une « Voie » commune, évoquent leurs années de formation et débattent, avec la complicité de Claude-Henry du Bord, sur l’éducation, les sciences, l’art, la laïcité, les droits des femmes et des minorités, le nouveau Moyen-Orient, le conflit israélo-palestinien, l’antisémitisme et l’islamophobie, la démocratie et le fondamentalisme, la mondialisation et le pardon… Deux conceptions du monde et de la foi, deux philosophies de vie qui ne demandent qu’à s’écouter.

Directeur émérite de recherches au CNRS, Edgar Morin est l’auteur de nombreux ouvrages de sociologie (La Rumeur d’Orléans, 1969), de philosophie (La Méthode, Seuil, 1981-2006), mais aussi de récits autobiographiques (Mon Paris, ma mémoire, Fayard, 2013).
Tariq Ramadan est professeur d’études islamiques contemporaines à l’université d’Oxford et directeur du Centre de recherches sur la législation islamique et l’éthique. Il est l’auteur, de Islam, la réforme radicale, Mon intime conviction, L’Islam et le réveil arabe (Presses du Châtelet, 2008 à 2011).