domenica 1 dicembre 2019

AVENT. MESSAGE DE MSG VINCENT DOLLMANN, ASSISTENT ECCLESIASTIQUE DE L'UMEC-WUCT



L’Avent, du latin adventus, signifie venue. Ce temps veut nous permettre d’ouvrir nos cœurs et nos intelligences à la fête de Noël. Ce jour-là, nous ne fêtons pas uniquement la naissance de Jésus il y a deux mille ans, mais sa venue glorieuse au bout de l’Histoire, venue qui se réalise déjà dans les sacrements, notamment dans l’Eucharistie.
Ainsi, le premier dimanche de l’Avent, la liturgie nous propose le discours de Jésus sur son Retour glorieux. L’issue de l’Histoire n’est donc pas une fin, mais un nouveau commencement, l’accomplissement du salut que le Christ a obtenu pour l’humanité par sa croix. En soulignant la certitude de son Retour, il invite ses disciples à la vigilance qui implique des attitudes concrètes les préparant à l’accueillir.
            La vigilance selon le Christ, interroge d’abord notre liberté par rapport aux biens terrestres. Dans son discours, Jésus évoque la société du temps de Noé qui n’a pas su prévoir le déluge : « On mangeait, on buvait et on se mariait… Les gens ne se sont doutés de rien, jusqu’au déluge qui les a tous engloutis » (Mt 24,38). Le monde s’était organisé sans se soucier du prochain et encore moins de Dieu.
Veiller signifie alors apprendre à utiliser les biens, en bon gérant. Cela nécessite de reconnaître les biens comme des dons de Dieu ; il s’agit concrètement de savoir remercier pour les biens qu’il nous donne et de faire confiance en sa Providence.
L’Avent nous invite à cette vigilance que nos contemporains cherchent à mettre en œuvre face à l’urgence écologique. Cette vertu de la sobriété de vie peut se réaliser par l’attention à la qualité de nos relations entre nous, plutôt qu’à la course aux cadeaux. A côté de nombreuses occasions de partage, le diocèse propose la belle opération un cadeau pour moi, un cadeau pour lui initiée par Monseigneur Garnier, mon prédécesseur. Il s’agit de proposer de renoncer à un cadeau et d’en remettre le prix en vue de participer à la scolarisation de jeunes à travers le monde.
            La vigilance à laquelle nous appelle le Seigneur est encore celle de la prière. Il n’insiste pas sur la quantité, le nombre de prières à faire, mais sur la qualité, sur cette attitude qui consiste à garder sa personne sous le regard de Dieu, à laisser ses mains dans celles de Dieu.
Pour les disciples, le premier objet de la prière est la venue glorieuse du Fils de l’homme et l’établissement du Règne de Dieu. Jésus a donné les mots pour l’exprimer : « Notre Père que ton Règne vienne… ».
           La liturgie de l’Eglise nous offre chaque année le temps de l’Avent et de Noël pour grandir dans cette attitude de veilleur.
L’Avent peut permettre aux familles de renouer avec la prière en allumant la bougie de la couronne de l’Avent ou en accueillant la lumière de Bethleem qui sera portée aux quatre coins du diocèse dans le prolongement de la messe animée par les scouts, le 2ème dimanche de l’Avent à Maubeuge. A l’heure où le père-noël a chassé l’Enfant Jésus des lieux publics, je salue le choix de ceux qui mettent en valeur la crèche, dans leur maison, aux abords des fenêtres voire dans les jardins.
A la messe après la consécration, le prêtre proclame : « Il est grand le mystère de la foi »,  et l’assemblée répond « Nous proclamons ta mort, Seigneur Jésus, nous célébrons ta résurrection, nous attendons ta venue dans la gloire ». En professant cette foi, nous voulons renouer durant l’Avent avec les attitudes de vigilance, celle de la gestion responsable des biens terrestres et celle de la prière confiante.
          Je vous souhaite une belle et priante entrée dans le temps de l’Avent. Nous pourrons ainsi accueillir la joie de Noël, celle de la Nativité du Fils de Dieu qui « devient tellement l’un de nous que nous devenons éternels » (Préface de Noël).

 + Vincent Dollmann
archevêque de Cambrai

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