Pamphile
BIYOGHÉ *
Pourquoi éduquer ? Qu’en est-il du
rapport entre l’éducation et la liberté ? Quel est le rôle de l’État dans
le processus de formation de l’individu ?
Ces questions, transversales en l’espèce,
sont à l’interface de la philosophie et de la pédagogie, à tout le moins du
Conseil. Aussi bien chez philosophes que chez les pédagogues, la question de la
liberté du sujet se pose sans commune mesure, tant il est vrai que la
philosophie est non seulement quête de la liberté, mais encore et surtout
expression de la liberté. Mieux, philosopher c’est questionner librement ce qui
est en dehors de l’ordre traditionnel et doxal
des choses. De leur côté, les pédagogues de la modernité éducative, férus de la
méthode active et inspirés par Rousseau, reconnaissent que le savoir et la
connaissance ne peuvent se transmettre valablement que si l’enseignement est
ressaisi par la liberté de l’apprenant. C’est bien là le but de l’éducation
dans le paradigme rousseauiste : former un homme libre, capable de se
défendre contre les contraintes extérieures, capable aussi d’exercer son sens
critique. Ce but, qui questionne l’État, ouvre sur la pédagogie fonctionnelle,
celle qui vise à l’épanouissement de celui qui apprend.
C’est tout le sens
donné au mot « éducation » qui signifie « nourriture ».
Cette nourriture permet de poser les lances,
pour parler comme Marcel Mauss dans Sociologie
et anthropologie. L’éducation doit permettre au sujet pensant, à
l’apprenant, de répondre aux questions et problèmes posés. Il y a donc un
effort à fournir aussi bien du côté du « maître » que du côté de
« l’élève », tant il est vrai que l’apprentissage est à concevoir
comme une mutualisation des efforts dans l’acte pédagogique de transmission de
la connaissance.
En effet, pour former un homme libre, pour
nourrir l’apprenant, il convient de...
Voir: EDUCATION ET LIBERTE
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