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domenica 27 luglio 2025

BATISSEURS DE PAIX

 


UNION PANAFRICAINE DE BATISSEURS DE PAIX

Panafrican Union

 of Peace Builders

S/C CIPCRE, B.P. 1256 Bafoussam, Cameroun Tél. : + 237 694 03 30 42


FACE A LA RÉCURRENCE 

DE LA VIOLENCE, 

L’UPABP PROPOSE UNE VOIE DE LA PAIX

Lettre de l’Union Panafricaine de Bâtisseurs de Paix (UPABP) sur les guerres en cours dans le  monde en général et en Afrique en particulier.

C’est un truisme d’affirmer qu’aujourd’hui notre monde croule sous le poids des conflits, des guerres ouvertes ou larvées. Du Nord au Sud et de l’Est à l’Ouest de la planète, le bruit des bottes, les  déflagrations des tirs de canons, le tonnerre des avions de combat, le vrombissement de véhicules  militaires et les sifflements de missiles, la destruction de la vie humaine, la défiguration de l’architecture  urbaine et le saccage des écosystèmes, expriment à souhait la violence qui s’est emparée des êtres  humains. Cette dérive destructrice a pour causes principales l’envie, la cupidité, la convoitise, la volonté  de puissance de nations, voire de groupes ethniques sur d’autres, etc. 

Comment comprendre cette violence  devenue endémique ? Comment préparer la paix pour se protéger de la guerre ? L’Union Panafricaine de  Bâtisseurs de Paix (UPABP) insiste pour un changement de paradigme.

1 - Un monde qui a perdu la raison

L’humanité se comporte comme si elle avait perdu la raison. On n’entend que des appels à la  guerre partout. Les nations les plus puissantes sont devenues les plus belliqueuses : les Etats-Unis, la  Russie, la Chine, l’Union Européenne, Israël, Inde, Pakistan, etc. Et au lieu de négocier la paix, ce qui  serait plus sage, les autres nations recherchent aussi, fabriquent ou achètent des armes sophistiquées, y  compris nucléaires, soi-disant pour se protéger. On prépare la guerre pour se protéger de la guerre, comme  si on avait oublié qu’on récolte précisément ce qu’on a semé !

Résultat ? Le monde est à feu et à sang. L’Afrique est très impliquée là-dedans : d’après WBW,  25 sur les 45 pays où est présente une guerre qui fait au moins 1 000 morts par an se trouvent en Afrique1.  L’Est de la RDC tient une bonne place dans ce palmarès macabre : ce pays martyr saigne depuis plus de  trente ans et la guerre n’y a pas cessé malgré un accord de paix récemment signé à Washington entre le  Rwanda et la RDC. On peut en effet négocier et même signer des accords dont on sait pertinemment qu’ils  ne seront jamais mis en pratique car ils servent un tout autre objectif : temporiser pour pouvoir s’armer  ou se réarmer.

Les journalistes et les réseaux sociaux rapportent les faits de guerre comme des commentateurs  de match de football, félicitant les services de renseignement israéliens, ukrainiens ou rwandais, pour leur  « excellent travail » en Sibérie, en Iran ou en RDC, épiloguant sur les incursions touarègues au Mali et au  Niger et les conflits interethniques dans de nombreux pays en Afrique. 

Entretemps les morts se comptent par centaines de milliers et même par millions en RDC. Les  familles sont brisées et séparées. L’économie des pays en guerre se délite, suivie par des troubles sociaux. Des lanceurs d’alerte et d’autres bonnes volontés appellent à retrouver un peu plus de raison à travers  d’innombrables lettres adressées aux responsables par des institutions des Nations unies et des Eglises.  L’UPABP se joint à ces cris d’alarme pour proposer une démarche spécifique.

2 - Recadrage : profiter des catastrophes pour épanouir la vie

La guerre et les fléaux qui l’accompagnent2sont tellement récurrents que si l’on veut arrêter cette  récurrence, il faut d’abord lui donner un sens. Pourquoi ces catastrophes à répétition ? A quoi servent les  catastrophes dans nos vies ? Nous choisissons de penser qu’elles servent d’épreuves pour nous aider à  faire l’expérience d’une vie à l’épreuve de la mort, c’est-à-dire l’expérience, au cœur du relatif, de la 

1 https://worldbeyondwar.org/militarism-mapped/.

2 Voir notre Lettre à l’humanité sur la construction de la paix face aux fléaux majeurs de notre temps, mai 2022.

Vie comme elle est censée être : absolue, sans contraire et éternelle. Pour intégrer cette vérité qu’il n’y a  que la vie, que même la mort n’est qu’un révélateur de la vie (« révéler », c’est dévoiler, enlever le  voile), il faut passer par le feu, c’est-à-dire traverser les catastrophes et « passer outre, vivant ».

La vérité, c’est que pareille conscience de la vie ne s’éveille que lentement, de catastrophes  surmontées en catastrophes surmontées. Notre culture et notre éducation, quel que soit par ailleurs le  terroir où nous sommes venus au monde, ne nous prédisposent guère à entreprendre la vie déjà conscients de cette vérité. Le commun de ceux qu’on appelle à tort « mortels » (c’est seulement en passant outre la  mort qu’on se rend compte que justement, personne n’est mortel !) sait rarement au départ que « passer  outre, vivant » est une règle du jeu de la vie. Voilà pourquoi souvent « on y reste », à mijoter dans son jus  au cœur et au creux des catastrophes, au lieu d’en profiter pour épanouir la vie.

Mais comment « profiter des catastrophes pour épanouir la vie » ? En utilisant la loi des  contraires3: quand il fait froid, vous augmentez la chaleur ; quand il fait chaud, vous augmentez la  fraicheur, etc. Alors quand il fait guerre à l’extérieur, vous augmentez la paix à l’intérieur. La guerre  apporte avec elle les niveaux de conscience inférieurs, destructeurs de la société : la honte, la culpabilité,  l’apathie, le chagrin, la peur, la colère, l’avidité, l’orgueil. La loi des contraires nous invite à leur opposer  les niveaux de conscience supérieurs, bâtisseurs d’une société en équilibre : le courage, la neutralité, la  bonne volonté, l’acceptation, la raison, l’amour, la joie, la paix et l’illumination.4

Tant que nous ne comprenons pas cette loi des contraires qui transforme ce que nous appelons « le  mal » en « provocation » (appel en avant) du bien, nous n’arrêterons jamais la récurrence de la violence  dans notre monde. Nous continuerons à la condamner des lèvres tout en l’exerçant à notre tour de toutes  les façons : en pensée, en émotions, en paroles, par action et par omission de venir en aide à personnes en  danger à Gaza, en RDC et ailleurs. 

3 - Préparer la paix pour se protéger de la guerre

Face à la récurrence de la violence dans le monde, l’UPABP enseigne comment préparer la paix  pour se protéger de la guerre. Elle ne s’indigne pas, ne condamne rien ni personne – sachant pertinemment  que chacun, compte tenu de son modèle de réalité, croit être dans son bon droit ! Elle ne s’adresse pas  qu’à quelques-uns, va-t’en-guerre invétérés ou bâtisseurs de paix patentés. Elle s’adresse à tous ceux qui  ont des oreilles pour entendre, pour rappeler à l’humain sa qualité de créateur. Elle désire montrer le  chemin qui va du triangle dramatique « victime - bourreau - faux sauveur », triangle récurrent, au triangle  dynamique « créateur - challengeur – coach », la dynamique de la souveraineté5de chacun d’entre nous.  Car c’est en cultivant sa souveraineté qu’on met, d’abord pour soi-même, un terme à la récurrence de la  violence : on cesse alors de la subir et de l’exercer en retour, même en pleine guerre, par la magie du  recadrage. Quand la souveraineté de chacun est enfin reconnue et cultivée consciemment, cela contribue  à l’arrêt de la récurrence de la violence dans la société.

Il s’agit d’une démarche exigeante, que les bâtisseurs de paix qui y sont formés sont censés mettre  à la portée de la population. Elle n’interfère pas avec les autres démarches qui essaient d’arrêter le carnage.  Elle leur fournit le soubassement qui leur manque et leur apporte la clef de la mise hors-jeu de la violence  dans la gestion de nos conflits. Nous présentons ici quatre outils qui sont enseignés à l’Université de Paix  en Afrique, le Campus dont les Lauréat.e.s sont les membres de l’UPABP : la Bonne Puissance la  créativité consciente, les ingrédients de la posture juste et les fondamentaux de l’éthique des liens.

(1) La Bonne Puissance

La Bonne Puissance est la maturité de l’humanité dans l’être humain. Elle coïncide avec l’éveil  de sa divinité intérieure. Ce n’est pas une question de religion, mais de spiritualité qui est une fonction  naturelle de l’être humain, fonction que les manipulateurs de l’humanité essaient de supprimer depuis le 

3 Neale Donald Walsch la définit ainsi dans ses Conversations avec Dieu : « Faute de ce que tu n’es pas, ce que tu es  n’est pas ».

4 Voir l’échelle des niveaux de conscience dans David R. HAWKINS, Cartographie de la conscience, une échelle de  conscience éprouvée pour la réalisation de votre plein potentiel, édition Ariane, 2022, pp.55-71.  5 Lire David EMERALD, Le pouvoir de TED (The Empowerment Dynamic – La dynamique de la souveraineté), 2016.

commencement. Car ils savent qu’un être humain conscient de sa transcendance devient indomptable,  raison pour laquelle ils tentent de toutes leurs forces de gommer cette transcendance en imposant  matérialisme et transhumanisme. 

La conscience de la transcendance anime la Stabilité qu’on obtient en se souvenant de sa véritable  identité de SOUL (Single Outflow of the Universal Life - âme - Emanation Singulière de la Vie  Universelle - Energie Vitale) et qui apporte assurance en éradiquant la peur de mourir; l’Energie qu’on  récolte grâce à la pratique de l’art de vivre en ses sept domaines (respiration, alimentation, détente,  autoguérison, relation, pensée, réalisation de soi) apporte joie et force de vivre, et protège contre la  résignation ; l’Union qu’active la reconnaissance du fait que « nous sommes tous UN à la racine de notre  être - l’Energie Vitale, quelle que soit par ailleurs notre moralité », apporte accueil inconditionnel d’autrui.  Elle nous projette directement au-delà de l’ego en désactivant l’exclusion automatique de l’autre que l’ego  a la fâcheuse tendance à considérer d’abord comme un concurrent, voire un ennemi.

(2) La créativité consciente

Le travail en profondeur sur nous-mêmes passe également par la prise de conscience de la  créativité que sont nos croyances, première force qui attire les expériences que nous traversons. Prenons  toujours le temps d’ausculter nos croyances et de nous débarrasser de celles qui sont fausses, surtout celles  qui essaient de nous enfermer dans le matérialisme ou, à l’autre bout, de nous pousser à l’évasion hors du  monde tel qu’il va. Nous sommes en effet là pour bâtir le paradis sur terre en y manifestant la Gloire du  Dieu dont nous sommes chacun une individualisation unique.

Nos pensées sont la deuxième force qui concocte les expériences que nous traversons. Alors  surveillons notre mental pour le vider des pensées mortifères qui ne viennent pas de nous mais de notre  socio-culture. Apprenons à nous servir de notre propre entendement au lieu de suivre comme des  moutons de Panurge les injonctions et mandements d’« autorités » extérieures.

Nos émotions sont la troisième force qui donne vie aux expériences que nous traversons. Car les  émotions sont magnétiques et attirent ce qui leur ressemble, c’est-à-dire ce qui vibre à leur fréquence. Les  niveaux de conscience inférieurs nourrissent des émotions de basse fréquence qui nous attirent des  expériences indésirables ; les niveaux de conscience supérieurs nourrissent des émotions de haute  fréquence qui nous attirent des expériences réjouissantes. Alors développons des émotions de grande  fréquence là où des émotions de basse fréquence tendent à nous enfermer dans des pièges mortifères.

Nos paroles sont la quatrième force qui donne forme aux expériences que nous traversons. Alors,  comme on dit, tournons sept fois notre langue dans notre bouche avant de proférer ce que nous disons  ou écrivons sur les réseaux sociaux. Qu’il ne sorte de notre bouche comme de notre plume que des  bénédictions. Car chaque malédiction que nous proférons retombera également sur nous !

Nos actions sont la cinquième force qui crée les expériences que nous traversons. Alors cessons  d’agir machinalement et soyons présents à nos attitudes et comportements.

Enfin, nos réactions sont la dernière force qui met en mouvement les expériences que nous  traversons. Alors apprenons à passer de la réaction à la création. Car quand nous réagissons, nous ne  sommes pas maîtres de la situation, tandis que quand nous agissons, nous sommes aux commandes  car l’initiative vient de vous.

(3) Les ingrédients de la posture juste

C’est la posture juste qui permet d’exercer la Bonne Puissance en temps réel. Adopter la posture  juste c’est :

(3.1) Etre enraciné dans les jambes et dans la Conscience Divine à l’intérieur de soi qui, d’après  Lettre du Christ 1 (www.christsway.co.za), est « croissance, nutrition et nourriture,  guérison, protection et satisfaction des besoins, dans un système de loi et d’ordre ».

(3.2) Etre redressé dans sa colonne vertébrale et dans sa souveraineté individuelle, laquelle  consiste à obéir d’abord à son âme et à dire non à toute autorité extérieure qui voudrait nous  faire sortir de notre nature intrinsèque de « caregiver » - « donneur de soin » afin de nous  amener à quelque œuvre de maltraitance ou de meurtre.

(3.3) Ouvrir son cœur, c’est-à-dire d’abord adopter l’assise juste : comme dit Thierry Janssen,  ancien chirurgien et psychothérapeute belge à qui est emprunté le concept de posture juste6,  « je me pose, je me dépose, je me repose », puis « j’ouvre mon cœur, j’écoute le silence à  l’intérieur et je deviens le silence ».

- Je me pose : « Je prends une pose dans le temps et une posture dans l’espace ». - Je me dépose : « Je focalise mon attention sur les mouvements de ma respiration ». - Je me repose : « Je veille à relâcher toute tension dans la mâchoire et j’expire la bouche 

légèrement entrouverte. Je me laisse traverser par le souffle. Je ne retiens rien ». - J’ouvre mon cœur : « Je profite de chaque inspiration pour augmenter le volume de ma cage  thoracique, comme si un ballon gonflait à l’intérieur de ma poitrine. Ouvrir le cœur  « physiquement » et « énergétiquement » est nettement plus puissant que n’importe quel bon  sentiment ». 

- J’écoute le silence à l’intérieur : « Je profite de l’apaisement du mental pour porter mon  attention sur ce qui est au-delà de son activité ordinaire. Au-delà des sensations, des émotions  et des pensées, j’écoute le silence qui est toujours là, tout au fond, à l’arrière-fond. »

- Je deviens le silence : « Impression de dissolution dans un océan de paix et de lumière. Joie  intense. Larmes à la fois des souffrances traversées et du bonheur révélé. Infinie gratitude.  Béatitude. Paix. Sérénité. Sensation d’unité à l’intérieur et à l’extérieur. Plénitude. Absorption  dans ce qui est. Sentiment d’union à tout ce qui est. Acceptation. Illumination. Eveil. »

(3.4) Être centré, ce que les Japonais appellent cultiver le Hara, “centre vital de l’être humain”.  Ce centre est le cœur de la posture juste qui, note KG Dürckheim, « représente la seule voie  d’accès vers une stature qui exprimerait, à l’encontre de toute division dualiste, l’unité de  l’Être. Parce que, pour y parvenir on doit se libérer de toute emprise exercée par le petit moi  qui produit des crispations localisées, la situation qui se crée est celle d’abandon de l’Ego. »7

(3.5) Être fluide dans la solidarité universelle : cela signifie qu’il n’y a plus de blocage dans la  circulation de l’énergie interne dans le système énergétique. La fluidité énergétique est  l’antidote de la rigidité qui apporte la violence dans les conflits. Grâce à elle, nous passons de  la logique de la guerre à la logique de la danse et transformons nos conflits en « confluents ».  Cela nous permet de profiter de nos conflits pour « devenir ensemble plus puissants » comme  deux cours d’eau qui se rencontrent et dansent ensemble pour s’harmoniser avant de continuer  ensemble leur chemin vers l’océan. Nous coulons tous de et vers l’océan de la Conscience  Universelle ! Imaginons les belligérants en RDC, en Ukraine, en Palestine, en Iran, etc.  dépassant leurs rigidités respectives pour « danser intelligemment leurs conflits », au lieu de  continuer à « se battre comme des demeurés »8et devenant « ensemble plus puissants » grâce  à la reconnaissance et l’assouvissement l’un par l’autre des besoins de chacun.

(4) L’éthique des liens

La paix à laquelle nous aspirons, est recherche d’harmonie à quatre niveaux existentiels : la paix  avec soi-même, avec son semblable, avec son environnement et avec la transcendance. Chaque acte posé  doit s’intégrer dans cette dynamique qui, à la fois, doit nous pousser à :

- Transcender les souffrances que nous subissons et nous repentir des blessures que nous  infligeons aux autres à travers la prise de conscience et la reconnaissance du dommage causé  à autrui, l’engagement à réparer ou à compenser ledit dommage, la maitrise de soi et le  renoncement à la vengeance, au ressentiment, à la rancœur et à la haine ;

- Nous engager dans la réparation des liens sociaux brisés, le rétablissement des victimes dans  leurs droits, leur déculpabilisation, leur réhabilitation dans le groupe ou dans la communauté ; - Restaurer les liens brisés entre l’Homme et son environnement ;

- Entretenir la présence du divin dans nos vies.

6 Thierry JANSSEN, La posture juste. Comment inventer un monde en harmonie avec soi, les autres et la nature, éd.  L’iconoclaste, Paris, 2020, p.57-65.

7 Karlfried Graf DÜRCKHEIM, Hara. Centre vital de l’homme, éd. Le courrier du livre, Paris, 1974, p.214-220. 8Il faut déshonorer la guerre, car il n’y a pas en elle d’intelligence de la vie : que de la stupidité.

Ce travail sur soi dans ses quatre dimensions, nous devrions l’enseigner à nous-mêmes, dans les  communautés ecclésiales, les organisations de la société civile et dans les établissements scolaires avec  pour objectifs de semer les graines de la paix dans les consciences afin que, de proche en proche, elles  germent et fleurissent et par effet d’entrainement, ouvrent des perspectives pour un meilleur vivre  ensemble.

Conclusion

Face à la récurrence de la violence dans le monde, l’UPABP propose une voie de la paix fondée  sur un nouveau paradigme qui repose sur quatre piliers : la Bonne Puissance, la créativité consciente, la  posture juste et l’Ethique des liens. Pour nous, chacun.e est invité à expérimenter cette démarche, en  commençant par rentrer à l’intérieur de soi-même car c’est là que se trouve la porte de sortie de la violence  actuelle. Une telle approche, à la fois pédagogique et thérapeutique, souligne l’importance cruciale des  changements personnels pour provoquer des changements plus larges dans le monde et le transformer.  Elle s’inscrit dans la dynamique de la non-conformité par rapport au monde et de la transformation telle  que mise en exergue dans Romains 12 : 2 : « Ne vous conformez pas au siècle présent ; soyez plutôt  transformés par le renouvellement de l’esprit afin de discerner ce qui est bon, agréable et parfait ».

Dans un siècle de fer et de fureur où la violence dicte sa loi, l’UPABP nous invite à nous éloigner  des pratiques et valeurs mortifères qui règnent autour de nous pour nous transformer par la Bonne  Puissance, la Créativité consciente, la Posture juste et l’Ethique des liens, outils de base que nous avons  patiemment forgés pour contribuer à l’arrêt de la récurrence de la violence dans le monde. Ce travail  commence au-dedans de nous. Il est d’abord individuel. Puis il devient social par sa logique interne. Car  c’est ensemble, dans la concertation et le consensus, que nous allons transmuter nos horreurs en splendeur.

Aussi appelons-nous toutes les bonnes volontés : responsables politiques, administratifs,  traditionnels, de la société civile, confessions religieuses, familles, etc. à examiner de près la présente  proposition pour se l’approprier en vue de sauver nos sociétés de cette violence qui les détruit. De cette  manière, nous induirons des changements significatifs et positifs dans notre conscience et construirons  ensemble une paix juste et durable. 

Fait à Bafoussam, le 16 juillet 2025

 Pour l’UPABP

Le Président du Conseil d’Administration et d’Animation

Rév. Dr. Jean Blaise KENMOGNE, PhD, Fondateur et Directeur Général CIPCRE


giovedì 30 gennaio 2025

LA PAIX DANS UN MONDE BRISE'


 La paix est possible 

dans un monde brisé?

Dans le livre « Cercando un Paese innocente », Pasquale Ferrara, directeur général des affaires politiques au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, explique comment la guerre tend à mettre en avant deux attitudes polarisantes : le réalisme et le pacifisme. Ferrara suggère que ce n'est pas nous qui sont obligés de choisir : le réalisme utopique peut être le point de convergence entre les deux attitudes, et donc le point de départ d'une nouvelle manière de construire la paix - au Yémen, en Ukraine, au Soudan, en Palestine

- par Maria Barletta

« Est-ce le fou qui est le plus fou, ou le fou qui le suit ? » (Obi-Wan Kenobi, Star Wars – Épisode VI – Un nouvel espoir). La question rhétorique d’un maître Jedi exilé a plus à voir avec notre monde qu’il n’y paraît, tout comme une citation pop a plus à voir avec un livre sur la géopolitique qu’elle ne le fait habituellement.

C’est ce qui rend différent le livre « Cercando un Paese innocente » (édité par Città Nuova) de Pasquale Ferrara, directeur général des affaires politiques au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, avec le sous-titre « La paix est possible dans un monde en « frantumi” : la capacité de traiter toutes les questions géopolitiques brûlantes et controversées qui dominent notre présent non seulement avec la profondeur et l’acuité découlant d’une longue expérience diplomatique, mais aussi avec une curiosité intellectuelle contagieuse et une sensibilité humaine qui n’a pas peur de se référer à la délicatesse d’un poème de Montale, à l’universalité de Shakespeare, à la sagesse de Yoda. Même le titre emprunté à Ungaretti et l’épigraphe à Charlie Brown ne sont pas des ambitions littéraires ou des clins d’œil, mais les premiers signes de l’esprit audacieux et parfois à contre-courant des réflexions et des propositions avancées.

En plus de se mouvoir parmi les multiples problématiques (la tension croissante entre les puissances mondiales, les responsabilités de la mondialisation, les fissures dans l'ordre international...) qui composent l'état de polycrise dans lequel nous sommes plongés, presque comme dans un tableau d'Escher Sans issue, Ferrara s’intéresse particulièrement à la manière dont nous-mêmes, en tant que société et en tant qu’individus, réfléchissons à ces questions et à la manière dont nous imaginons – ou ne parvenons pas à imaginer – les résoudre. Un thème avant tout : la guerre, qui tend à mettre en avant deux attitudes polarisantes : le réalisme (lire le monde en termes de purs rapports de force) et le pacifisme (rejet de la violence et recherche, à tout prix ou presque, de solutions). ils y ont mis un terme au plus vite).

Le réalisme est souvent considéré comme l’attitude la plus mature et la plus rationnelle, tandis que le pacifisme est une illusion, une moquerie, au mieux une utopie. Mais tôt ou tard, il vaut la peine de se demander : si vous courez à une vitesse vertigineuse vers un précipice, celui qui essaie de ralentir est-il plus réaliste que celui qui continue tout droit, pensant peut-être que la chute ne fera pas de mal ? beaucoup ou que quelqu'un d'autre s'en sortira de toute façon ? pire ? En même temps, si la prudence est de mise dans l’évaluation des solutions de paix, rien n’est plus réaliste que de constater que la paix se fait toujours avec des ennemis – ce qui est considéré comme impensable devra se produire tôt ou tard.

Mais Ferrara fait plus que prendre parti : il suggère au contraire que nous n’avons pas à choisir, rappelant ainsi le réalisme utopique de Morten Tønnesen. Un changement radical du statu quo est souvent beaucoup plus difficile à concevoir que son maintien, mais ce qui est vraiment irréaliste, c'est de penser qu'une situation donnée est perpétuelle, indéfiniment soutenable : « un réaliste utopique est quelqu'un qui [...] a la capacité de se concentrer sur ce qui est, et de ne pas se concentrer sur ce qui est, et de ne pas se concentrer sur ce qui est, et de ne pas se concentrer sur ce qui est. « Le courage de lutter pour des idées et des États souhaitables (quelles que soient les perspectives à court terme) et qui a la conscience que le statu quo n’est qu’un phénomène passager. » Cela est encore plus vrai dans les situations de conflit, où il serait dans l’intérêt de la partie (la plus) offensée de penser à la paix, c’est-à-dire à l’avenir. Le réalisme utopique peut être le point de convergence entre les deux attitudes/alignements, et donc le point de départ d’une nouvelle manière de construire la paix – au Yémen, en Ukraine, au Soudan, en Palestine.

L’une des suggestions les plus fascinantes du livre est celle selon laquelle la distance entre la realpolitik et Gabriel García Márquez est aussi courte ou aussi large que nous le souhaitons, ou que nous le laissons être. Que le réalisme d'une certaine conception des relations internationales et le réalisme magique d'un prix Nobel de littérature puissent exister dans la même dimension peut paraître naïf seulement à ceux qui ne suivent pas attentivement les arguments de Ferrara, qui ne négligent pas les erreurs et les défauts de la ordre international, mais il ne permet pas aux schémas de pensée obtus ou cyniques d’inhiber la volonté de continuer à imaginer des solutions éthiques et efficaces.

Il s’avère que les lignes de fracture qui nous séparent et nous rendent si fragiles peuvent être franchies – voire comblées – par des personnes (en politique, en diplomatie, dans la société civile) animées par la participation, l’inquiétude, la bonne volonté, prêtes à s’exposer pour permettre que que la confiance mutuelle soit créée – d’où le dialogue, d’où la paix, d’où le salut.

Vita


lunedì 23 dicembre 2024

PEACE DAY 2025


 Peace Day

Message an invitation 

to convert hearts and minds

 



Forgive us our trespasses: grant us your peace

AR  - DE  - EN  - ES  - FR  - IT  - PL  - PT  - RU  - UK ]

 A briefing at the Holy See Press Office presents Pope Francis' message for the 58th World Day of Peace, celebrated on January 1, 2025.

 

By Linda Bordoni 

 

Pope’s World Day of Peace message: ‘We are all in debt to God’


Pope Francis’ 2025 World Day of Peace Message entitled “Forgive Us Our Debts: Grant Us Your Peace” was presented in the Vatican on Thursday morning.

In his message, the Pope references the 2025 Jubilee Year on the theme “Pilgrims of Hope” that underscores the deep meaning of the Jubilee as a special year of universal remission of sins and debts to liberate the oppressed.

Speakers at the press conference included Cardinal Michael Czerny, Prefect of the Dicastery for Promoting Integral Human Dignity, Krisanne Vaillancourt Murphy, Executive Director of Catholic Mobilizing Network, and Vito Fontana, a former landmine producer now working with Intersos, a humanitarian organization that provides aid, in particular to people whose lives are threatened by conflict.

Catholics seeking to end US death penalty chart Jubilee course in God’s justice

Forgiveness, renewal, global responsiblity

Cardinal Czerny highlighted the resonances between the Message and the Jubilee Year, explaining that the message integrates the biblical meanings of “sin” and “debts,” urging forgiveness, renewal, and global responsibility.

He said it invites us in particular to strengthen our faith in Jesus to counter injustice and evil in the world; to commit to conversion of heart and mind, guided by love and responsibility for others, particularly the poor and the earth; to work for disarmament by embracing a transformative perspective that fosters unity and care, calling for global actions like forgiving foreign debt, abolishing the death penalty, and combating hunger.

These steps, Cardinal Czerny explained, emphasize forgiveness, justice, and solidarity as pathways to hope and peace in a troubled world.

Krisanne Vaillancourt Murphy, Executive Director of Catholic Mobilizing Network, which advocates for the abolition of the death penalty in the United States, noted that the Pope’s message emphasizes forgiveness as the foundation for peace.

She said it challenges individuals and societies to confront structures of sin and promote healing, particularly through restorative justice.

The overarching message, Vaillancourt noted, is a call to action, an invitation to embrace forgiveness and dismantle structures of violence, such as the death penalty, to build a culture of life and peace grounded in mercy and justice.

 Vito Alfieri Fontana, the Italian former landmine producer who has transformed his life and his mission becoming an advocate for peace and responsibility, reflected on how the arms trade thrives on the illusion of quick solutions, perpetuating conflicts for profit while ignoring the long-term.

He spoke about how the Pope’s teaching highlights that war, lies, and inequality tear apart communities while benefiting a small, powerful minority and that people affected by war demand justice, not charity.

Fontana reiterated the concept that it is those who profit from conflict who bear a moral responsibility to repair the damage and support recovery.

Inspired by Pope Francis, he expressed his belief that true peace requires acknowledging the world’s collective debt to war-torn communities and the commitment to pursue reconciliation, justice, and coexistence.

 MESSAGE OF HIS HOLINESS POPE FRANCIS

FOR THE LVIII WORLD DAY OF PEACE
1st JANUARY 2025

AR  - DE  - EN  - ES  - FR  - IT  - PL  - PT  - RU  - UK ]



 

 

 

 

mercoledì 25 settembre 2024

SHARE WITH GENTLENESS - DOUCEUR - MANSEDUMBRE

World Communications 

Day 2025

 theme calls for gentleness

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Pope Francis chooses the theme for World Communications Day 2025 that calls on people to "share with gentleness the hope that is in your hearts", communication that creates the condition for dialogue.

By Vatican News

 The Holy See Press Office released the theme Pope Francis has chosen for the Church's 59th World Communications Day in 2025, Share with gentleness the hope that is in your hearts (cf. 1Pt 3:15-16).

 The introductory text accompanying the theme notes that the topic aims to bring attention to the fact that in today's world, "too often communication is violent, aimed at striking and not at establishing the conditions for dialogue." This calls for efforts "to disarm communication, to cleanse it of aggression."

 The theme description notes that the prevailing standard seems to be that of competition, opposition, and domination as can be seen in television talk shows to verbal wars on social media. It adds that for Christians, "hope is a person, and He is Christ." And this hope is tied to community, since "when we speak of Christian hope we cannot disregard a community that lives the message of Jesus in such a credible way as to give a glimpse of the hope that it brings, and is capable of communicating the hope of Christ with deeds and words even today."

 World Communications Day is usually celebrated on the Sunday before Pentecost. Pope Paul VI established the Day in 1967 in the wake of the Second Vatican Council as an annual celebration that encourages reflecting on the opportunities and challenges that the media offer and how the Church can better communicate the Gospel message.

Journée mondiale des communications sociales 2025 : thème de la douceur

 Le pape François choisit le thème de la Journée mondiale des communications sociales 2025 qui invite les gens à « partager avec douceur l'espérance qui est dans vos cœurs », une communication qui crée les conditions du dialogue.

Par Vatican News

 Le Bureau de presse du Saint-Siège a publié le thème choisi par le pape François pour la 59e Journée mondiale des communications sociales de l'Église en 2025 : « Partagez avec douceur l'espérance qui est dans vos cœurs » (cf. 1P 3, 15-16).

 Le texte d'introduction accompagnant le thème note que le sujet vise à attirer l'attention sur le fait que dans le monde d'aujourd'hui, « trop souvent la communication est violente, visant à frapper et non à créer les conditions du dialogue ». Cela appelle à des efforts « pour désarmer la communication, pour la purifier de l'agression ».

 La description du thème note que la norme dominante semble être celle de la compétition, de l'opposition et de la domination comme on peut le voir dans les talk-shows télévisés et les guerres verbales sur les réseaux sociaux. Elle ajoute que pour les chrétiens, « l’espérance est une personne, et c’est le Christ ». Et cette espérance est liée à la communauté, car « quand nous parlons d’espérance chrétienne, nous ne pouvons pas ignorer une communauté qui vit le message de Jésus de manière suffisamment crédible pour laisser entrevoir l’espérance qu’il apporte, et qui est capable de communiquer l’espérance du Christ par des actes et des paroles, même aujourd’hui ».

 La Journée mondiale des communications sociales est généralement célébrée le dimanche précédant la Pentecôte. Le pape Paul VI a institué cette Journée en 1967, à la suite du Concile Vatican II, comme une célébration annuelle qui encourage à réfléchir aux opportunités et aux défis que les médias offrent et à la manière dont l’Église peut mieux communiquer le message de l’Évangile.

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El tema de la Jornada Mundial de las Comunicaciones Sociales 2025 pide la mansedumbre

El Papa Francisco ha elegido el tema de la Jornada Mundial de las Comunicaciones Sociales 2025 que invita a las personas a "compartir con mansedumbre la esperanza que hay en sus corazones", una comunicación que crea las condiciones para el diálogo.

Por Vatican News

La Oficina de Prensa de la Santa Sede ha publicado el tema que el Papa Francisco ha elegido para la 59ª Jornada Mundial de las Comunicaciones Sociales de la Iglesia en 2025: Compartan con mansedumbre la esperanza que hay en sus corazones (cf. 1 P 3,15-16).

El texto introductorio que acompaña al tema señala que el tema pretende llamar la atención sobre el hecho de que en el mundo de hoy, "demasiado a menudo la comunicación es violenta, destinada a golpear y no a crear las condiciones para el diálogo". Esto requiere esfuerzos "para desarmar la comunicación, para limpiarla de agresiones".

La descripción del tema señala que el patrón predominante parece ser el de la competencia, la oposición y la dominación, como se puede ver en los programas de entrevistas de televisión y en las guerras verbales en las redes sociales. Añade que para los cristianos, "la esperanza es una persona, y es Cristo". Y esta esperanza está ligada a la comunidad, ya que "cuando hablamos de esperanza cristiana no podemos prescindir de una comunidad que viva el mensaje de Jesús de modo tan creíble que deje entrever la esperanza que trae consigo, y sea capaz de comunicar la esperanza de Cristo con hechos y palabras también hoy".

La Jornada Mundial de las Comunicaciones Sociales se celebra habitualmente el domingo anterior a Pentecostés. El Papa Pablo VI instituyó la Jornada en 1967, tras el Concilio Vaticano II, como una celebración anual que invita a reflexionar sobre las oportunidades y los desafíos que ofrecen los medios de comunicación y sobre cómo la Iglesia puede comunicar mejor el mensaje evangélico.