martedì 11 marzo 2025

CAREME, LA MORT INTERIEURE -- LENT, INNER DEATH

 


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Carême: «la mort intérieure», faite de fragilité, ouvre à la vie éternelle

Spiritual Exercises of the Curia: The second death

Résumé de la troisième méditation du prédicateur de la Maison pontificale qui dirige les exercices spirituels du Carême dans la salle Paul VI. Le père Pasolini met l'accent sur la tentative constante de l'homme de dissimuler ses propres faiblesses, sans aborder le vide profond qui l'habite. Il souligne que la mort intérieure n’est pas la fin parce que Dieu ne la considère pas comme une défaite mais comme le point de départ d’une nouvelle existence.

 

Vatican News

Pourquoi avons-nous du mal à reconnaître que la vie éternelle a déjà commencé? La Bible suggère que l’être humain, dès le début, se révèle insensible et hostile à l’action de Dieu. Les prophètes de l’Ancien Testament dénonçaient l’incapacité du peuple à s’apercevoir des «choses nouvelles» que Dieu accomplit, tandis que Jésus lui-même, constatant l’incompréhension de son auditoire, parlait en paraboles. Non pas pour simplifier son message, mais pour souligner la dureté du cœur humain, fermé à la possibilité d’une vie pleine.

Le Nouveau Testament décrit cette condition à travers une affirmation paradoxale: nous sommes déjà morts, mais nous ne nous en apercevons pas. En effet, la mort n’est pas seulement l’événement final de la vie (mort biologique), mais aussi une réalité dont nous faisons l’expérience dès à présent, à travers une fermeture en nous-mêmes qui nous empêche de ressentir la vie comme quelque chose d’éternel que Dieu veut nous donner. La Genèse raconte cette perte de sensibilité à travers ce que la tradition a défini comme «péché originel»: l’homme, au lieu d’accueillir la vie comme un don, cherche à la contrôler, en dépassant la limite imposée par Dieu. Le résultat n’est pas l’autonomie promise par le serpent, mais un sentiment de honte et d’égarement.

Cette première «mort intérieure» se manifeste dans notre tentative constante de masquer les fragilités par des images, des rôles et des succès, sans affronter le vide profond qui nous habite. Pourtant, dans la Bible, Dieu ne semble pas alarmé par cette condition: sa première réaction est de chercher l’homme, en lui demandant «Où es-tu?» (Gn 3, 9). Cela montre que la mort intérieure n’est pas la fin, mais le point à partir duquel peut commencer un chemin de salut.

Cette logique apparaît également dans le drame de Caïn et Abel: Dieu n’intervient pas pour prévenir le fratricide, mais protège Caïn de son propre sentiment de culpabilité. Cela montre que notre «première mort» n’est pas un destin inéluctable, mais une opportunité pour redécouvrir la vie éternelle comme une réalité présente, et pas seulement future. Jésus lui-même invite à lire les tragédies de la vie comme des occasions de conversions, non pas comme des signes de condamnation (Lc 13, 4-5).

Dieu regarde notre mort intérieure non pas comme un échec, mais comme un point de départ pour une nouvelle existence. Le véritable obstacle à la vie éternelle n’est pas la mort biologique, mais notre incapacité à reconnaître que nous sommes déjà plongés dans une réalité qui dépasse le temps, à condition que nous choisissions de la vivre avec confiance et ouverture à Dieu.

 

Spiritual Exercises of the Curia: The second death

The Preacher of the Papal Household, Fr. Roberto Pasolini, OFM Cap, delivers the fourth in his series of reflections for the 2025 Spiritual Exercises of the Roman Curia. You can read a summary of the reflection, entitled 'The second death', below.

 

By Fr. Roberto Pasolini, OFM Cap

 

The Bible describes human history as a tension between the promise of eternal life and the reality of death. Israel, with its loyalty and disloyalty, incarnates this struggle, constantly searching for the promised land. Saint Paul speaks of humanity as dying, but alive (2 Cor 6:9), giving expression to the paradox of existence.

The Prophet Ezechiel describes this condition with his vision of the valley of dry bones (Ez 37): Israel appears as an open-air cemetery, without life or hope. God orders the prophet to speak to the bones, which then re-assemble themselves and clothe themselves again in flesh, but remain without life until the Spirit blows on them.

The Prophet's vision does not just describe the Israelites’ return from exile, but it reflects the human condition: often, we exist without really living. The dry bones symbolise the “first death”, interior death, which is manifested in fear, apathy and the loss of hope. This is what happened to Adam and Eve after they sinned: their body was alive, but separated from God.

Only God’s Spirit can give us authentic life once more. However, there is also a “second death”, often understood to mean eternal damnation, but which can also be seen as biological death. Those who have already overcome the first death – fear, egoism, and the illusion of control – can face the second without terror. Saint Francis of Assisi makes this point in the Canticle of Brother Sun, praising those who embrace death in God.

Revelation affirms that “the victor shall not be harmed by the second death” (Rev 2:11): whoever lives in faith and hope can pass through it without being crushed by it. Ezechiel’s vision teaches us that the resurrection has already begun: God does not wait for us to die to give us eternal life, but offers it to us already in the present, if we welcome his Spirit. The real question is: do we want to remain dry bones, or allow ourselves to be reanimated by true life?

 

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