domenica 22 agosto 2021

EECO: OBSERVER, REFLECHIR, AGIR

 


Bonjour,

Je viens vers vous pour vous partager une situation que nous vivons avec les peuples autochtones communément appelés « pygmées ».

Dans nos écoles, nous avons des élèves de plusieurs ethnies qui cohabitent dans la paix, la sécurité et le partage. Dans la présente, je voudrais vous proposer de parler des peuples autochtones en milieu scolaire.

+Les peuples autochtones, communément appelés « pygmées » vivent de la chasse et de la cueillette dans les forêts. Ils sont souvent au service des bantous qui les payent maigrement et sous forme de troc : échanges des prestations contre la cigarette, le sel, l’huile, les habits et autres.

+Petit à petit, les efforts ont été fournis par l’Etat et les Eglises pour sortir ces peuples de leur état premier et de favoriser leur communion avec les autres peuples bantous. Beaucoup d’associations ont été créées pour défendre les droits de peuples autochtones et ont produit des effets positifs : scolarisation lente, intégration sociale, oser affronter la modernité.

+L’Eglise n’est pas restée indifférente. Elle a construit des écoles élémentaires dans le milieu fréquenté par les autochtones c’est-à-dire en pleine forêt et a introduit une pédagogie ORA(Observer, Réfléchir, et Agir).

+Dans notre diocèse, ces écoles au départ étaient des centres d’alphabétisation. Elles ont été créées en 1996 après l’arrivée et l’installation des Sœurs en 1995.Ceci après une préparation des parents sur l’importance de l’école pour leurs enfants et une formation au préalable des animateurs. Fondée sur les principes de base « Observer, Réfléchir, et Agir » (ORA), elle répond aux exigences des enfants de la forêt. C’est un programme qui se développe sur trois années. L’apprenant s’instruit dans sa langue maternelle (BAKA ou BAKWELLE).

+ Dans ces écoles ORA, il y a deux sociétés qui s’y trouvent : les bantous et les autochtones avec pour langues respectives le Bakwele et le Baka. Dans ces écoles, il y a les autochtones pour la plupart. Ce que nous remarquons en ce qui les concerne, ils aiment rester entre eux, rarement tu verras un élève Baka s’amuser avec un Bakwelle et puis leur assiduité est saisonnière. Quand c’est la période de la chasse ou cueillette, tous vont en forêt, ils reviennent aussitôt après. Voilà pourquoi au niveau des ORA nous tenons compte de leur rythme. Les Bakwelle sont assidus mais il y a aussi le BEKA (acte culturel de croissance) qui, toujours placé en début d’année scolaire, retarde l’apprentissage de nos enfants. Ils doivent rester à la maison pendant trois mois donc pratiquement ils rejoignent l’école au deuxième trimestre.

+Quand ils terminent le cycle élémentaire, les autochtones sont donc dans l’obligation de rejoindre les Collèges d’Enseignement Général ou d’Enseignement Technique et sont alors obligés de développer toutes les valeurs pour un vivre ensemble avec les autres peuples bantous. A part certaines actions de harcèlement, actuellement la cohabitation est très bonne.

+Leur problème se situe aux conditions dans lesquelles ils évoluent :

Ø Pas de cahiers. Dans un seul cahier, un élève est obligé de mettre le français, l’anglais, l’histoire, la géographie ; dans un autre la physique, la chimie…

Ø La majorité d’entre eux n’ont pas de tenues scolaires : ils sont obligés de porter la même tenue scolaire toute la semaine, tous les mois, tous les trimestres. Certains portent les tenues déchirées.

Ø Les filles ne viennent pas à l’école pendant leur période de menstruation, et cela les complexent énormément.

Ø Pas de matériel didactique pendant les leçons de sciences comme les mathématiques, géométrie et les sciences physiques (lattes, règles, gomme, compas, rapporteurs)

+Les Equipes Enseignantes du Congo souhaiteraient que les gestes de compassion soient manifestés à l’égard de ces enfants autochtones. Merci de bien vouloir vous manifester.

Union de prières

Pelage UWIMANA, Secrétaire National des EECO

 

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