giovedì 1 dicembre 2016

UNESCO: PATRIMONIE DE L'HUMANITE'

Communiqué de presse de l’UNESCO n°2016-156

Onze nouvelles inscriptions sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité

Addis Abeba, 30 novembre – Onze nouveaux éléments ont rejoint cet après-midi la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO, suite aux décisions adoptées en Éthiopie par le Comité de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de l’humanité, qui siège jusqu’au 2 décembre.
La Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité est composée d’expressions qui démontrent la diversité du patrimoine immatériel et qui font prendre davantage conscience de son importance. 

Les éléments inscrits  (par ordre d’inscription) sont :

La fête des Fallas est une pratique traditionnelle des communautés de Valence pour célébrer l’arrivée du printemps. Elle présente des figurines caricaturales, créées par les artistes locaux, qui commentent les questions de société du moment. Érigées sur la place de la ville du 14 au 19 mars, elles sont réduites en cendres afin de symboliser le renouveau de l’activité sociale. Des fanfares, des repas à l’extérieur et des feux d’artifice complètent la fête qui renforce la cohésion sociale et est propice à la créativité collective. La pratique est transmise au sein des familles.

Le merengue est considéré comme faisant partie intégrante de l’identité nationale dominicaine et il joue un rôle actif dans divers aspects de la vie quotidienne de la population - de l’éducation aux rassemblements sociaux et événements festifs, en passant par les campagnes politiques. En 2005, la date du 26 novembre a été déclarée Journée nationale du merengue, à cette occasion des festivals de merengue sont organisés chaque année. Le merengue est dansé en couple, des gestes sensuels sont exécutés par les danseurs qui bougent au son de la musique. Transmise par la participation, la pratique traditionnelle attire des individus de classes sociales différentes contribuant ainsi à la promotion du respect et de la coexistence entre les communautés.

Dans l’Égypte ancienne, le tahteeb était une forme d’art martial. Il est désormais un jeu festif dont une partie du symbolisme et des valeurs associés à sa pratique demeurent. Joué devant un public, il consiste en un échange bref et non violent entre deux adversaires qui manient chacun un long bâton sur un fond de musique traditionnelle. Les praticiens sont des hommes, majoritairement issus des communautés saeedy de Haute-Égypte. Les règles du jeu reposent sur le respect mutuel, l’amitié, le courage et la fierté. La transmission se fait au sein des familles et dans les quartiers des communautés pratiquantes.

Le Gada est un système traditionnel de gouvernance des Oromo d’Éthiopie qui s’est développé à partir des connaissances acquises par les générations successives. Il régit les activités politiques, économiques, sociales et religieuses et intervient comme mécanisme d’application des règles de conduite, de renforcement de la cohésion communautaire et d’expression de la culture. Le Gada, qui est enseigné oralement par des historiens, est organisé en cinq classes, chacune d’entre elles devant évoluer sur plusieurs échelons avant d’accéder au pouvoir. Les hommes dont les pères sont membres participent au système. La transmission se fait au sein des familles et à l’école.

Sur l’île de Jeju, une communauté de femmes, parfois octogénaires, gagne sa vie en plongeant pour pêcher des fruits de mer. Les haenyeo (plongeuses) de Jeju pêchent jusqu’à sept heures par jour, 90 jours par an, en retenant leur souffle à chaque plongée d’une profondeur de 10 m. Avant la plongée, des prières sont dites pour la sécurité et une pêche abondante. La transmission se fait au sein des familles, dans les coopératives de pêche et à l’école des haenyeo. La pratique traditionnelle améliore le statut des femmes dans la communauté, symbolise l’identité de l’île et encourage la gestion durable.

La fabrication et le partage du pain plat (lavash, katyrma, jupka ou yufka) dans les communautés d’Azerbaïdjan, d’Iran, du Kazakhstan, du Kirghizistan et de Turquie est une tradition très répandue. Elle implique en général les membres de la famille mais, en zone rurale, les voisins peuvent également y participer. Cuit dans un four, sur une plaque métallique ou dans un chaudron, le pain est partagé lors des repas quotidiens, des mariages, des naissances, des funérailles et lors de différentes fêtes, en particulier pour souhaiter la prospérité. L’élément est transmis de maître à apprenti et par la participation. La pratique, expression de l’hospitalité et de la solidarité, symbolise des racines culturelles communes et renforce le sentiment d’appartenance à la communauté.

Le carnaval de Granville est une fête de quatre jours précédant Mardi-Gras, à laquelle participent les membres de la communauté et habitants des communes voisines. Des cavalcades de chars s’inspirent, avec humour, de l’actualité, de personnalités politiques et de célébrités. 2 500 carnavaliers œuvrent à leur préparation. La fête propose également des défilés de fanfares, des bals pour différentes classes d’âge, une bataille de confetti et une « nuit des intrigues » au cours de laquelle les participants se costument. Le carnaval contribue à l’unité de la communauté. La transmission se fait au sein des familles et des comités.

L’écriture géorgienne a produit trois alphabets – mrgvlovani, nuskhuri et mkhedruli – tous encore en usage aujourd’hui. Le mrgvlovani a été le premier alphabet duquel ont été tirés le nuskhuri puis le mkhedruli. Ces alphabets coexistent du fait de leurs différentes fonctions sociales et culturelles, reflétant un aspect de la diversité de l’identité culturelle de la Géorgie. Le système éducatif national repose sur l’alphabet mkhedruli, enseigné dans le primaire et le secondaire ainsi qu’à la maison, tandis que les alphabets mrgvlovani and nuskhuri sont principalement pratiqués et enseignés par la communauté de l’Église orthodoxe autocéphale apostolique.

Une coopérative est une association de bénévoles offrant des services aux membres de la communauté pour améliorer le niveau de vie, surmonter les problèmes communs et favoriser un changement positif. Fondées sur le principe de subsidiarité qui place la responsabilité personnelle au-dessus de l’action de l’État, les coopératives contribuent au développement des communautés à travers des valeurs et intérêts communs. De nos jours, un quart de la population allemande participe à cette pratique transmise au sein des coopératives et des universités et par les « Coopératives allemandes et l’association Raiffeisen » (DGRV), l’Akademie Deutscher Genossenschaften et les associations allemandes Hermann-Schulze-Delitsch et Friedrich-Wilhelm-Raiffeisen.

Du 25 décembre au 5 janvier, à Kozani (Grèce), des danseurs, des acteurs et des musiciens se produisent dans les rues des villages et passent chez les habitants pour se souhaiter mutuellement une année prospère. Les danseurs de la Momoeria représentent les prêtres de Momos (dieu du rire et de la satire) ou les commandants d’Alexandre le Grand essayant de convaincre les forces de la nature d’épargner les villageois tandis que les acteurs interprètent une pièce avec les musiciens. Transmise de génération en génération, cette fête fait partie de l’identité communautaire et renforce l’intégration sociale.

Chaque année, dans tout le Japon, des villes organisent des festivals de chars pour demander aux dieux la paix et la protection contre les catastrophes naturelles. Les festivals de chars Yama, Hoko et Yatai, considérés comme les plus grands événements de l’année, nécessitent la collaboration de différents groupes de la communauté et, en tant que pratique traditionnelle, sont le reflet de la diversité de la culture locale. Les responsabilités sont partagées entre chaque participant, de la construction des chars à la musique en passant par la coordination de l’enseignement dispensé aux jeunes par les détenteurs les plus âgés et l’organisation d’ateliers.
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