Former de bons
citoyens et de bons chrétiens pour le Congo :
les défis des
Salésiens de Don Bosco
Emmanuel M. Banywesize
Université de
Lubumbashi
École Supérieure de la
Gouvernance Économique et Politique
Introduction
Je vais parler du challenge éducatif
salésien en Afrique centrale, principalement en République Démocratique du
Congo. Je s’efforcerai de répondre à la question de savoir ce que signifie,
aujourd’hui, et comment former de bons
citoyens et de bons chrétiens. Après avoir mentionné la place et
l’importance des écoles salésiennes dans le système éducatif congolais, j’esquisserai
les défis que les enseignants, dans les conditions historiques contemporaines
et au regard des enjeux globaux du monde, doivent relever pour concrétiser
cette mission. Je terminerai par une critique des quelques failles de la tentative
de réforme éducative au Congo.
Vouloir former aujourd’hui, par
l’éducation, d’honnêtes citoyens et de bons chrétiens, c’est faire le pari de
contribuer à la construction d’une nouvelle société dont les acteurs
s’emploient à promouvoir le vivre-mieux-ensemble
basé non seulement sur la compréhension intersubjective et la bienveillance
universelle, la lutte contre les violences, mais aussi la justice distributive
pour tous les humains dont monde est à la fois la matrice, la patrie et le bien
communs. Cela présuppose la formation des enseignants pour qu’ils deviennent
des « missionnaires » qui transmettent des connaissances, des
compétences et des valeurs, mais aussi influencent, par le choix de la culture
d’ouverture d’esprit et leur cohérence de vie dans les relations sociales, des
élèves ou des étudiants.
L’expérience éducative
salésienne en Afrique centrale
En Afrique centrale, les violences directes
(rébellions, guerres), les violences structurelles (mauvaise gouvernance qui
génère inégalités économiques, précarité, pauvreté, injustices) et les
violences symboliques (disparités socio-spatiales jugées naturelles) affectent
particulièrement les jeunes. Face à la dégradation des structures de vie
descente et à l’absence des perspectives, certains jeunes cèdent aux solutions
désespérées, comme celle qui consiste à vouloir liquider l’angoisse,
l’incertitude existentielle en liquidant le désespéré. Ils s’enrôlent dans les
organisations fondamentalistes et les groupes armés, où ils sacrifient leurs vies
aux fondamentalismes et des idéologies. D’autres jeunes choisissent
l’immigration, la mendicité ou la délinquance comme moyens pour tenter non
seulement de réaliser la mobilité sociale et de survivre, mais aussi d’accéder
aux ressources et aux positions socio-économiques qui confèrent le prestige. C’est
dans ce contexte que les Salésiens de Don Bosco exercent aujourd’hui leur
vocation religieuse et la mission éducative en Afrique centrale.
Au sortir des centres de formation
ou des écoles salésiennes, des jeunes sont pourvus des connaissances,
techniques et compétences professionnelles qui leur permettent d’être utiles à
eux-mêmes et à la société. Ces connaissances et compétences sont sous-tendues
et enrichies par des valeurs chrétiennes et salésiennes distillées à travers
des activités pastorales et des enseignements spécifiques. Ces valeurs
chrétiennes et salésiennes se manifestent ....
Voir: LA FORMATION
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