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par Jeorge
Enrique Mùjica*
Au début de ce Carême 2024, nous voulons vous
exprimer notre volonté d’être vos compagnons de route tout au long de cette
période liturgique. En réalité, il s’agit de suivre la méthode de Jésus qui se
place à nos côtés, au milieu de nos vies, et qui ainsi, souvent
silencieusement, nous communique sa proximité par son « être là ».
Les premières communautés chrétiennes ont vu
dans le jeûne une forme de préparation ascétique : si Pâques était associée à
la fête, il fallait y joindre quelque chose de propre, de différent et de
conforme à la période précédente.
L’Écriture
Sainte a fourni un cadre de 40 jours, notamment grâce à la référence au
jeûne faite par Jésus lorsqu’il s’est retiré dans le désert (Mt 4,1).
Entre le VIe et le VIIe siècle, le jeûne est
devenu un élément caractéristique du Carême. Toutefois, la question de savoir
quels jours entrent dans la période du Carême et lesquels n’y entrent pas s’est
ensuite posée.
La question n’était pas sans importance :
était-il possible de jeûner le dimanche ? Le Jeudi, le Vendredi et le
Samedi saints faisaient-ils également partie du Carême ? C’est ainsi qu’au fil
du temps, l’Église elle-même a institutionnalisé la période, en établissant des
lignes directrices pour mieux l’identifier.
La réforme liturgique du concile Vatican II a
établi, par exemple, qu’à partir de la neuvième heure de l’office divin, le
Jeudi saint, cette période n’est plus le Carême. Les dimanches de cette période
ne font pas non plus partie du Carême.
L’Évangile que l’Église nous propose pour le
mercredi des Cendres 2024 est celui de Matthieu 6, 1-6.16-18. Jésus dit à ses
disciples (et à travers eux à chacun de nous qui sommes aussi des disciples) de
ne pas faire les œuvres de piété pour que les gens nous voient.
L’Évangile cité ci-dessus nous indique
quelles sont ces œuvres de piété : l’aumône, la prière et le jeûne. Nous
trouvons donc deux réalités supplémentaires qui, au fil du temps, se sont
ajoutées à ce qui était initialement associé à l’origine historique du Carême :
l’aumône et la prière.
Les trois commandements, à savoir ne pas
faire l’aumône pour être loué par les hommes, ne pas prier pour être vu par les
gens et ne pas jeûner avec un visage triste ou en négligeant son apparence pour
être remarqué, sont accompagnés d’une phrase de Jésus répétée trois fois :
« votre Père qui voit dans le secret vous récompensera ».
Derrière l’affirmation de Jésus, il y a non
seulement le fait de la récompense, mais aussi le fait que Dieu nous voit.
C’est une vérité que l’on oublie parfois : il nous voit toujours, même si nous
ne nous en rendons pas compte.
Il s’agit d’un regard qui n’est pas invasif
et qui prête attention non seulement aux grandes réalisations et aux succès,
mais surtout au bien que nous faisons et que seuls Lui et nous-mêmes
connaissons.
Il s’agit de la valeur que Dieu donne à ce
qui est petit et caché aux yeux du monde, mais qui est en réalité grand et
visible à ses yeux. N’est-ce pas précisément ce qui caractérise notre vie : de
petites actions dans l’anonymat de la vie quotidienne ? Combien de fois ce bien
n’est-il pas passé inaperçu aux yeux de Dieu ! Combien de fois Dieu a-t-il
mieux valorisé ce que parfois même nous ne valorisons pas toujours ou pas du
tout ! Qu’en plus du bien qu’Il voit, une récompense y est associée, n’est que bonheur.
Il l’a promis, et quand Dieu promet, Il tient
parole. Nous pouvons commencer ce voyage de Carême avec une vérité dans notre
esprit et dans notre cœur : Dieu me voit. Cela peut se traduire dans la vie
quotidienne par une plus grande manifestation de la présence de Dieu dans nos
vies. Car là où le regard de Dieu se pose, il est là dans sa totalité.
Et ce regard devenu présence présence ne
change pas seulement la façon dont nous traitons les autres, mais aussi la
façon dont nous nous traitons nous-mêmes : par le simple fait que nous nous
rendons compte que nous ne sommes pas seuls.
JORGE ENRIQUE MÚJICA
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*P. Jorge Enrique Mújica est Diplômé en
philosophie de l’Athénée pontifical Regina Apostolorum à Rome,
Le P. Jorge Enrique Mújica, LC, est un
collaborateur « chevronné » de la presse écrite et numérique sur les questions
de religion et de communication. Sur son compte Twitter :
https://twitter.com/web_pastor, il aborde les questions de Dieu et de l'internet
et de l'Église et des médias : «Evangelidigitalisation».
Source : Zenit
https://fr.zenit.org/2024/02/20/quand-dieu-promet-il-tient-parole/?utm_source=mailpoet&utm_medium=email&utm_campaign=le-pape-et-la-curie-romaine-sont-en-retraite-spirituelle-7-titres-mardi-20-fevrier-2024_655
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P. Albert Kabuge: Comme
membres de l’UMEC-WUCT, nous pouvons méditer avec ce texte du P. Jorge Enrique,
ce texte nous sert pour accompagner nos élèves, nos étudiants et toutes les
personnes qui sont proches de nous et vivons un Carême de Mobilité
Missionnaire.