Bonjour,
Je viens vers vous pour vous
partager une situation que nous vivons avec les peuples autochtones communément
appelés « pygmées ».
Dans nos écoles, nous avons
des élèves de plusieurs ethnies qui cohabitent dans la paix, la sécurité et le
partage. Dans la présente, je voudrais vous proposer de parler des peuples
autochtones en milieu scolaire.
+Les peuples autochtones,
communément appelés « pygmées » vivent de la chasse et de la
cueillette dans les forêts. Ils sont souvent au service des bantous qui les
payent maigrement et sous forme de troc : échanges des prestations contre
la cigarette, le sel, l’huile, les habits et autres.
+Petit à petit, les efforts
ont été fournis par l’Etat et les Eglises pour sortir ces peuples de leur état
premier et de favoriser leur communion avec les autres peuples bantous.
Beaucoup d’associations ont été créées pour défendre les droits de peuples
autochtones et ont produit des effets positifs : scolarisation lente,
intégration sociale, oser affronter la modernité.
+L’Eglise n’est pas restée
indifférente. Elle a construit des écoles élémentaires dans le milieu fréquenté
par les autochtones c’est-à-dire en pleine forêt et a introduit une pédagogie
ORA(Observer, Réfléchir, et Agir).
+Dans notre diocèse, ces
écoles au départ étaient des centres d’alphabétisation. Elles ont été créées en
1996 après l’arrivée et l’installation des Sœurs en 1995.Ceci après une
préparation des parents sur l’importance de l’école pour leurs enfants et une
formation au préalable des animateurs. Fondée sur les principes de
base « Observer, Réfléchir, et Agir » (ORA), elle répond aux
exigences des enfants de la forêt. C’est un programme qui se
développe sur trois années. L’apprenant s’instruit dans sa langue maternelle
(BAKA ou BAKWELLE).
+ Dans ces écoles ORA, il y a
deux sociétés qui s’y trouvent : les bantous et les autochtones avec pour
langues respectives le Bakwele et le Baka. Dans ces écoles, il y a les
autochtones pour la plupart. Ce que nous remarquons en ce qui les concerne, ils
aiment rester entre eux, rarement tu verras un élève Baka s’amuser avec un
Bakwelle et puis leur assiduité est saisonnière. Quand c’est la période de la
chasse ou cueillette, tous vont en forêt, ils reviennent aussitôt après. Voilà
pourquoi au niveau des ORA nous tenons compte de leur rythme. Les Bakwelle sont
assidus mais il y a aussi le BEKA (acte culturel de croissance) qui, toujours
placé en début d’année scolaire, retarde l’apprentissage de nos enfants. Ils
doivent rester à la maison pendant trois mois donc pratiquement ils rejoignent
l’école au deuxième trimestre.
+Quand ils terminent le cycle
élémentaire, les autochtones sont donc dans l’obligation de rejoindre les
Collèges d’Enseignement Général ou d’Enseignement Technique et sont alors
obligés de développer toutes les valeurs pour un vivre ensemble avec les autres
peuples bantous. A part certaines actions de harcèlement, actuellement la
cohabitation est très bonne.
+Leur problème se situe aux
conditions dans lesquelles ils évoluent :
Ø
Pas de cahiers. Dans un seul cahier, un élève est obligé de mettre le français,
l’anglais, l’histoire, la géographie ; dans un autre la physique, la
chimie…
Ø La majorité d’entre eux
n’ont pas de tenues scolaires : ils sont obligés de porter la même tenue
scolaire toute la semaine, tous les mois, tous les trimestres. Certains portent
les tenues déchirées.
Ø Les filles ne viennent pas à
l’école pendant leur période de menstruation, et cela les complexent
énormément.
Ø Pas de matériel didactique
pendant les leçons de sciences comme les mathématiques, géométrie et les
sciences physiques (lattes, règles, gomme, compas, rapporteurs)
+Les Equipes Enseignantes du
Congo souhaiteraient que les gestes de compassion soient manifestés à l’égard
de ces enfants autochtones. Merci de bien vouloir vous
manifester.
Union
de prières
Pelage UWIMANA, Secrétaire National des EECO
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