les religions
s’engagent pour l’éducation
Les principaux leaders religieux de la planète
s’impliquent dans la promotion du Pacte éducatif mondial, lancé par le Pape
François en 2019. Il s’agit d’œuvrer à une «formation intégrale» qui se résume,
pour les nouvelles générations, «dans la connaissance de soi, de son frère, de
la création et du Transcendant», a détaillé le Saint-Père dans un discours ce
matin.
Après avoir lancé un appel conjoint en vue de la COP 26, les leaders religieux du monde entier, réunis au Vatican, participent ce mardi à un évènement, “Religion et éducation : vers le pacte éducatif mondial”, qui coïncide avec la Journée mondiale des enseignants, promue par l’UNESCO. L’objectif étant d’«affirmer notre attention pour l’éducation», a souligné le Pape en s’adressant aux participants. Ayant toujours entretenu une relation étroite avec l’éducation, les traditions religieuses veulent « être un stimulant pour une action éducative renouvelée qui puisse faire grandir la fraternité universelle dans le monde».
Quatre principes-clés
Plusieurs principes doivent désormais guider cette
éducation : «Connais-toi toi-même», «connais ton frère», «connais
la création» et «connais le Transcendant», a énuméré le Pape, pour
qui il est impossible «de taire aux nouvelles générations les vérités qui
donnent son sens à la vie». L’engagement des religions touche donc à ces
piliers d’une formation intégrale tournée vers la fraternité.
Prenant conscience de la richesse de leurs différences,
comme autant de différentes voies pour atteindre Dieu et d’éduquer à la coexistence
pacifique, les religions s’engagent ainsi «à ne jamais utiliser le nom de
Dieu pour justifier la violence et la haine envers les autres traditions
religieuses, à condamner toutes les formes de fanatisme et de fondamentalisme
et à défendre le droit de chacun de choisir et d’agir selon sa propre
conscience.»
L’éducation doit aussi être tournée vers l’accueil de
l’autre : «Si, par le passé, au nom même de la religion, les minorités
ethniques, culturelles, politiques ou autres ont été discriminées, nous voulons
aujourd’hui être les défenseurs de l’identité et de la dignité de chaque
personne et enseigner aux nouvelles générations à accueillir chacun sans
discrimination. L’éducation nous engage donc à accueillir l’autre tel qu’il
est, sans juger et sans condamner personne».
Éduquer la personne dans son intégralité
De même, «si par le passé les droits des femmes, des
mineurs et des plus faibles n’ont pas toujours été respectés, nous nous
engageons aujourd’hui fermement à défendre ces droits et à enseigner aux
nouvelles générations à être la voix des sans-voix. Dès lors, l’éducation nous
engage à rejeter et à dénoncer toute atteinte à l’intégrité physique et morale
de chacun», a poursuivi l’évêque de Rome, qui a ajouté : «l'éducation
doit nous amener à comprendre que les hommes et les femmes sont égaux en
dignité».
Dernier domaine-clé : le soin de la création. «Si
nous avons autrefois toléré l’exploitation et le pillage de notre maison
commune, aujourd’hui, plus conscients de notre rôle de gardiens de la création
que Dieu nous a confiée, nous voulons être la voix de la nature qui crie pour
sa survie et nous former, ainsi que les nouvelles générations, à un style de
vie plus sobre et durable. Ainsi, l’éducation nous engage à aimer notre mère la
terre et à éviter de gaspiller de la nourriture et des ressources, ainsi qu’à
partager davantage les biens que Dieu nous a donnés pour la vie de tous.»
En somme, éduquer chaque personne dans toute son
intégralité -tête, mains, cœur et âme-, reste plus que jamais la mission que
s’assignent les traditions religieuses, a conclu le Pape.
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