lunedì 31 ottobre 2022

THE SCHOOL I WANT - L'ÉCOLE QUE JE VEUX

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L'ÉCOLE QUE JE VEUX 

 - par Italo Fiorin

 A quoi sert principalement l'école ? Il existe de nombreuses réponses possibles à cette question. L'école est le lieu de rencontre avec la culture, où s'opère la transmission d'un patrimoine précieux aux jeunes générations (traditio signifie transmission). Mais l'école est aussi le lieu de la préparation de l'avenir, une invitation à l'aventure de la connaissance (ad ventura signifie se tourner vers ce qui n'est pas encore là, vers l'inexploré). Et, entre le passé (tradition) et l'avenir (aventure), l'école est le lieu de la rencontre avec les autres, de la relation, de la découverte de ne pas être seul au monde, ni le centre du monde, de ne pas être des monarques absolus (ab solutus signifie sans liens), mais reliés, interdépendants, faisant partie d'une communauté. On va certes à l'école pour apprendre des connaissances et développer des compétences, mais pas en tant que monades isolées les unes des autres, mais en tant que personnes, c'est-à-dire en tant qu'être en relation. Comme le dit un proverbe africain, "nous sommes des personnes à travers d'autres personnes".

 En d'autres termes, on va à l'école pour apprendre et apprendre à apprendre, mais aussi pour apprendre à vivre ensemble, pacifiquement, de manière constructive, en solidarité avec les autres.

 Ainsi, nous allons à l'école pour devenir nous-mêmes (ce qui signifie apprendre à découvrir nos talents et à en prendre soin) et, en même temps, nous allons à l'école pour apprendre à le faire avec d'autres, faits de la même pâte humaine que nous, non pas des étrangers, mais des frères et des sœurs, avec lesquels nous partageons la même maison et le même destin.

 Les trois mots de la Révolution française expriment cette idée de citoyenneté : liberté, égalité, fraternité. Nous allons à l'école non seulement pour apprendre leur signification, mais surtout leur relation nécessaire, car ce ne sont pas des mots "ab solute", mais liés, non pas indépendants mais interdépendants. En effet, la liberté, sans règles, tend à détruire l'égalité ; l'égalité, si elle est imposée, tend à détruire la liberté ; la fraternité ne peut être ni décrétée ni imposée, mais elle est nécessaire aux deux et doit être encouragée.

 Que se passe-t-il, en effet, sans une fraternité consciemment cultivée, sans une volonté politique de fraternité, traduite par une éducation à la fraternité, au dialogue, à la découverte de la réciprocité et de l'enrichissement mutuel comme valeurs ?

 THE SCHOOL I WANT    - 

- by Italo Fiorin

 What is school primarily for? There are many possible answers to this question. School is the place of encounter with culture, where the transmission of a precious heritage to the younger generations takes place (traditio means transmission). However, school is also the place of preparation for the future, an invitation to the adventure of knowledge (ad ventura means turning towards the things that are not yet there, towards the unexplored). And, between the past (tradition) and the future (adventure), school is the place of encounter with others, of relationships, of the discovery of not being alone in the world, nor the centre of the world, of not being absolute monarchs (ab solutus means without ties), but connected, interdependent, part of a community. One certainly goes to school to learn knowledge and develop skills, but not as monads isolated from each other, but as persons, that is, as beings in relationship. As an African proverb says, 'we are people through other people'.

 In other words, one goes to school to learn and to learn to learn, but also to learn to live together, peacefully, constructively, in solidarity with others.

 So, we go to school to become ourselves (which means learning to discover our talents and take care of them) and, at the same time, we go to school to learn to do this together with others, made of the same human dough as us, not strangers, but brothers and sisters, with whom we share the same home and the same destiny.

 The three words of the French Revolution express this idea of citizenship: liberty, equality, fraternity. We go to school not only to learn their meaning, but above all their necessary relationship, because they are not words 'ab solute', but related, not independent but interdependent. Indeed, freedom, without rules, tends to destroy equality; equality, if imposed, tends to destroy freedom; fraternity can neither be decreed nor imposed, but is necessary for both and must be encouraged.

 What happens, in fact, without a consciously cultivated fraternity, without a political will for fraternity, translated into an education in fraternity, in dialogue, in the discovery of reciprocity and mutual enrichment as values?

 

 


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