Une école catholique
au cœur du monde
« Voici que je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui [...]. » (Ap 3,20)
Éric de Labarre, Secrétaire général de l'enseignement catholique
Q
Quelques jours
avant d’être élu, celui qui allait devenir le pape François s’adressait aux
cardinaux dans les termes suivants : « L’Église est appelée à sortir
d’elle-même pour aller vers les périphéries, non seulement géographiques, mais
aussi les périphéries existentielles : celles du mystère du péché, celles de la
douleur, celles de l’injustice, celles de l’ignorance et de l’absence
religieuse, celles de la pensée, celles de toute misère. [...] Dans
l’Apocalypse, Jésus dit qu’il est à la porte et appelle. Évidemment, le texte
se réfère à ceux qu’il appelle de l’extérieur pour entrer... Mais je pense à
toutes les fois où Jésus frappe depuis l’intérieur pour que nous le laissions
sortir. » Comment ne pas resituer dans ce cadre beaucoup plus large la citation
de Claude Berruer qui fait la première phrase du dossier que ce numéro
d’Enseignement Catholique actualités
consacre à l’animation des territoires : « Si les établissements sont autistes, ils vont mourir » ?
De fait, le
temps où l’on imaginait l’école comme un sanctuaire à l’abri des clameurs et
des influences du monde extérieur est bel et bien révolu. À l’échelle de
l’individu, vie privée et vie sociale, vie familiale et vie scolaire
s’entrecroisent. À l’échelle de la collectivité, l’école est de plus en plus
tributaire du contexte économique, social, politique dans lequel elle évolue.
Si ce constat
est juste pour toute école, il se vérifie en particulier pour l’école
catholique dont l’insertion dans son environnement est à la fois incontestable
et fragile. Incontestable à raison des liens étroits avec les familles, de la
place reconnue aux bénévoles et aux associations, des partenariats noués avec
les entreprises. Fragile à raison de relations parfois tendues et toujours
complexes avec les pouvoirs publics. Fragile surtout à raison d’une légitimité
contestée par certains et encore mal assise aux yeux de ses propres
responsables.
Comme l’Église
dans le monde, l’école catholique en France est appelée à sortir de ses
préventions et de sa prudence pour s’exposer. C’est l’objet de la convention de
l’enseignement catholique des 1er et 2 juin 2013 à laquelle sont invités tous
ceux qui le souhaitent, chefs d’établissement, professeurs, personnels d’éducation
et de service, prêtres et adjoints en pastorale, parents, gestionnaires,
bénévoles, etc.
Je vous attends
nombreux, le 1er juin prochain, pour témoigner d’une école catholique à
l’écoute et au service du monde.
FRANCE - Enseignement catholique actualités | n° 354 | avril - mai 2013
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