Ce 9 août, l’Église fait mémoire de sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix, -Édith Stein dans le siècle-, juive convertie au catholicisme, philosophe et carmélite, déportée puis tuée dans le camp de concentration d’Auschwitz-Birkenau. Sa vie fut une quête passionnée et absolue de la vérité, qu’elle découvrit en Jésus-Christ.
Manuella Affejee - Cité du Vatican
Conversion au catholicisme
La lecture des écrits de Sainte Thérèse
d’Avila la bouleverse ; c’est ainsi qu’elle demande le baptême en 1921, à
l’âge de 31 ans, malgré la douleur de sa mère, juive pratiquante. « Pendant
longtemps, Edith Stein vécut l'expérience de la recherche. Son esprit ne se
lassa pas de chercher et son cœur d'espérer. Elle parcourut le chemin difficile
de la philosophie avec une ardeur passionnée et, à la fin, elle fut
récompensée : elle conquit la vérité, ou plutôt, elle fut conquise. En
effet, elle découvrit que la vérité portait un nom : Jésus-Christ. À
partir de ce moment, le Verbe incarné fut tout pour elle», dira d’elle
le saint Pape Jean-Paul II. Elle-même écrira : «Dieu
est la vérité. Qui cherche la vérité, cherche Dieu, qu’il en soit conscient ou
non».
Edith Stein choisit la voie de
l’enseignement avant que les lois raciales édictées par le régime nazi ne le
lui interdisent. Pleinement lucide sur les objectifs réels d’Hitler au regard
de la «question juive», elle fait part de ses inquiétudes par lettre au Pape
Pie XI. Elle y déplore le mépris total de justice et d’humanité démontré par un
gouvernement qui se prétend alors chrétien ; évoquant le suicide de
plusieurs juifs, poussés par le désespoir face à une situation de plus en plus
intenable, elle écrit au Souverain Pontife: «je suis convaincue qu’il
s’agit d’un phénomène général qui va faire encore beaucoup d’autres victimes.
On peut regretter que ces malheureux n’aient pas en eux la force intérieure
pour porter leur destin. Mais la responsabilité pèse pour une grande part sur
ceux qui les ont acculés jusque-là. Et elle retombe aussi sur ceux qui se
taisent».
Prise dans les tourments de la Shoah
En 1933, elle entre au carmel de Cologne
et prend le nom de Thérèse-Bénédicte de la Croix, car elle place désormais son
combat contre les forces obscures qui se déchainent alors sous le signe de la
croix du Christ : «sous la Croix, j'ai compris le sort du peuple de
Dieu [...] En effet, aujourd'hui, je sais beaucoup mieux ce que signifie être
l'épouse du Seigneur sous le signe de la Croix. On ne pourra
jamais comprendre cela à fond car c'est un mystère», affirme-t-elle dans
une lettre, rédigée au lendemain de la Nuit de Cristal, en novembre 1938.
Devant le péril grandissant, elle quitte
l’Allemagne avec sa sœur, qui a embrassé comme elle la foi chrétienne, pour
trouver refuge dans le carmel d’Echt, aux Pays-Bas. En représailles à une
dénonciation vigoureuse des exactions nazies par les évêques hollandais, les
autorités procèdent à la déportation de tous les chrétiens d’origine juive.
Edith et sa sœur sont raflées, comme les autres. «Allons, pour notre peuple»,
dit-elle avant d’être emmenée à Auschwitz ; elle mourra dans les chambres
à gaz du camp, le 9 août 1942.
Donnée en exemple par les papes
Elle est canonisée le 11 octobre 1998
par Jean-Paul II, qui lance ce souhait à la fin de son homélie : «que
(la nouvelle sainte) soit pour nous un exemple dans notre engagement au
service de la liberté, dans notre recherche de la vérité. Que son
témoignage rende plus solide le pont de la compréhension réciproque entre
juifs et chrétiens».
L’année suivante, le 1er octobre
1999, elle est proclamée co-patronne de l’Europe, aux côtés de sainte Brigitte
et de sainte Catherine de Sienne – et après trois patrons, Benoît de Nursie et
les deux frères évangélisateurs, Cyrille et Méthode.
Lors de son voyage en Pologne, en 2006,
Benoît XVI lui avait rendu hommage, sur les lieux mêmes de son martyre : «j’ai
ressenti comme un profond devoir de m’arrêter de façon particulière également
devant la stèle en langue allemande. De là apparaît devant nous le visage
d’Edith Stein, Thérèse Bénédicte de la Croix: juive et allemande, disparue,
avec sa sœur, dans l’horreur de la nuit du camp de concentration allemand-nazi;
comme chrétienne et juive, elle accepta de mourir avec son peuple et pour son
peuple».
Lors de l’audience générale de ce
mercredi, le Pape François, à son tour, a évoqué cette grande et belle figure
devant les pèlerins rassemblés en salle Paul VI: «j’invite tous à regarder
ses choix courageux exprimés dans une authentique conversion au Christ, ainsi
que dans le don de sa vie contre toute forme d'intolérance et de perversion
idéologique».
August: Gedenktag der heiligen Edith Stein
An diesem Sonntag gedenkt die Kirche einer
deutschen Heiligen: der 9. August ist der Todestag der unbeschuhten Karmeliterin
Teresa Benedicta vom Kreuz (Edith Stein). Die von den Nationalsozialisten
ermordete Ordensfrau starb am an diesem Tag im Jahr 1942 in den Gaskammern von
Auschwitz. Der katholischen Kirche gilt sie als Patronin Europas.
Papst: „Die Freude Gottes ist attraktiv und
ansteckend!“
Immer wieder erinnert auch Papst Franziskus an das
Glaubenszeugnis der mutigen Frau, die als Jüdin geboren wurde, anschließend zum
Katholizismus konvertierte und dann das Ordensleben wählte. Als „Frau der
Geradlinigkeit“ habe Edith Stein Gott mit Ehrlichkeit und Liebe gesucht, sie
sei „Märtyrerin ihres jüdischen und christlichen Volkes“ gewesen, sagte
Franziskus beispielsweise bei seiner Generalaudienz am 8. August 2018, also am
Tag vor dem eigentlichen Gedenktag.
Hier ein Überblick über die Vita der Heiligen zum
Nachhören
Ein Jahr später, am 7.8.2019, würdigte er sie
ebenfalls im Rahmen einer Generalaudienz: „Die heilige Teresia Benedicta vom
Kreuz war Jungfrau und Märtyrerin und ist Mitpatronin Europas. Ich lade alle
ein, ihre mutigen Entscheidungen zu betrachten, die sich in einer authentischen
Bekehrung zu Christus sowie in der Hingabe ihres Lebens gegen alle Formen von
Intoleranz und ideologischer Perversion widerspiegeln.“
Papst Johannes Paul II. hatte die deutsche
Philosophin und Frauenrechlerin im Jahr 1987 zunächst selig und anschließend,
im Jahr 1998, heilig gesprochen.
(vatican news -
cs)
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