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domenica 15 novembre 2020

UNESCO - JOURNEE MONDIALE DE LA PHILOSOPHIE 2020

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Instituée en 2005 par l’Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), la Journée mondiale de la philosophie est célèbrée chaque année le troisième jeudi du mois de novembre.

Le terme « philosophie » vient du grec et se traduit littéralement par « l’amour de la sagesse ». Si l’on devait décrire la philosophie, on pourrait dire qu’il s’agit d’un ensemble de réflexions critiques et argumentées concernant le monde et la place que nous y occupons. La philosophie fournit la base conceptuelle des principes et des valeurs dont dépend la paix mondiale : la démocratie, les droits de l'homme, la justice et l'égalité. En outre, la philosophie contribue à consolider les véritables fondements de la coexistence pacifique et de la tolérance.

Les principaux objectifs de la Journée mondiale de la philosophie sont :

·         renouveler l'engagement national, sous-régional, régional et international en faveur de la philosophie ; 

·         encourager l'analyse, la recherche et les études philosophiques sur les grands enjeux contemporains afin de mieux répondre aux défis qui se posent aujourd'hui à l'humanité ;

·         sensibiliser l'opinion publique à l'importance de la philosophie et de son usage critique dans les choix que font surgir pour de nombreuses sociétés les effets de la mondialisation ou l'entrée dans la modernité ; 

·         faire un état des lieux de l'enseignement de la philosophie dans le monde, en mettant l'accent en particulier sur les inégalités d'accès ;  

·         souligner l'importance de la généralisation de l'enseignement philosophique pour les générations futures.

Édition 2020

L’édition 2020 souhaite inviter le monde entier à réfléchir au sens de la pandémie en cours, en soulignant la nécessité plus que jamais essentielle d’avoir recours à la réflexion philosophique pour faire face aux multiples crises que nous traversons.

La crise sanitaire interroge de multiples aspects de nos sociétés. Dans ce contexte, la philosophie nous aide à prendre le recul nécessaire pour mieux avancer, en stimulant la réflexion critique sur des problèmes déjà présents mais que la pandémie a poussé à leur paroxysme.

Historique

La Journée de la philosophie est célébrée chaque année depuis 2002. Elle a été officiellement proclamée en 2005 par la Conférence générale de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO). 

En proclamant la Journée mondiale de la philosophie, l'UNESCO souligne l'importance de cette discipline, surtout pour les jeunes — « la philosophie est une discipline qui encourage la pensée critique et indépendante, à même d’œuvrer pour une meilleure compréhension du monde et de promouvoir la tolérance et la paix ».

Pourquoi une Journée mondiale de la philosophie ? 

Nombre de penseurs avancent que « l'étonnement » se trouve au coeur de la philosophie. Certes, la philosophie est issue de cette tendance naturelle chez les humains à s'étonner d'eux-mêmes et du monde dans lequel ils vivent.

Cette discipline qui se veut « sagesse » nous apprend à réfléchir sur la réflexion, à remettre en question des vérités bien établies, à vérifier des hypothèses et trouver des conclusions.

Depuis des siècles et cela dans toutes les cultures, la philosophie a donné naissance à des concepts, des idées et des analyses, posant ainsi les fondements de la pensée critique, indépendante et créative. La Journée de la philosophie à l'UNESCO a permis à cette institution de célébrer tout particulièrement l'importance de la réflexion philosophique et d'encourager les populations du monde entier à partager entre elles leur héritage philosophique.

Pour l'UNESCO, la philosophie offre les fondements conceptuels des principes et des valeurs dont la paix mondiale dépend- la démocratie, les droits humains, la justice et l'égalité. La philosophie permet de consolider ces authentiques fondements de la coexistence pacifique.

Cette Journée nous offre l'occasion de nous poser aussi des questions souvent oubliées : À quoi négligeons-nous de réfléchir ? À quelles réalités intolérables nous habituons-nous ?

UNESCO




 

venerdì 29 maggio 2020

PANDEMIA ? EN ROUTE VERS DEMAIN - ON THE ROAD TO TOMORROW - EN EL CAMINO HACIA EL MANANA - IN CAMMINO VERSO IL DOMANI


L'Union mondiale des enseignants catholiques (UMEC-WUCT) a lancé une série de webinaires sur des sujets liés à l'éducation en ce temps de la pandémie et aux perspectives d'avenir qui se dessinent. Chaque séminaire implique des enseignants (de la maternelle à l'université) de différentes régions du monde. 
Le débat est  introduit par le Président de l'Union, M. Bourdeaud'hui, et conclu par l'assistant E. de l'Union, Mgr Dollman. 
Valeurs, planification, échange d'expériences caractérisent chaque rencontre.

 La versión en español a continuación
 Di seguito la versione italiana

Giovanni Perrone*

Le virus est arrivé comme un tremblement de terre soudain qui a ravagé le monde entier, sapant les nombreuses certitudes sur lesquelles notre chemin vers le futur  était construit. Elle a mis en évidence notre fragilité, provoquant l'effondrement soudain des ponts et le glissement des autoroutes sur lesquelles nous étions habitués à courir avec nos puissants moyens et parfois notre arrogance méprisante et notre autosuffisance.
Certains ont immédiatement compris la gravité de la situation, d'autres se sont fait des illusions et sont restés à la fenêtre ... Pourtant, il y a eu quelques avertissements et plusieurs "prophéties" ont été considérées comme des voix folles de Cassandre.
L'isolement auquel nous avons été contraints nous a plongés dans une situation de crise, nous a obligés à renoncer aux nombreux engagements que nous avions pris, à nous remettre en question pour chercher des voies alternatives, à mettre en œuvre des ressources inconnues. L'inimaginable est devenu une réalité quotidienne. Nous avons dû expérimenter de nouvelles façons d'établir des relations et d'apprendre. Les écoles, les universités, les enseignants, les parents ont été mis au défi d'agir différemment de d'habitude, et en cela ils ont fait preuve d'un engagement généreux, malgré le labeur quotidien de l'enseignement à distance. Les élèves ont également dû s'adapter à des formes inhabituelles de confinement et d'apprentissage.
Maintenant, le lendemain nous attend. Nous ne pouvons pas nous faire d'illusions sur le fait que le rideau va se fermer pour rouvrir sur le monde qui était. Nous sommes tous appelés à regarder au-delà de l'horizon, en valorisant ce que nous avons appris et en nous engageant à gérer les nouveautés qui progressent.
Monseigneur Zani, ces derniers jours, a souligné que "cette pandémie a provoqué d'autres pandémies : la pandémie sociale et la pandémie économique, mais surtout une pandémie dont on parle peu : c'est la pandémie de l'éducation, qui est très grave. Comme le dit le pape François, l'éducation requiert un esprit, un cœur et des mains, et grâce à l'enseignement à distance, nous mettons l'accent sur l'esprit, mais le cœur et les mains manquent". Comment pouvons-nous faire en sorte que la possibilité d'améliorer - le cas échéant - l'enseignement à distance interagisse avec la nécessaire relations "en présence" qui implique également le cœur et les mains ? Comment ramener les enfants, les jeunes et les adolescents au centre de l'attention éducative ?
L'enseignement à distance a largement favorisé les familles et les jeunes aisés, mais il a certainement porté préjudice aux plus marginalisés et aux plus pauvres, provoquant ou augmentant diverses formes de marginalisation. Nous nous demandons : "Comment pouvons-nous permettre la croissance d'une société et d'une école plus inclusive, où chacun trouve un espace complet pour être valorisé et apprécié ? Comment surmonter (en classe et à distance) les différentes formes de désavantage et de marginalisation ? Comment organiser les écoles, les universités, les différents espaces et horaires pour garantir la sécurité et la qualité de l'enseignement et de l'apprentissage pour tous ?
Il faudra savoir combiner l'enseignement et la didactique à distance et en présence avec la pédagogie et la didactique de proximité (P. Moliterni) et développer la créativité, la compétence et la prévoyance, en sortant de schémas rigides, souverains et répétitifs. La vie, en effet, est une aventure, un voyage vers de nouveaux horizons et des objectifs élevés, riche en découvertes, rencontres, risques, conquêtes, incertitudes, dialogues et silences, fatigue et repos, émerveillement et contemplation. Le voyage de Jésus avec les apôtres est un exemple et un encouragement pour nous.
Dans nos errances quotidiennes, nous devons savoir nous orienter et nous réorienter, nous remettre en question, évaluer et discerner, en évitant les sirènes et les "cornemuseurs magiques". Une bonne vie est, en fait, une vie vécue "avec les autres et pour les autres, dans de bonnes institutions" (P. Ricoeur).  La pandémie a mis en évidence l'attachement des gens à la vie et a réveillé l'existence d'un élan universel vers une vie de qualité dans des sociétés bien gouvernées (E. Banywesize).
 C'est un engagement quotidien et prioritaire pour l'école de promouvoir une bonne vie !
Les installations scolaires ont presque toujours été un lieu privilégié pour l’enseignement,  et les sorties scolaires ont  toujours été vécues comme des moments d'évasion. Pourtant, les territoires où nous vivons sont riches en ressources stimulantes et en haute valeur éducative. Pourquoi ne pas valoriser, par exemple, les bois, les musées, les monuments, les espaces urbains, etc. ... comme des lieux d'apprentissage, des relations positives et de croissance ? Pourquoi ne pas trouver des moyens efficaces pour explorer le territoire le plus proche ? Pourquoi ne pas rencontrer les jeunes en plein air, en trouvant les situations les plus appropriées et en faisant des choix responsables ? ….. Dans le monde, il existe de nombreuses bonnes expériences en ce sens.
L'apprentissage à distance a permis d'interagir avec des collègues éloignés des nôtres. C'est agréable de se rencontrer, d'apprendre à se connaître, de se confronter. Au cours de ces mois, les différentes institutions nous donnent de nombreuses et bonnes opportunités d'échanges via le web. Pourquoi ne pas continuer sur cette voie, en mettant en réseau les universités, les écoles, les enseignants, les élèves, les parents et en encourageant un dialogue fructueux ?
L'UMEC-WUCT continuera à travailler dans ce sens. Il ne s'agira pas de mettre fin aux rencontres internationales, précieuses occasions de relations et de croissance, mais d'entamer des chemins communs qui feront interagir les échanges à distance avec les rencontres "de visu".
Il en va de même pour les étudiants, qui auront l'occasion de se confronter à leurs pairs d'autres villes, d'autres nations, d'autres réalités, non seulement pour apprendre à se connaître, mais aussi pour partager des rêves, des expériences et des projets. Et ainsi de suite.
Lorsque nous retournons à l'école, nous devons valoriser ce que ces mois épuisants d'isolement physique nous ont appris. Ce fut une période de "distanciation physique" qui nous a fait réfléchir à la nécessité de sortir de nos "tanières", de notre petit monde - parfois autoréférentiel - pour nous ouvrir aux autres, en dépassant les frontières mesquines, les stéréotypes et les préjugés. La responsabilité et l'initiative doivent remplacer la superficialité, la peur et la désorientation.
Le pape François nous rappelle que "si nous avons pu apprendre quelque chose pendant tout ce temps, c'est que personne ne se sauve. Les frontières tombent, les murs s'effondrent et tout discours fondamentaliste se dissout devant une présence presque imperceptible qui manifeste la fragilité dont nous sommes faits .... Pensons au projet de développement humain intégral auquel nous aspirons, qui se fonde sur le protagonisme des peuples dans toute leur diversité ... pour une famille humaine unie dans la recherche d'un développement humain intégral. Voici l'alternative de la civilisation de l'amour, fondée sur une communauté de frères engagés".
Cela suppose une nouvelle mentalité qui sache transformer et faire interagir les systèmes éducatifs nationaux, en garantissant   "l'équité, l'inclusion, la qualité et l'apprentissage tout au long de la vie" (UNESCO - Objectifs 2030), en favorisant des systèmes éducatifs résilients et flexibles, dans la conscience que nous faisons partie d'un seul écosystème (Laudato si’) où chacun s'enrichit de la relation avec les autres, et tout autre - quel qu'il soit - est un don précieux que nous a fait le Créateur, de sorte que la fraternité, la solidarité, la subsidiarité, la responsabilité ne sont pas des mots vides de sens, mais des façons communes de travailler et de se comporter les uns avec les autres, critères fondateurs du nouvel humanisme pour lequel un nouveau pacte éducatif est nécessaire, comme le rappelle souvent le Pape François.
L'année de réflexion sur le "Laudato si’ " est sur le point de commencer et en octobre prochain, il y aura un événement mondial (également en ligne) sur le pacte mondial de l'éducation. Ce sont des occasions pour nous tous (institutions, enseignants, éducateurs) de nous remettre en question et de réfléchir afin de planifier le nouveau chemin qui nous attend.
Nous sommes reconnaissants à tous ceux qui, par leur généreux engagement, ont garanti et garantissent la vitalité de notre Union. Avec l'aide de tous, et en exploitant pleinement chaque ressource, nous souhaitons promouvoir d'autres webinaires, en évitant toute forme de stériles autoréférences Chacun sait faire des propositions et prendre des engagements appropriés.
Bonne route !

*Secrétaire général de l'UMEC-WUCT