Le Père Albert Kabuge, représentant de l'UMEC-WUCT à l'UNESCO a été élu au Conseil d'administration du Centre catholique international de l'UNESCO. Nous le remercions pour son engagement généreux.
INTERVENTION
du P. ALBERT KABUGE
AU CCIC –
ASSEMBLEE GENERALE
Son
Excellence Mgr Eric SOVIGUIDI, Représentant du Saint-Siège auprès de l’Unesco,
Chers membres du
Conseil d’Administration du Centre Catholique International de Coopération avec
l’UNESCO - CIC, chers membres des organisations et associations, je tiens à
vous saluer en cette occasion et je vous remercie pour ce moment que vous me
donner pour vous présenter notre expérience si cela peut nous aider tous à
faire mieux et aussi pour rester à votre écoute pour nous aider à grandir dans
cette famille du CCIC.
La
dernière rencontre que nous avons eue ensemble m’a beaucoup ému en écoutant les
différentes interventions sur les actions qui sont réalisées dans le monde par
cette grande structure, je me disais, voilà ce lieu qui peut nous permettre à répandre
l’Esprit Missionnaire par l’éducation à la vie, et à la foi. Une structure qui
vise la formation de l’homme intégrale.
1.
Une brève présentation
Je suis
religieux salésien de Don Bosco depuis 1998, je suis originaire de la RD Congo de
la Province du Haut-Katanga au Sud-Est. Je viens de la structure qui s’appelle
UMEC « Union Mondiale des Enseignants Catholiques » qui est née en
1951, je l’ai connue en 2016 en Italie, cette Union fait son effort dans le
domaine de l’éducation dans les écoles et les universités en encourageant les
initiatives et les expériences de la formation religieuse, morale et
professionnelle des éducateurs. Dans sa mission l’UMEC réalise un travail de
synodalité de poursuivre le système éducatif qui se fait avec les acteurs
principaux à savoir les parents, les enseignants et les élèves ou étudiants,
cela favorise le lien éducatif et responsabilise chacun dans la communauté
éducative. Les membres de l’UMEC m’ont demandé de représenter cette
organisation auprès de l’UNESCO et du CCIC, et avec l’accord de notre supérieur
religieux je suis parmi vous pour cette mission.
2.
La Joie d’être au CCIC,
et les différents lieux d’expérience
Etre parmi
vous me permet de vous parler de ma motivation d’entrer chez les Salésiens de
Don Bosco et dans ces organisations et arriver au CCIC, c’est avec le souci de
me donner pour les adultes de demain, donc les jeunes. J’ai voulu disposer ma
vie pour eux dans ces organisations et ainsi je suis dans la congrégation qui a
pour charisme « l’éducation des jeunes » et qui cherche à
les éduquer dans des écoles formelles, informelles, par la formation
professionnelle, et par les oratoires et avec tout cela nous visons l’éducation
complète et la formation de l’homme intégral « dans le domaine moral,
spirituel, intellectuel. » ; le salésien vise la formation de
« Tout l’homme ».
Ainsi dans
toutes ces expériences dans différents pays où j’ai été, mon expérience
missionnaire je l’ai vécue et je continue à la vivre dans sept pays : Togo, Benin, Côte d’Ivoire,
Italie, Burkina Faso, la RD Congo, et la France dans la période de 2000 à 2022, ainsi nous
sommes à 22 ans d’expérience auprès de jeunes dans le domaine d’éducation.
-
Au Togo dans un Centre
Professionnel comme professeur des jeunes, et en paroisse comme chargé de
l’Enfance Missionnaire du doyenné Lomé EST.
-
Au
Bénin à Porto-Novo j’y ai été pour les activités des vacances avec les
jeunes, moment d’accompagnement et de formation.
-
En Côte d’Ivoire à
Abidjan, j’y ai travaillé parmi les jeunes comme responsable du foyer des
jeunes en rupture familiale, et comme aumônier des jeunes dans la Pastorale
Nationale des Salésiens de Don Bosco : Khorogo, Duékoué, et Abidjan »
-
Au Burkina Faso j’y
ai été avec un confrère espagnol, c’est dans le cadre de la fondation d’une
nouvelle œuvre dans la périphérie de Ouagadougou, en même temps j’y ai
travaillé comme délégué d’animation missionnaire de toute la Province d’Afrique
Occidentale qui constituait sept pays. Et j’enseignais dans une communauté des
religieuses.
-
En RD Congo, j’ai fait la
mission à l’Est du Congo à Uvira, à Lubumbashi et après j’ai été nommé pour la
pastorale salésienne des jeunes, l’animation missionnaire, la famille
salésienne de toute la Province du Congo. Dans ce pays en dehors de ces
responsabilités citées j’ai été professeur dans une école secondaire, chargé de
la discipline et dans notre Institut Supérieur de Philosophie.
-
En dehors des ces pays que je viens de
citer, j’ai participé à plusieurs colloques, congrès, forums dans différents
pays et dans mon pays.
3.
Les différents critères qui orientent notre action
Cette
présentation dans le cadre de notre expérience, pour une bonne éducation j’essaie
de mettre en pratique les quatre
critères d’une œuvre salésienne et avec le système préventif :
Nous essayons
d’orienter toute œuvre salésienne en visant un esprit de vivre l’éducation avec
ce qui suit : « Œuvre éducative : Une Maison
qui accueille, qui est une famille où se sont chez soi ; une Ecole où
on forme à la vie, une Eglise où on éduque à la Foi, une Cour de
récréation où on crée l’amitié, la proximité et la fraternité, … », et le
système préventif qui s’appuie sur la Raison, Religion et l’Affection.
4.
Une expérience qui appelle à m’ouvre à l’Autre
« Altérité dans le monde l’éducation »
Mon
expérience d’accompagnement des jeunes comme éducateur, professeur,
missionnaire, religieux j’ai été convaincu que dans cette mission d’éducateur
chrétien il faut vivre l’ouverture aux autres, avoir un regard d’altérité face
aux autres religions, je dis cela avec la mission vécue en Afrique de l’Ouest
et surtout au Burkina Faso, où nous avons ouvert l’œuvre dans un quartier où
beaucoup d’enfants étaient musulmans. Fallait-il utiliser des termes techniques
de la rencontre des religions ou du dialogue interreligieux !!!! Non, nous
avons opté le dialogue de vie, le dialogue d’expérience et du vivre ensemble
ainsi cela nous a permis d’avoir beaucoup d’enfants et la collaboration avec beaucoup
de parents même musulmans dans le respect. Ainsi dans tous les milieux om j’ai
été nos œuvres sont ouvertes par les activités offertes à tout le monde. Dans
cette expérience de la rencontre je découvre qu’il faut un esprit de simplicité
et d’acceptation de l’autre pour construire un monde meilleur.
5.
Expérience qui se réfère à la parole de Dieu – Actes 1, 8
« MSF 24 »
Visez
l’homme intégral est la mission poursuivie, les deux objectifs qui nous guident
c’est de former l’honnête citoyen et un bon chrétien ou croyant. Ainsi nous
visons à former à la citoyenneté et aux valeurs chrétiennes. Et dans ma petite
expérience pour être avec les jeunes, j’ai essayé d’élaborer avec eux une
orientation, un mot d’ordre, comme devise qui nous oriente pour répandre
l’Esprit Missionnaire, nous avons pu utiliser ce terme : « Missionnaires
Sans Frontières 24h/24 » et cette devise qui se réfère à la parole
biblique qui est dans les Actes 1,8 : « Vous allez recevoir une
puissance de l’Esprit Saint, vous serez
mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, la Samarie et jusqu’aux
extrémités de la terre. »
C’est un
verset qui me guide depuis 2004 et je travaille avec pour exprimer cet esprit
du dialogue avec les autres, l’accueil sans exception, faire attention aux
périphéries géographiques et existentielles.
Tout en
vous remerciant, avec le CCIC, je pense que nous marcherons dans cette
perspective de nous ouvrir en interne, donc entre nous et au monde qui a besoin
de notre présence et de notre réponse sous les différentes formes. Voici
quelques considérations :
+ Dans
cette mission dans différents pays j’ai vécu des joies et des peines que je ne
saurais pas expliquer tout cela fait partie de la mission. Une peine que je
peux souligner qui nous a permis de nous adapter pour accompagner les jeunes,
et les chrétiens, c’est la période
de la pandémie je travaillais en RDC, avec les jeunes et d’autres
collaborateurs, nous avons pu user
de l’intelligence pour ainsi créer des réunions, des animations,
des messes online….et nous avons pu partager de la nourriture avec une
ONG-ADEPESSIDI d’une jeune fille congolaise qui a consacré sa vie pour les
enfants.
+ Nous
avons sensibilisé via internet les jeunes et nous avons lutté contre coronavirus.
+ Dans
toutes les actions de nous donner pour sauver des vies des
enfants en ruptures familiales, appelés enfants de la rue, en formant les
jeunes dans les écoles pour leur avenir.
+ Dans ce
travail nous avons constaté que notre travail a été reconnu par les
autorités de la place et d’autres organisations : le ministère de
la santé nous a donné une attestation reconnaissant que nous avons parmi les
personnes qui ont lutté contre le virus ; les différentes maisons de la
presse écrite et des chaines des télévisions officielles, et catholiques publiaient aussi les actions
que nous faisons.
+
Présenter ces précisions, c’est pour dire que nous avons eu des interventions
dans différents domaines et lieux : « dans les écoles
primaires, universitaires, des centres professionnels, dans les paroisses, les
domaines des oratoires, dans les centres de santé,…»
Remerciements
Son
Excellence Mgr Eric SOVIGUIDI, chers membres du Conseil d’Administration du
CCIC, chers membres des organisations et associations, au terme de cette
intervention je tiens à vous remercier pour votre attention, écoute de ma
petite expérience dans le monde d’éducation, dans le monde des
responsables de demain qui sont les
jeunes et les enfants. Et notons que
nous sommes responsables de l’avinir. Je vous remercie.
Père Albert Kabuge, SDB
– Membre de l’UMEC au CCIC-Paris, 21 Juin 2022