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martedì 29 aprile 2025

ENSEIGNANT, ARTISAN DE L'ESPOIR

*en-fr-es-it*

 L'enseignant est un artisan de l'espoir : le geste bienveillant, ce mot au bon moment, un regard qui donne confiance. 

Ce sont les outils pour construire l'avenir

 Par Bruno Lorenzo Castrovinci

 

La cloche qui rythme les jours, chaque matin, de septembre à juin, est le battement silencieux d'un temps qui se renouvelle lentement et constamment. C'est l'école : un lieu où l'avenir n'est jamais entièrement écrit, où chaque jour est une nouvelle opportunité et où chaque rêve trouve un espace pour naître. Un monde magnifique, plein d’attentes, d’espoir, de possibilités.

Dans cet espace simple et extraordinaire, fait de sons familiers et de gestes quotidiens, même le sourire du concierge devient un signe d'accueil et de chaleur. Et c’est là, dans ce début ordinaire, que quelque chose de spécial se produit : les enseignants et les élèves donnent vie, ensemble, à la magie de l’apprentissage. Une magie qui prend une forme différente dans chaque cours, dans chaque regard curieux, dans chaque esprit prêt à être transformé. À la fin de chaque leçon, quelque chose a changé : une pensée supplémentaire, un nouveau doute, une lumière allumée. Et ce changement fait une différence, il rend la vie plus intense, plus consciente, plus belle.

À une époque marquée par des crises mondiales, la confusion et des changements continus, la figure de l’enseignant acquiert une valeur de plus en plus centrale. Il n’est pas seulement celui qui enseigne, mais aussi celui qui accompagne, celui qui écoute, celui qui sème. C'est un artisan de l'espoir, capable d'avoir un impact simple sur la vie de ceux qui sont devant lui. Un geste gentil, un mot dit au bon moment, un regard qui inspire confiance : tels sont les outils avec lesquels il construit l’avenir.

Dans un monde où tout va vite et où de nombreuses certitudes s’effondrent, l’enseignant reste un guide précieux, une présence stable, un point de repère humain et éthique. Pour de nombreux enfants et jeunes, l’école est le seul véritable espace communautaire, le seul endroit où ils se sentent accueillis, reconnus, protégés. Enseigner aujourd’hui, c’est faire face à des défis complexes : décrochage scolaire, pauvreté éducative, solitude affective. Mais cela signifie aussi être témoins du changement, bâtisseurs de possibilités. Enseigner, c’est choisir, chaque jour, de croire au potentiel des autres.

Explorons le métier d’enseignant dans toutes ses nuances : de la vocation la plus profonde aux aspects psychologiques, pédagogiques, sociaux et neuroscientifiques. Un regard qui s’ouvre aussi sur le monde, pour comprendre comment l’école peut être différente mais rester, partout, le cœur battant de la société. Parce qu’éduquer est un voyage dans la complexité de l’être humain, un acte de confiance continu, une promesse quotidienne faite à demain.

La vocation d'enseignant : entre choix et destin

L’enseignement n’est pas simplement une profession, c’est, pour beaucoup, une vocation profonde, une inclination qui naît du désir d’avoir un impact positif sur la vie des autres. La vocation d’enseigner se manifeste comme une impulsion intérieure, une tension vers le partage des connaissances et le soin des jeunes esprits. Ceux qui choisissent d’enseigner ont souvent le sentiment d’avoir une tâche à accomplir, une responsabilité morale envers la société et les générations futures.

Cependant, le chemin vers l’enseignement n’est pas toujours linéaire ni le résultat d’un choix pleinement conscient. Il y a des enseignants qui arrivent à la chaire à la suite d’un long parcours de formation, guidés par des idéaux de transformation sociale et un profond amour pour la connaissance. D’autres, en revanche, viennent ici par nécessité, parfois comme solution de repli après avoir abandonné des carrières considérées comme plus prestigieuses ou rémunératrices. Dans certains cas, l’enseignement s’avère être une seconde chance, capable de donner un nouveau sens à sa vie, en offrant des espaces d’expression personnelle et de gratification relationnelle.

Dans les deux cas, l’enseignement devient un acte existentiel : une rencontre quotidienne avec la complexité de l’être humain en pleine croissance. Souvent, ceux qui ont commencé par hasard découvrent avec le temps un sens profond à leur rôle, redécouvrant une vocation qui n’était peut-être que dormante. Enseigner n’est donc pas seulement la transmission d’un contenu, mais la relation, le soin, la présence, la construction du sens. Une source d’épanouissement inattendue qui change radicalement la façon d’être au monde et de regarder vers l’avenir.

Aspects psychologiques, sociologiques et pédagogiques de la profession

D'un point de vue psychologique, l'enseignant est appelé à développer une intelligence émotionnelle élevée : il doit être capable de reconnaître, de gérer et de refléter ses propres émotions et celles des autres. La relation éducative, étant profondément asymétrique, exige une capacité continue à se mettre à la place de l’autre, à écouter profondément et à construire un climat de confiance. L’empathie, dans ce sens, n’est pas seulement une qualité relationnelle, mais un outil pédagogique puissant, qui nous permet de personnaliser l’enseignement et de répondre efficacement aux besoins émotionnels et cognitifs des élèves.

Sociologiquement, l’enseignant occupe une position centrale dans le réseau de significations qui structure la société : il est un pont entre les générations, un gardien et un transmetteur de culture, mais aussi un agent de changement. Ses actions éducatives s’inscrivent dans un tissu collectif fait de normes, de valeurs, d’attentes sociales et d’histoires individuelles. L'enseignant, dans ce sens, représente souvent la première figure adulte extérieure à la famille avec laquelle le jeune interagit de manière stable, et son autorité peut devenir un levier d'émancipation, de croissance et d'orientation dans le monde.

D’un point de vue pédagogique, l’enseignement se configure comme un artisanat qui allie art et science. C'est de l'art, car cela implique créativité, intuition, sensibilité ; mais c'est aussi une science, car elle requiert des compétences théoriques, une maîtrise méthodologique et des connaissances disciplinaires actualisées. Enseigner signifie planifier, expérimenter, observer, évaluer, réfléchir. Chaque cours est différent, chaque élève un univers unique : c'est pour cela qu'il est nécessaire de calibrer chaque jour les méthodes, les temps, les contenus et les contextes. La pédagogie contemporaine, de Freinet à Montessori, de Bruner à Vygotskij, a mis en évidence comment l’apprentissage est un processus social, actif et constructif : l’enseignant est le facilitateur, celui qui crée des environnements favorables et stimulants, dans lesquels chacun peut apprendre selon son temps et son potentiel.

Neurosciences et processus cognitifs : ce qui se passe dans l’esprit de ceux qui enseignent (et apprennent)

Les neurosciences de l’éducation ont montré que l’apprentissage est un processus dynamique, multisensoriel et relationnel, qui implique la mémoire, l’attention, les émotions et la motivation de manière interconnectée. Les recherches les plus récentes, grâce à l’utilisation de l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle, ont mis en évidence comment l’apprentissage ne peut se produire sans une base émotionnelle solide et une implication active du système limbique, siège des émotions. Un enseignant efficace est celui qui sait créer des environnements stimulants, capables d’activer les zones cérébrales liées à la curiosité, au plaisir de la découverte et à la construction du sens personnel.

Lorsqu’un enseignant suscite l’intérêt, il suscite également une réponse dopaminergique : la dopamine, neurotransmetteur de la motivation et du plaisir, favorise l’apprentissage et la mémorisation. L’esprit qui apprend est un esprit excité, et un enseignement qui laisse sa marque est celui qui parvient à relier le contenu à la vie des étudiants, à leurs expériences, à leurs rêves, à leurs questions. L'enseignement, à son tour, active une activité de traitement intense dans le cerveau de l'enseignant : il est nécessaire de prendre des décisions rapides, de lire le contexte relationnel, d'adapter la proposition pédagogique, d'anticiper les réactions. Tout cela requiert d’énormes capacités cognitives et affectives.

Non moins importantes sont les récompenses implicites liées à la relation éducative : le sourire d’un élève qui a compris, la question inattendue qui brise le moule, la gratitude exprimée par un geste ou un regard. Ces signaux positifs activent chez l’enseignant des circuits cérébraux liés au renforcement social et au sentiment d’estime de soi, nourrissant la motivation intrinsèque et renforçant le sentiment d’efficacité personnelle. L’enseignement est donc aussi biologiquement un acte générateur, dans lequel l’esprit et le cœur s’entremêlent dans une expérience transformatrice tant pour l’apprenant que pour l’éducateur.

Pourquoi c'est formidable de travailler avec les enfants et les jeunes

Travailler avec les jeunes générations est un privilège rare et profondément transformateur. Les enfants et les jeunes sont des miroirs transparents, capables d’enthousiasme sincère, d’intuitions désarmantes et de critiques impitoyables. En eux, l’adulte peut retrouver une part oubliée de lui-même, retrouver le sens de l’inattendu, de l’émerveillement, du possible. Elles offrent continuellement des occasions de se remettre en question, d’apprendre de nouvelles façons de communiquer, de mettre à jour sa vision du monde.

Être enseignant, c'est participer activement à la construction de l'identité de quelqu'un d'autre, devenir partie intégrante de son histoire de vie, contribuer à la formation d'une vision de l'avenir. Il s’agit d’assumer la responsabilité d’accueillir les fragilités, de valoriser les talents, d’accompagner les chemins même tortueux. Chaque journée d’école est un terrain d’entraînement à l’écoute, au dialogue, à la réciprocité : un mélange d’émotions, de découvertes et de petits gestes qui laissent des traces durables.

Avoir la possibilité de semer l’avenir chaque jour, même dans les contextes les plus difficiles, fait de l’enseignement une mission à haute valeur humaine. La salle de classe n’est pas seulement un lieu de transmission de contenus, mais un espace relationnel dans lequel les valeurs sont expérimentées, la citoyenneté s’exerce et des émotions authentiques sont vécues. C'est un laboratoire d'humanité, où adultes et jeunes apprennent ensemble à devenir de meilleures personnes.

Les différents types d'enseignants

Il n’existe pas un seul type d’enseignant, tout comme il n’existe pas une seule façon d’éduquer. Il y a des enseignants du primaire, qui travaillent délicatement sur les fondements des apprentissages, cultivant les premières découvertes, les émotions de base, le langage et la sociabilité. Leur fonction est cruciale : ils sèment les graines sur lesquelles reposera toute l’architecture des connaissances futures. Les enseignants du secondaire, quant à eux, accompagnent les élèves à travers les défis de l’adolescence, un âge de transition où se confrontent les questions existentielles, les crises d’identité et les premières confrontations critiques avec le monde. Dans ce contexte, l’enseignant devient également un mentor, un guide et une figure de référence.

Les professeurs d’université, quant à eux, sont souvent plus axés sur la recherche, mais n’en sont pas moins importants dans la transmission de la pensée critique et des connaissances avancées. Le risque, dans certains contextes académiques, est de perdre le contact humain avec l’étudiant, au profit de l’efficacité productive ou de l’élaboration théorique. Cependant, lorsque la passion de l’enseignement se combine à la profondeur intellectuelle, l’enseignement universitaire devient une source inépuisable d’inspiration.

Chaque niveau a sa propre particularité, mais tous les enseignants sont appelés à mettre à jour en permanence leurs compétences professionnelles et à rechercher constamment une amélioration personnelle. L’enseignement nécessite une formation continue, non seulement sur les disciplines, mais aussi sur la dynamique relationnelle, la psychologie du développement et l’éducation inclusive.

Il existe également des enseignants qui travaillent dans des contextes informels ou alternatifs, tels que les écoles à domicile, les prisons, les établissements hospitaliers et les contextes marginalisés. Dans ces lieux où le savoir est souvent le seul outil possible d’émancipation, la fonction éducative prend un pouvoir éthique encore plus profond. Démontrer que l’enseignement peut prendre des formes multiples, des styles différents, des intentions multiples. Mais le cœur reste toujours le même : la relation éducative, fondée sur l’écoute, la confiance et la possibilité de faire émerger l’autre dans sa totalité.

Une vision globale : le rôle de l'enseignant dans le monde

Partout dans le monde, la figure de l’enseignant est valorisée de manières très différentes, reflétant les priorités culturelles, économiques et politiques des contextes nationaux individuels. En Finlande, par exemple, c’est l’une des professions les plus recherchées et les plus respectées : l’accès à l’enseignement exige une préparation rigoureuse, et les enseignants sont considérés au même titre que les médecins ou les ingénieurs. La confiance de la société dans le système éducatif se reflète dans la liberté pédagogique accordée aux enseignants, la qualité de la formation initiale et la stabilité contractuelle garantie.

Au Japon, les enseignants jouissent d’un statut social et culturel très élevé. Les enseignants sont souvent présentés comme des modèles de discipline et de dévouement, et la culture scolaire valorise le respect à leur égard dès leur plus jeune âge. En Corée du Sud, où l’éducation est considérée comme la clé de la mobilité sociale, les enseignants sont fortement motivés et soumis à une évaluation constante, mais ils bénéficient également d’une grande estime publique.

Dans de nombreux pays du Sud, la situation est cependant radicalement différente : les enseignants y sont souvent mal payés, manquent de ressources et sont contraints de travailler dans des conditions structurelles précaires et dans des classes surpeuplées. Dans certains cas, la profession est considérée comme un pis-aller et la formation continue est absente, voire inexistante. Mais c’est précisément dans ces contextes que l’enseignant peut devenir un véritable héros silencieux : quelqu’un qui, malgré mille obstacles, parvient à faire la différence dans la vie de ses élèves.

Même dans les pays occidentaux, la reconnaissance sociale de la figure de l’enseignant est en crise : la précarité du travail, la lourdeur bureaucratique et la désillusion croissante risquent d’éroder le sens de la mission éducative. Pourtant, partout, ceux qui enseignent sont encore perçus comme des bâtisseurs d’avenir, des acteurs fondamentaux dans la formation des consciences et dans le développement des communautés. L’UNESCO a reconnu l’importance stratégique de l’enseignant dans la promotion du développement durable, de la citoyenneté mondiale et de la construction d’une culture de paix et de justice.

Conclusion : un métier, un espoir quotidien

L’enseignant est véritablement un artisan de l’espérance : il façonne chaque jour avec patience, dévouement et soin, comme un sculpteur qui travaille avec des mains légères mais fermes sur le matériau le plus délicat et le plus imprévisible qui existe : l’être humain en croissance. Chaque mot, chaque geste, chaque silence soigneusement mesuré peut laisser une marque durable sur le parcours d’un étudiant. L’enseignant est celui qui garde les rêves, répare les blessures invisibles et guide les trajectoires existentielles souvent incertaines.

Dans un monde en constante évolution, marqué par la désorientation, la frénésie et la fragmentation, l’enseignant demeure un point de référence stable, un bâtisseur de sens et de communauté. Il est témoin et interprète du présent, mais aussi semeur du futur. Sa mission ne se limite pas à la transmission de connaissances, mais s’étend à la tâche la plus haute et la plus difficile : enflammer les esprits et les cœurs, rendre visible ce qui n’existe pas encore, évoquer des possibilités.

Et c'est précisément dans cette capacité à générer de l'espoir, à nourrir la confiance, à donner forme à ce qui est en train de se faire, que ce métier révèle son extraordinaire beauté : celle de quelqu'un qui travaille en silence, mais qui laisse un écho ; de ceux qui ne récoltent pas toujours des récompenses immédiates, mais qui savent que chaque graine, tôt ou tard, trouve son sol.

 

Orizzonte Scuola


 

 

mercoledì 12 giugno 2024

STYLE ET COMPETENCES D'UN ENSEIGNANT CATHOLIQUE

    


QUELQUES REFLEXIONS


-     par Giovanni Perrone

Je pense à la pédagogie de l’Evangile. L’enseignant catholique est, primairement, témoin de l’Evangile, soi dans l’école catholique, soit dans l’école laïque.

        Jésus a choisi d’aller sur les routes de la Palestine. L’enseignant doit être un homme qui sait marcher sur les routes du monde. Marcher, c'est-à-dire, savoir mettre soi-même en discussion, savoir interagir avec les hommes et les lieux, avec le savoir et les cultures, orienter soi même et les autres, pour ne se perdre, ne faire pas perdre les autres. Un homme qui sait lire le monde et l’histoire du monde pour diriger soi-même et les autres envers le futur. Un homme en dialogue avec soi-même, les hommes, les cultures, le monde entier ; sens préjugé. Il fait cela sans perdre son identité, sens utiliser son identité pour opprimer les autres. Dans l’école et dans la société il témoigne, avec cohérence et humilité, les valeurs de l’Evangile. In ne se célèbre pas lui-même, mais célèbre l’amour de Dieu.

Il sait construire des chemins de dialogue et de paix. Il est toujours prêt à accueillir tout le monde avec un sourire sincère et encourageant, et un cœur ouvert.

      Jésus était toujours conscient de sa mission, d’être envoyé par le Père pour sauver l’homme.

       L’enseignant catholique doit être toujours conscient et content de sa mission culturelle. Il n’est pas « damnatus ad pueros » (condamné à travailler avec les enfants), mais expert dans la transformation des objets culturels   en objets culturels scolastiques. Il est engagé à aider les élèves à reconstruire des savoirs sélectionnés et qui sont reconnus par la société.

Il est capable d’organiser des sentiers et des instruments d’apprentissage pour soi-même et pour les élèves et il est responsable de la qualité des apprentissages.

Particulièrement il est capable d’aider les élèves plus faibles, plus pauvres culturellement et socialement. Il est capable de favoriser dans sa classe et dans l’école des rapports positives, de solidarité pour un bon climat pédagogique. Le travail en group, la créativité, la réflexivité, l’évaluation du travail scolaire et de la manière de vivre les valeurs dans la quotidienneté, la coopération, l’engagement pour améliorer soi-même et les autres, la joie de travailler ensemble et de travailler bien pour obtenir des positifs résultats, la responsabilité, l’amour pour la vie doivent être les caractéristiques de la classe géré par un enseignant catholique et de l’école ou il travaille.

Il connaît la pédagogie, la psychologie et la didactique et il sait choisir les méthodes plus adaptes pour assurer à chaque élève un bon apprentissage.

Il aime la vie, la culture et l’apprentissage. Pour ça il cure sa formation humaine, cultural, spirituel, pédagogique et méthodologique. Il est responsable de sa formation continue et il sait choir les bonnes occasions et les bons lieux de formation.

     Jésus était toujours pré à accueillir les autres. L’enseignant catholique est l’homme de l’accueil, de la disponibilité, de l’espoir, de l’optimisme.  Il sait organiser et gérer des sentiers pour faire grandir les élèves dans ces vertus.

     Jésus savait écouter et parler. Il savait parler avec simplicité (en utilisant la culture et le langage des auditeurs) de grandes choses. L’enseignant doit être disponible à l’écoute et au dialogue, avec les élèves, avec les autres enseignants, avec les parents, avec les responsables de la société. Il doit connaître et utiliser des façons et des langages adaptes pour se faire comprendre. Façons et langages qui sont toujours animés par l’amour. L’enseignant est témoin de l’amour de Dieu pour les hommes. En fait, « Dieu a exigé de nous l’amour de l’amour » (Levinas)

      Jésus savait prendre en charge ses compagnons de route et les conduire (comme un frère plus grand) sur les sentiers du monde, envers de buts de grande valeur et il a su faire apprécier ces buts et donner les compétences nécessaires pour les rejoindre. L’enseignant catholique sait accompagner et valoriser les élèves, sans perdre aucun (le bon berger) et en l’aidant à devenir des hommes compétents, responsables et autonomes.

Il connaît les buts de l’école et il sait que l’éducation et  l’apprentissage sont le premier buts, un enseignement qui donne à chacun élève la capacité d’apprendre pour toute la vie, d’interagir positivement avec le monde entier, et de rendre un bon service à la société.

       Et enfin, Jésus savait se retirer dans la solitude pour prière, pour réfléchir. L’enseignant sait chercher et trouver des espaces de silence, de réflexivité et sait prier pour ses élèves, pour ses collègues, pour les besoins du monde. Il sait bien que sens l’aide de Dieu son travail est vanisé.


mercoledì 3 gennaio 2024

ENSEIGNANTS MIROIR DES ELEVES


 Video realisè par l'IAPDA du Cameroun

L'ENSEIGNANT EST D'ABORD 
LE MIROIR DE SES APPRENANTS

sabato 7 ottobre 2023

EECO - BULLETIN n. 46


EQUIPES ENSEIGNANTES DU CONGO  -  
membre de l’UMEC -WUCT    

     

Feuillet de FORMATION et d’ INFORMATION N°46 –SEPTEMBRE  NOVEMBRE  2023-  EECO

Produit par les Equipes Enseignantes du Congo

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VOICI L’HEURE DE LA NOUVELLE ECOLE

Premièrement, la vieille école place les parents en position de force, tel un dominant. Recours aux fessées, punitions ou menaces, l’enfant respecte le contrat motivé par la peur de la sanction. Personne n’a tellement envie d’utiliser ces techniques, elles sont en général le fruit de la fatigue, de la colère, de la frustration ou de l’exaspération. Les enfants ont besoin de constance, sans brutalité.

Deuxièmement, la nouvelle école place les parents dans le respect absolu des besoins de leur enfant. En effet, son cerveau n’étant pas mature, sa crise de rage est compréhensible, il est donc difficile de ne pas céder.

L’art de l’éducation relève de ce juste équilibre où les parents sont invités à être solides pour donner beaucoup de tendresse et corriger avec amour un petit être dont le cerveau n’est pas encore mature, mais pourtant destiné au Bien. 

L’enfance est l’âge de la pureté, des grands rêves, des éclats de rire. Un âge merveilleux mais parfois ardu à guider ! Les bambins cherchent à comprendre le monde et pour cela ont besoin d’en saisir les contours. Le rôle des parents, primordial et irremplaçable, est de fixer les limites, de guider vers ce qui est bon. D’autant que l’enfant est toujours reconnaissant d’évoluer dans un cadre exigeant, tant que ce dernier est juste et cohérent.  

Pelage UWIMANA 





Equipier OUESSO


Lire: BULLETIN EECO




mercoledì 15 dicembre 2021

GOOD TEACHERS = GOOD SCHOOLS -


 La buona scuola la fanno soltanto

i buoni maestri

IT - EN - FR - ES    below



Ricevendo il premio Nobel, Giorgio Parisi ha ringraziato il proprio maestro, come altri grandi personaggi avevano fatto prima di lui.

Illustrazione di Giancarlo---- di Nuccio Ordine

Cligarsi

Il conferimento di un Nobel può essere una preziosa occasione per rendere omaggio a un maestro. Giorgio Parisi ha dedicato il suo ambito riconoscimento a Nicola Cabibbo, grande fisico che quel premio avrebbe meritato più di ogni altro studioso. E nella seconda metà del Novecento, dopo l’annuncio di Stoccolma, l’ha fatto, a modo suo, anche Albert Camus. Lo scrittore francese, infatti, invia a caldo una commovente lettera di ringraziamento al suo insegnante delle scuole elementari di Algeri, Louis Germain: «Quando mi è giunta la notizia il mio primo pensiero, dopo che per mia madre, è stato per lei. Senza di lei, senza quella mano affettuosa che lei tese a quel bambino povero che io ero, senza il suo insegnamento e il suo esempio, non ci sarebbe stato nulla di tutto questo». Parole tenere e toccanti che esprimono l’importanza fondamentale degli appassionati insegnamenti di uno sconosciuto insegnante che sarebbe rimasto tale se non avesse ricevuto quell’epistola del suo ormai celebre allievo.

Ma, nel corso dei secoli, non si contano gli omaggi che, in forme diverse, gli allievi hanno reso ai loro maestri. Sul finire dell’anno dantesco, non posso fare a meno di ricordare l’incontro con Brunetto Latini, nel XV canto dell’Inferno: «ché ’n la mente m’è fitta, e or m’accora,/ la cara e buona immagine paterna/ di voi quando nel mondo ad ora ad ora/ m’insegnavate come l’uom s’eterna». Indipendentemente dalle diverse interpretazioni, Dante riconosce comunque la figura «paterna» di colui che gli ha insegnato come, sulla terra, si acquista la «fama» con le opere e la virtù. Ma si tratta di un ossequio che non investe solo i grandi maestri. Riguarda anche quei tanti maestri anonimi che, in una capanna africana o in un’aula di una ricca città, cambiano in silenzio la vita dei loro studenti. Oggi lo stiamo dimenticando: la buona scuola l’hanno fatta e la faranno solo i buoni insegnanti. Non le piattaforme digitali o i computer. 

 Corriere della Sera 


 Good schools are only made by good teachers

 Receiving the Nobel Prize, Giorgio Parisi thanked his teacher, the same way other great figures had done before him.

 - by Nuccio Ordine Caligarsi

 The awarding of a Nobel Prize can be a precious opportunity to pay tribute to a master. Giorgio Parisi dedicated this coveted award to Nicola Cabibbo, a great physicist who deserved the prize more than any other scholar. And in the second half of the twentieth century, after the Stockholm announcement, Albert Camus also did so, in his own way. The French writer sent a moving letter of thanks to his primary school teacher in Algiers, Louis Germain: "When the news reached me, my first thought, after my mother, was for her. Without her, without that affectionate hand that she extended to that poor child that I was, without her teaching and her example, there would have been none of this". Tender and touching words that express the fundamental importance of the passionate teachings of an unknown teacher who would have remained an unknown teacher had he not received that letter from his now famous pupil.

But, over the centuries, there have been countless tributes that, in different forms, students have paid to their teachers. At the end of Dante's year, I cannot help recalling my encounter with Brunetto Latini in the fifteenth canto of the Inferno: "My heart the dear and good paternal image/Of you, when in the world from hour to hour/You taught me how a man becomes eternal". Regardless of the different interpretations, Dante nonetheless recognises the "paternal" figure of the one who taught him how one acquires "fame" by working and being virtuous. But it is a homage that does not only concern the great masters. It also concerns the many anonymous teachers who, in an African hut or a classroom in a rich city, silently change the lives of their students. Today we are forgetting: good schools have been and will be made only by good teachers. Not digital platforms or computers.

 Les bonnes écoles ne sont faites que par

les bons enseignants

 En recevant le prix Nobel, Giorgio Parisi a remercié son professeur, comme d'autres grandes figures l'avaient fait avant lui.

--par Nuccio Ordine Caligarsi

 L'attribution d'un prix Nobel peut être une occasion précieuse de rendre hommage à un maître. Giorgio Parisi a dédié son prix tant convoité à Nicola Cabibbo, un grand physicien, qui méritait ce prix plus que tout autre chercheur. Et dans la seconde moitié du vingtième siècle, après l'annonce de Stockholm, Albert Camus l'a fait aussi, à sa manière. L'écrivain français a envoyé une lettre de remerciement émouvante à son instituteur d'Alger, Louis Germain : "Lorsque la nouvelle m'est parvenue, ma première pensée, après ma mère, a été pour elle. Sans elle, sans cette main affectueuse qu'elle a tendue au pauvre enfant que j'étais, sans son enseignement et son exemple, il n'y aurait rien eu de tout cela". Des mots tendres et touchants qui expriment l'importance fondamentale des enseignements passionnés d'un professeur inconnu qui serait resté un professeur inconnu s'il n'avait pas reçu cette lettre de son élève désormais célèbre.

Mais, au fil des siècles, il y a eu d'innombrables hommages que, sous différentes formes, les étudiants ont rendus à leurs maîtres. Vers la fin de l'année de Dante, je ne peux m'empêcher de penser à ma rencontre avec Brunetto Latini dans le quinzième chant de l'Enfer : "Car dans mon esprit est épaisse, et maintenant elle m’afflige, / La chère et bonne image paternelle/ De toi quand dans le monde d'heure en heure/ Tu m'as appris comment l'homme est éternel.". Indépendamment des différentes interprétations, Dante reconnaît néanmoins la figure "paternelle" de celui qui lui a appris comment, sur terre, on acquiert la "gloire" par les œuvres et la vertu. Mais c'est un hommage qui ne concerne pas seulement les grands maîtres. Elle concerne également les nombreux enseignants anonymes qui, dans une hutte africaine ou dans une salle de classe d'une ville riche, changent en silence la vie de leurs élèves. On l'oublie aujourd'hui : les bonnes écoles n'ont été et ne seront faites que par de bons enseignants. Pas les plateformes numériques ou les ordinateurs.


 Las buenas escuelas sólo se hacen con buenos maestros

 Al recibir el Premio Nobel, Giorgio Parisi agradeció a su maestro, como lo hicieron otras grandes figuras antes que él.

 por Nuccio Ordine Caligarsi

 La concesión de un Premio Nobel puede ser una preciosa oportunidad para rendir homenaje a un maestro. Giorgio Parisi dedicó su codiciado premio a Nicola Cabibbo, un gran físico que merecía el premio más que cualquier otro académico. Y en la segunda mitad del siglo XX, tras el anuncio de Estocolmo, Albert Camus también lo hizo, a su manera. El escritor francés envió una emotiva carta de agradecimiento a su profesor de primaria en Argel, Louis Germain: "Cuando me llegó la noticia mi primer pensamiento, después de mi madre, fue para ella. Sin ella, sin esa mano afectuosa que tendió al pobre niño que fui, sin su enseñanza y su ejemplo, no habría habido nada de esto". Palabras tiernas y conmovedoras que expresan la importancia fundamental de las apasionadas enseñanzas de un maestro desconocido que habría seguido siendo un maestro desconocido si no hubiera recibido esa carta de su ahora famoso alumno.

Pero, a lo largo de los siglos, han sido innumerables los homenajes que, de diferentes formas, los alumnos han rendido a sus maestros. Al final del año de Dante, no puedo evitar recordar mi encuentro con Brunetto Latini en el canto decimoquinto del Infierno: "ché 'n la mente m'è fitta, e ora m'accora,/ la cara e buona immagine paterna/ di voi quando nel mondo ad ora ad ora/ m'insegnavate come l'uom s'eterna". Independientemente de las diferentes interpretaciones, Dante reconoce, sin embargo, la figura "paterna" de quien le enseñó cómo, en la tierra, se adquiere "fama" a través de las obras y la virtud. Pero se trata de un homenaje que no sólo concierne a los grandes maestros. También se refiere a los numerosos profesores anónimos que, en una choza africana o en un aula de una ciudad rica, cambian silenciosamente la vida de sus alumnos. Hoy nos olvidamos: las buenas escuelas han sido y serán hechas sólo por buenos maestros. Ni plataformas digitales ni ordenadores.

 

 

mercoledì 9 giugno 2021

VIVRE ET ENSEIGNER LES VERTUS -fr-en-es-it


   

 LES ENSEIGNANTS   CATHOLIQUES 
 DANS LES ÉCOLES 
DU MONDE.

Formation, styles, compétences, relations.

Vivre et enseigner les vertus

+ Vincent Dollmann * 

Les vertus au service de la quête du bien

 L’éducation intégrale et inclusive devient une référence dans les projets éducatifs bien au-delà des cercles catholiques. Pour sa mise en œuvre, il ne suffit pas que l’enseignant ait acquis des compétences pédagogiques. Il lui faut encore vivre l’estime de toute personne quelle que soit sa condition sociale et garder à cœur la conviction que toute personne quelles que soient ses capacités intellectuelles, a une place dans la société et l’Eglise. Cela se traduit par l’attention à une vie vertueuse. Déjà l’empereur philosophe Marc Aurèle en faisait une tâche essentielle pour tout homme. Et saint Grégoire de Nysse redéfinit cette tâche à la lumière de l’Evangile en affirmant dans son commentaire des béatitudes : « Le but d’une vie vertueuse consiste à devenir semblable à Dieu » (beat. 1).

Les vertus peuvent se résumer dans les quatre vertus dites cardinales, de prudence, de justice, de force, et de tempérance ; elles sont comme les pivots (cardines en latin) sur lesquels repose la vie morale. Le Catéchisme de l’Eglise catholique en donne une présentation à partir de la réflexion biblique et patristique (CEC n. 1805-1809). Il serait intéressant de les adapter à la mission d’enseignant et d’éducateur, dont elles peuvent préciser la déontologie. Je me permets de proposer quelques pistes de réflexion pour chaque vertu cardinale.

  La prudence pour discerner le véritable bien et l’accomplir

 La prudence a pris aujourd’hui une connotation négative, renvoyant à l’inaction voire au repli sur soi. En réalité, elle désigne l’effort d’un jugement juste et droit en vue de l’action. La Bible parle ainsi de « l’homme avisé qui surveille ses pas » (Pr 14,15). Elle conduit au fond les autres vertus en leur indiquant la règle et la mesure.

Pour l’enseignant, la prudence se situe avant tout au niveau des relations avec les autres. Elle interroge le respect et l’attention qu’il porte à chaque élève, le perturbateur comme le plus timide de la classe. L’attitude du Christ vient encourager l’attention à cette vertu : si son cœur n’avait pas été habité par un sens profond de la personne, on peut se demander s’il avait pu guérir l’encombrant Bartimée qui criait au bord du chemin, ou offrir le salut au bon larron criant son repentir sur la croix ?

Pour l’enseignant, la prudence vient également interroger sa capacité à conduire les personnes vers le meilleur d’elles-mêmes et vers le Bien. Elle rend vigilant par rapport à l’instrumentalisation de l’enseignement au service d’une idéologie ou d’opinions personnelles. Pour l’enseignant catholique, il s’agit de conduire au Christ et à son Evangile avec humilité et respect de la liberté des personnes. L’attitude du Christ peut là encore interpeller : son enseignement sur le Royaume et toute sa personne renvoyaient à Dieu, son Père.  Il s’est révélé comme le serviteur et le Fils de Dieu et affirmait ainsi dans son testament la veille de sa mort : « Celui qui m’a vu, a vu le Père » (Jn 14,9).

 La justice pour donner à Dieu et au prochain ce qui lui est dû

 La justice ne consiste pas d’abord à analyser et à juger des situations, mais à savoir s’ajuster à Dieu et aux autres, à leur donner la place qui leur revient.

La justice à l’égard de Dieu, c’est reconnaître Dieu comme Dieu, pour ce qu’il est, et développer ainsi le sens de la prière. La justice envers les autres, c’est porter le souci de l’équité et du bien commun.

La réponse de Jésus au jeune homme riche vient éduquer le sens de la justice. A la question sur l’accueil de la vie éternelle, Jésus répond « Dieu seul est bon », invitant l’homme riche à mettre de l’ordre dans sa vie et à placer Dieu à sa juste place, c'est-à-dire à la première place comme origine et fondement de la vie. Jésus invite ensuite à obéir aux commandements et à le suivre en les vivant dans la radicalité de l’amour de Dieu et des autres (cf. Mc 10,17-22).

Pour l’enseignant catholique, la justice consiste encore à développer le sens de l’Eglise, comme lieu où Dieu se révèle au monde et où chaque chrétien peut approfondir sa relation à Dieu et aux autres selon sa vocation et son état de vie. La justice interroge ainsi son lien affectif et effectif à l’Eglise. Au début du livre de l’Apocalypse, sont mentionnées des lettres que saint Jean est chargé d’adresser au nom du Christ à sept Eglises qui représentent l’ensemble de l’Eglise. En conclusion, le Christ rappelle l’identité profonde de l’Eglise comme lieu de communion avec Dieu et entre les hommes : « Voici que je me tiens à la porte et que je frappe ; si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui pour souper, moi près de lui et lui près de moi » (Ap 3,20). 

 La force pour répondre fidèlement à sa mission

 La force ne désigne pas des exploits ou des actes spectaculaires, mais la constance face aux difficultés qu’elles soient liées aux limites personnelles ou aux obstacles extérieurs. Elle révèle que les grandes choses ne se réalisent pas habituellement dans le spectaculaire, mais dans l’ordinaire.

Pour l’enseignant, la force désigne ainsi la fidélité dans sa mission. Et pour celui qui est croyant, il la puise directement dans son attachement au Christ. Lors de son discours d’adieu au Cénacle, Jésus invite ses disciples à s’appuyer sur sa victoire sur les puissances du monde qui s’opposent à Dieu et à son projet de salut : « Dans le monde vous aurez de l’affliction, mais courage. Moi, j’ai vaincu le monde » (Jn 16,33). Cet appel au courage est suivi à la Pentecôte par le don de l’Esprit-Saint qui purifie et fortifie les cœurs. Les langues de feu signifient que l’Esprit est comme le feu qui brûle le cœur des disciples, de l’amour même de Dieu, plus fort que le mal et la mort. Et le vent par lequel se manifeste encore l’Esprit est comme le souffle qui les unit à la vie du Christ ressuscité et les entraîne de la maison où ils se cachaient vers le vaste monde pour servir fidèlement l’Evangile.

 La tempérance pour unifier sa vie

 Il est intéressant de noter l’élargissement du sens de la tempérance dans tradition biblique. Dans l’Ancien Testament, la tempérance désigne la maîtrise des passions : « Ne te laisse pas aller à tes convoitises, réprime tes appétits » (Si 18,30). Et dans le Nouveau Testament, elle devient synonyme de modération et de sobriété : saint Paul invite ainsi à « vivre avec modération, justice et piété dans le monde présent » (Tt 2,12).

Pour l’enseignant, la tempérance vient interroger son enseignement et son témoignage quant à l’équilibre et à l’unité de vie. Cela touche aux questions de rythme de vie et d’attention à toutes les formes de dépendance, mais aussi à l’éducation intégrale articulant foi et raison, approche religieuse et intellectuelle.

Pour l’enseignant catholique, la tempérance comme équilibre et unité de vie, renvoie au baptême qui confère à la fois une identité, celle de chrétien, et une mission, celle du service de l’Evangile. Si Dieu est lié à chaque être humain, le Baptême l’affirme et le réalise explicitement. Il donne au baptisé d’accueillir personnellement la Parole que Dieu a adressée à Jésus lors de son Baptême par Jean : « Tu es mon fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie » (Mc 1,11). La tempérance pour le baptisé est alors cette vertu d’équilibre entre sa consécration et sa mission, entre l’abandon au Christ et l’investissement dans le travail.

 Les vertus au service de la sainteté

 La pratique des vertus peut apparaître exigeante et même inaccessible. En méditant la vie du Christ nous trouvons un modèle et en accueillant l’œuvre de l’Esprit-Saint en nous, nous trouvons un soutien. Ainsi, chacun peut pratiquer les vertus selon sa vocation et ses responsabilités éducatives. Fidèle à la prière et aux sacrements, il pourra avancer sur le chemin de la sainteté en entretenant le désir de connaître la lumière de la vérité et d’expérimenter la joie d’aimer.

 X Vincent Dollmann

Archevêque de Cambrai

                                          Assistant ecclésiastique UMEC-WUCT

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