UMEC/WUCT
POUR LA LANGUE MATERNELLE
par Albert Kabuge*
Notre organisation UMEC-WUCT a participé le 21 février
2024 à la Journée Internationale de la Langue Maternelle. C’était une occasion
de découvrir comment l’UNESCO
s’intéresse à la première langue qu’une personne apprend dans son milieu
familial avec ses parents. Avec l’évolution actuelle de la technologie est-il
important dans l’aujourd’hui organiser des rencontres sur la langue maternelle
? Pour certains esprits parler en langue maternelle c’est un signe de recul, de
manque d’évolution.
Cette journée a répondu aux attentes des participants en
précisant les raisons, les motifs des langues maternelles dans notre vie.
Les conférences et échanges ont été ténus en clarifiant
cette préoccupation « Pourquoi l’éducation multilingue ? L’éducation
multilingue, qu’est-ce que c’est ? »
Après tous les débats nous avons retenu l’importance de
la langue maternelle, qui est la première langue que l’enfant apprend en
famille, et nous sommes appelés à la développer et à l’encourager, elle permet
la compréhension, la cohésion.
Les intervenants ont précisé que l’Education Multilingue
est l’utilisation d’au moins trois langues dans l’Education : « La langue
maternelle, la langue régionale ou nationale et la langue internationale. »
Quelques aspects particuliers dans cette éducation :
- Une
éducation multilingue de qualité contribue à la construction d’avenirs durables
du fait qu’elle facilite la participation et l’inclusion dans la société ; elle
donne accès à de nouvelles connaissances et expressions culturelles ; elle
forge la citoyenneté mondiale et des sociétés inclusives.
- L’Education
dans la langue maternelle contribue à l’éducation de qualité car elle facilite
l’apprentissage, améliore les capacités d’apprendre d’autres langues
Nous tenons à remercier tous les intervenants à cette
grande Journée qui nous invite à regarder nos langues maternelles dans le sens
positif, ce sont elles qui nous font introduire dans la société et elles font
le pont pour les langues nationales ou internationales. Notre gratitude
s’adresse aux personnes suivantes : « Madame Stefania Giannini, Sous-directrice
générale pour l’UNESCO qui a introduit
en précisant l’importance de la tenue de cette journée et elle encourage
tous les participants. »
Cette célébration du 21 février qui a été enrichie avec
la présentation de deux thèmes modérés par Monsieur Carlos Vargas, chef de la
Section pour le développement et par madame Rokhaya Diawara, spécialiste de
programme UNESCO et ces présentations étaient suivies de panels :
1. L’éducation multilingue fondée sur la langue maternelle est une composante-clé d’un apprentissage de qualité.
2. L’éducation
est un pilier de l’apprentissage intergénérationnel.
Cette journée nous a permis d’écouter plusieurs panelistes venant de divers
horizons, nous nous permettons de citer quelques-uns en partageant en bref leur
pensée qui a marqué notre esprit sur l’éducation
multilinguiste :
- Madame
Isabelle Cros, nous interpelle sur l’Ecriture créative en contexte plurilingue
et numérique. » Elle a fondé le Concours
Inalco de la nouvelle plurilingue.
- Madame Nono
Andriamiseza : Sa présentation a exprimé son plaidoyer pour l’intégration de
l’éducation multilingue fondée sur la ou les langues maternelles dans les
politiques et pratiques éducatives inclusives.
- Monsieur
Stephen Bestbier, il développe en Afrique du Sud le projet Snapplify. Dans son
discours il a présenté son travail de la mise en œuvre de la Bibliothèque
électronique grande échelle dans le monde entier. Il a interpelé l’assemblée
sur l’autonomisation des jeunes esprits en mettant un accent particulier sur
l’accès à la langue maternelle. Pour ce faire, il faudra que tous les enfants
et les jeunes disposent des outils pour accéder au monde du savoir grâce à la
lecture.
Etant participant à cette journée de la langue
maternelle, un RETOUR de qualité a été ressenti dans les interventions des
participants en faisant appel aux spécialistes du jour en ces termes : « Tous
ont apprécié ces initiatives riches qui interpellent toute personne, ainsi
madame Nono a lancé un cri de collaboration avec toutes les personnes, les ONGs
qui peuvent contribuer, participer à encourager les langues maternelles à ne
pas hésiter de souscrire. En outre il a été demandé de penser comment les ONGs
qui ont des membres dans des milieux lointains, ruraux et qui manquent tous les
outils technologiques, quelles sont les pratiques à mettre en place pour
arriver à éduquer par la langue maternelle et qui conduira après aux deux
autres langues. »
Une journée profonde et qui appelle les éducateurs dans
ce domaine des langues maternelles à s’engager en première position à apprendre
la langue du milieu pour ainsi transmettre les connaissances aux enfants, aux
jeunes et aux adultes.
Le chemin multinguiste est encore long, il suffit de se
mettre ensemble pour penser à réaliser un projet et encourager les créativités
à l’exemple de monsieur Mohammed Ayman qui éducateur et fondateur de « 10
Minute School », avec cette école il plus de 15 millions d’abonnés sociaux, il
enseigne les mathématiques, l’anglais et le développement des compétences.
L’Union Mondiale des Enseignants Catholique encourage ses
initiatives dans ce domaine des langues maternelles et félicite tous les
organisateurs de ces conférences. Et elle sera disponible à collaborer à cette
grande mission éducative par les langues qui nous permettent de communiquer et
de construire un monde de paix et de fraternité dans la langue comprise par le
peuple local. Courage à tous dans ce vaste terrain qui nous appelle à revisiter
nos langues.
*Représentant UMEC-WUCT auprès de l’UNESCO à Paris
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