Au Regina Coeli, le pape François réfléchit à l'histoire des disciples qui rencontrent Jésus sur le chemin d'Emmaüs.
By Christopher Wells
At the Regina Coeli on
the Third Sunday of Easter, Pope Francis reflected on the Gospel account of the
two disciples on the road to Emmaus (Luke 24:13-35).
“It is a story which
begins and ends on the move”, the Pope said. On the way from Jerusalem to
Emmaus, the disciples are sad, although the Lord, whom they do not recognise,
is walking beside them. On the return journey, they are joyful, because,
although they no longer see Jesus, they feel Him near them.
Two different paths
Pope Francis said that
these “two different paths” show us “that in life, we have two opposite
directions in front of us”. One is the path of those who “let themselves be
paralysed by life’s disappointments”, and the other is that of those who put
Jesus, and their brothers and sisters, in first place.
“Here is the turning
point”, the Pope said: “to stop orbiting around oneself, the disappointments of
the past, the unrealised ideals, and to go on looking at the greatest and
truest reality of life: Jesus is alive and loves me”.
Moving from “if” to
“yes”
Commenting on a play
on words in the Italian, the Holy Father said we are called to move from “if” (se)
to yes (sì). We often think “if God had freed us, if God had listened to
me, if life had gone as I wanted, if I had this or that”. That was the
disciples' attitude that first Easter evening. Yet “they pass to the ‘yes’,”
the Pope said: “Yes, the Lord is alive, He walks with us. Yes, now, not
tomorrow, we are on our way to announce it”.
For the two disciples
of Emmaus, this change occurred by meeting Jesus. Pope Francis explained that,
for us too, there are three steps we can take in our own homes: opening our
hearts to Jesus, listening to Jesus, and praying to Jesus.
Choosing the way of God
“In life, we are
always journeying”, the Pope reminded us. “And we become what we go towards.
Let us choose the way of God, not of the self… We will discover that there are
no unexpected events, no uphill path, no night that cannot be faced with
Jesus”.
Choisir le chemin de Dieu, et non pas celui du
“moi”
En ce 3e dimanche de Pâques, l’évangéliste saint Luc nous entraîne vers
Emmaüs, avec les deux disciples qui sont rejoints par Jésus. Lors de la prière
du Regina Cœli, récitée depuis la depuis la bibliothèque du Palais apostolique,
le Saint-Père s’est appuyé sur ce récit pour décrire un cheminement qui peut
devenir le nôtre: celui qui va de la tristesse à la joie, de la déception à
l’amour de Dieu.
Adélaïde Patrignani – Cité du Vatican
Jérusalem-Emmaüs, 11 kilomètres: un trajet dont l’aller et le retour sont
vécus bien différemment par les deux disciples, tant la rencontre avec le
Ressuscité les a bouleversés. Le premier voyage se passe «dans la
tristesse, le second dans la joie», a résumé le Saint-Père. Pourtant, à
l’aller, Jésus est auprès d’eux, mais les pèlerins ne le reconnaissent pas et
restent «découragés et sans espérance». Au retour, «ils ne
le voient plus, mais ils le sentent proche» et s’en vont raconter leur
heureuse rencontre aux disciples restés à Jérusalem.
Changer de centre
Le récit de saint Luc parle toujours aux disciples d’aujourd’hui. «Dans
la vie, nous avons devant nous deux directions opposées», a expliqué
François: le chemin de celui qui «se laisse paralyser par les déceptions
de la vie et avance tristement»; ou bien le chemin de «celui qui ne
met ni lui-même ni ses problèmes au premier plan», mais Jésus et ses
frères. Entre les deux, un virage, consistant à «cesser d’orbiter
autour de son propre moi, des déceptions du passé, des idéaux non réalisés»,
pour se tourner tout entier vers «la réalité la plus grande et vraie de
la vie: Jésus est vivant, Jésus m’aime». «Une réalité belle,
positive, solaire, belle !», s'est exclamé le Pape.
«L’inversion de la marche est celle-ci, a-t-il ensuite
insisté: passer des pensées sur mon propre moi à la réalité de mon
Dieu», des hypothèses et des regrets à la certitude que «le
Seigneur est vivant, Il marche avec nous». Lorsque «nous nous
lamentons», nous restons «dans cet air gris de la tristesse»,
et cela «ne nous aide pas, et ne fait pas non plus grandir le bien».
Jésus marche toujours avec nous
Et François de préciser les modalités de ce changement, qui survient «en
rencontrant Jésus». D’abord, «ouvrir son cœur à Jésus, Lui confier
les poids, les fatigues, les déceptions de la vie». Ensuite, «écouter
Jésus, prendre l’Évangile entre ses mains» et le lire, en particulier
l’Évangile de ce dimanche. Enfin «prier Jésus» avec les mots
des disciples: «Reste avec nous Seigneur», «parce que nous avons besoin
de toi pour trouver le chemin. Et sans Toi il fait nuit».
«Dans la vie nous sommes toujours en chemin», a enfin
rappelé le Saint-Père, «et nous devenons ce vers quoi nous allons». À
nous, donc, de choisir «le chemin de Dieu, et non pas celui du moi».
Comme aux disciples d’Emmaüs, une lumineuse assurance se révèlera: «nul
imprévu, nulle montée, nulle nuit que l’on ne puisse affronter avec Jésus».
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