Aucun pays ne protège de manière appropriée la
santé, l’environnement et l’avenir des enfants, selon un rapport publié mardi
18 février par la Commission Lancet, l’OMS et l’Unicef. Chaque enfant ou
adolescent dans le monde est menacé par la dégradation écologique, les
changements climatiques et les pratiques commerciales abusives.
Il faut se préoccuper de la santé de nos enfants
aujourd’hui, mais également du monde dont ils hériteront demain. Tel est le
message du rapport de la Commission Lancet,
de l’OMS et de l’Unicef. Partout sur la
planète, enfants et adolescents font face à des menaces existentielles, comme
la dégradation de l’environnement par exemple. Si le réchauffement climatique
dépasse 4 degrés en 2100 comme l’indique les projections, les conséquences
sanitaires seront dramatiques pour les enfants : hausse du niveau des océans,
vague de chaleur, prolifération de maladies comme le paludisme ou la dengue.
Les seuls pays qui sont sur la bonne voie pour
atteindre les objectifs en matière d’émissions de CO2 par habitant d’ici à
2030, tout en obtenant des résultats corrects (dans les 70 premiers) en matière
de mesures de l’épanouissement de l’enfant sont : l’Albanie, l’Arménie, la
Grenade, la Jordanie, la République de Moldova, le Sri Lanka, la Tunisie,
l’Uruguay et le Viet Nam, indique le rapport, intitulé Un avenir pour les
enfants du monde ?
Un autre danger, à plus courte échelle celui-ci :
les enfants sont la proie d’un marketing nocif, qui les poussent à consommer
des aliments hautement transformés, des boissons sucrées, de l’alcool, du
tabac, «dans certains pays, les enfants voient, comme le suggèrent les
données factuelles disponibles, jusqu’à 30 000 publicités sur les seuls écrans
télévisés au cours d’une même année», peut-on lire dans le rapport.
Le nombre d’enfants et d’adolescents obèses
explose -124 millions en 2016-, ce qui engendre des coûts catastrophiques pour
les individus et pour la société. Le rapport précise bien que tous les pays
sont concernés, même si les enfants en Norvège, Corée du Sud et Pays-Bas sont
plus épargnés qu’au Tchad, au Mali ou au Niger.
Un nouvel indice mondial a été créé pour ce
rapport. Il inclut 180 pays, permet de comparer les résultats en matière
d’épanouissement de l’enfant et prend en compte des mesures de la survie et du
bien-être de l’enfant -s'appuyant sur la santé, l’éducation et la nutrition- de
la durabilité -moyennant un indicateur relatif aux émissions de gaz à effet de
serre- et de l’équité, ou des écarts de revenus.
«Le présent rapport montre que les décideurs
du monde entier font trop souvent défaut aux enfants et aux jeunes : ils ne
parviennent ni à protéger leur santé, ni à protéger leurs droits, ni à protéger
leur planète», a déclaré le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur
général de l’Organisation mondiale de la Santé.
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