Il existe une centaine d’écoleschrétiennes en Terre Sainte dont une trentaine enseigne le français.
Toutes ont
fermé leurs portes au lendemain
des événements du 7 octobre.
- - Mireille Broussous
Depuis les massacres du 7 octobre
dernier perpétrés par le Hamas en Israël et la riposte israélienne à Gaza, le
fonctionnement des établissements chrétiens en Terre Sainte – une centaine en
tout - est totalement bouleversé. Les quatre écoles de Gaza ont, bien sûr,
fermé leurs portes. La magnifique école catholique des Sœurs du Saint Rosaire
(photo ci-contre), a même été détruite par des bombardements courant novembre.
A cette institution, symbole de la présence chrétienne à Gaza, mais aussi du
travail de l’Église catholique latine dans le domaine de l’éducation,
s'ajoutent une cinquantaine de maisons de familles chrétiennes, entièrement
démolies.
A Bethléem, les établissements n’ont
toujours pas rouvert et n’utilisent que le distanciel. Ailleurs, comme à Taybeh
en Cisjordanie, ils décident au jour le jour. Quand ils le peuvent, ils
assurent les cours en présentiel. Dans le cas contraire, ils optent pour des
cours en ligne. À Tel Aviv, l’école des frères lassaliens de Jaffa de donne pas
de cours dans ses propres locaux mais à côté d’un abri anti-bombe… « Les
enseignants ont aujourd’hui affaire à des élèves très traumatisés notamment à
Ramallah. Ils doivent faire preuve de beaucoup de tact et de douceur et
échangent avec eux sur la situation », affirme Alice de Rambuteau,
coordinatrice du Réseau Barnabé qui connaît parfaitement la région.
Créé il y a seize ans et coordonné par
la direction diocésaine de Paris, le Réseau Barnabé soutient les établissements
chrétiens de Terre sainte et accompagne la diffusion de la langue et de la
culture françaises dans une trentaine d’établissements. Bien sûr, il suit la
situation de près même si les volontaires français qu’il accompagne d’habitude
ont dû rentrer début novembre dans l’hexagone à la demande du consulat général
de France à Jérusalem. Régulièrement, Alice de Rambuteau prend des nouvelles des
80 enseignants de français présents en Terre Sainte et se préoccupe plus encore
de la dizaine de professeurs enseignant dans l’un des quatre établissements
chrétiens de Gaza. « Nous savons que la coordinatrice de français a pu partir
au Caire et qu’une enseignante est restée chez elle. Les logements des 8 autres
ont été détruits. Elles ont rejoint des membres de leur famille », indique
Alice de Rambuteau.
Comment apporter de l’aide aux
établissements chrétiens présents sur place et surtout à ceux qui y enseignent
ou y étudient ? « Il faut prier pour eux et garder un lien fort pour leur
signifier que nous ne les oublions pas. Je reçois beaucoup de messages
d’établissements catholiques français qui veulent les soutenir. Via notre
Réseau, ils peuvent leur adresser des messages internet ou même des cartes de
vœux et courriers car des vols ont repris entre Paris et Jérusalem », souligne
Alice de Rambuteau. Ceux qui souhaitent donner de l’argent peuvent le faire via
l’Œuvre d’Orient. Si un établissement souhaite faire un don précisément à un
établissement de Gaza, il peut le faire via le Réseau Barnabé.
La coordinatrice garde le lien et montre
l’exemple. Elle est en train de mettre en place un camp d’été en Terre sainte,
qui sera animé par des enseignants d’établissements catholiques français. « On
ne sait pas encore s’il pourra avoir lieu mais nous le programmons. Si la
situation s’améliore, nous prendrons les billets d’avion en avril. Nous verrons
bien… Il faut avoir le goût de l’aventure sinon il ne se passe rien. »
Enseignement
Catholique- France
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