venerdì 11 agosto 2023

LA CLARTÉ, UNE VERTU DE TOUS LES JOURS

 


AUSSI CLAIR 
QUE SAINTE CLAIRE


 - par Antonio Tarallo        


Claire, clarté : autant de mots qui ramènent l'esprit à un seul concept, la lumière.

Et s'il y a lumière, il y a vérité.

Combien de fois utilisons-nous, dans notre langage habituel, des phrases comme : "c'est clair !", ou "merci pour la clarté de votre exposé", ou encore "tout est devenu clair à nos yeux".

Comme la clarté est belle !

Nous ne pensons peut-être pas assez à l'importance d'un tel don.

Et pourtant, s'il n'y a pas de "clarté", le message - tout message que l'on veut donner, par exemple, à un interlocuteur - n'arrive pas, ne "passe" pas, dirions-nous.

Ce n'est donc que par la "clarté" que le dialogue est possible : un simple instrument de communication.

Et la communication, notre Claire d'Assise, une femme moderne, une femme en avance sur son temps à bien des égards, en savait beaucoup.

Et surtout une femme qui était "claire" avec tout le monde, à commencer par elle-même.

Ce qui n'est pas simple, nous le savons bien.

Elle était "claire" avec sa famille, sans compromis.

Ayant entendu l'appel, elle s'oppose à la famille qui voit en elle la vie de toute fille "de bonne famille" de l'époque.

Claire a essayé de faire comprendre à ses parents son projet de vie, ou plutôt le projet que Dieu avait pour elle.

Le soir du dimanche des Rameaux 1211 (ou 1212), la belle jeune fille, âgée d'à peine dix-huit ans, s'enfuit de sa maison d'Assise et courut jusqu'à la Portioncule, où l'attendaient François et un groupe de ses frères mineurs.

Ils lui font revêtir un habit de pénitente, lui coupent les cheveux et l'admettent ensuite dans deux monastères bénédictins successifs, à Bastia et à Sant'Angelo.

Claire était "claire" dès le départ : l'appel au service de Dieu ne pouvait évidemment pas attendre.

Elle était "claire" avec François.

Claire ne s'est pas enfuie de chez elle "pour aller chez les moniales", c'est-à-dire pour entrer dans une communauté déjà établie : elle voulait donner vie à une famille de moniales cloîtrées radicalement pauvres, en tant qu'individus et en tant que monastère, vivant de leur travail et de l'aide des Frères Mineurs, plongées dans la prière pour elles-mêmes et pour les autres, au service de tous.

Avec saint François, elle est "au clair" : elle obtient de lui une première règle pour le nouvel ordre religieux, fondée sur la pauvreté.

François - il est vrai - la conseille, François l'inspire, François l'aide, mais c'est elle qui décide.

Grâce à sa décision - d'une certaine manière - elle annonce la forte initiative féminine que son siècle et le suivant verront se développer dans l'Église.

Elle est "claire" avec son temps.

Elle est également "claire" lorsqu'elle écrit à Agnès, la bienheureuse Agnès de Prague : "Chère sœur, ou plutôt dame digne de toute vénération, puisque tu es l'épouse, la mère et la sœur de mon Seigneur Jésus-Christ, parée de l'éblouissant étendard de l'amour de Dieu".

Elle est également "claire" lorsqu'elle écrit à Agnès, la bienheureuse Agnès de Prague : "Très chère sœur, ou plutôt dame digne de toute vénération, puisque vous êtes l'épouse, la mère et la sœur de mon Seigneur Jésus-Christ, honorée de l'éclatant étendard de la virginité inviolable et de la très sainte pauvreté, remplissez-vous de courage dans le saint service que vous avez commencé pour l'ardent désir du pauvre Crucifié".

"Remplissez-vous de courage" : dans cette lettre, il ne fait pas dans la demi-mesure, il va droit au but.

A ce qui lui importe le plus : donner du courage à Agnès.

Ou, comme il l'écrit dans sa deuxième lettre : "Soucieuse de votre but, comme une autre Rachel, gardez toujours le point de départ devant les yeux.

Les résultats que tu as obtenus, garde-les ; ce que tu fais, fais-le bien ; ne t'arrête pas mais au contraire, d'un pas rapide et léger, d'un pied sûr, que même la poussière ne te permet pas de retarder, avance avec confiance et joie sur le chemin de la félicité que tu t'es assuré".

Une périodicité aussi "claire", une expression aussi directe, sont vraiment étonnantes. Dans ces mots se trouve toute la "clarté" de la détermination de sainte Claire : certes, elle recommande ces mots à Agnès, mais c'est comme si elle les écrivait pour elle-même, après tout.

Et elle le fait, avec la "clarté" proverbiale.


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