D’UNE SOCIÉTÉ
L’AUTRE.
PENSER LE FUTUR DU
CONGO
AU-DELÀ DES ERREMENTS
ÉTHIQUES ET POLITIQUES
À mes enfants, les Banywesize, et à Petronie Mbangu !
En souvenir des temps de terreur traversés et pour qu’ils sachent que
« Le chemin se construit en marchant/En marchant se construit le
chemin, /
Et en regardant en
arrière/On voit la sente que jamais/
On ne foulera à nouveau »[2].
« Demandons-nous ce que serait une société de
délateurs, de profiteurs, de voleurs, de corrupteurs et de corrompus,
d’indisciplinés, d’insouciants, d’égoïstes, de fraudeurs ; la liste
est longue mais la réponse est
une : ce serait une société vouée à l’échec et peut-être à la déchéance et
à la misère matérielle et intellectuelle. Alors, évitons de tels comportements »[3].
Résumé
Cette
réflexion revendique une idée : au-delà de la vérité et de la justice dont
la société congolaise a tant besoin, la communication, la solidarité et la
responsabilité constituent des valeurs qui doivent former le socle de l’éthique
pour un État démocratique tourné vers le futur de paix et de sécurité pour
tous. Dans une démocratie délestée de l’autoritarisme et de son cortège
d’arbitraire et de corruption, l’éthique, en plus des lois édictées pour garantir
l’intérêt général, contribue à l’autorégulation des conduites des citoyens. Le
défi majeur consiste à allier le souci d’enraciner la démocratie et celui de
faire triompher les valeurs de vérité, de justice, de communication, de
solidarité et de responsabilité. En relevant ce défi, la génération actuelle
contribuera positivement à l’avènement d’un Congo réconcilié et orienté vers un
futur de prospérité partagée et de vie bonne pour tous.
[1]
Professeur ordinaire à l’Université de Lubumbashi et chercheur au Centre d’études transdisciplinaires
stratégiques et prospectives (CETRAS). emmabanywesize2016@gmail.com
[2] Ces vers sont repris du poème d’Antonio Machado que le
penseur Edgar Morin a fait connaître en langue française.
[3] KEBA MBAYE, L’éthique,
aujourd’hui. Leçon inaugurale donnée à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar,
le 14 décembre 2005.
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