Un partenariat stratégique à refonder
Ouverture ce jeudi 17 février 2022 du sommet Union
européenne – Union africaine à Bruxelles. Pendant deux jours, les dirigeants
des États membres de ces deux organisations se pencheront sur les enjeux
sécuritaires et économiques d’un partenariat qui peine encore à se mettre en
place.
Initialement prévu en octobre 2020 et reporté en
raison de la crise sanitaire du Covid-19, ce sommet intervient dans un contexte
bien différent du précédent, qui s’était tenu à Abidjan, il y a 5 ans.
Plusieurs pays d’Afrique ont en effet vu le retour au pouvoir de régimes
militaires à la faveur de coups d’État, d’autres s’enlisent dans des conflits
meurtriers, d’autres encore subissent la contagion jihadiste. Nul doute donc
que la question sécuritaire dominera les échanges, a fortiori avec la fin
imminente de l’opération française Barkhane au Mali.
Mais d’autres thèmes, non moins cruciaux, seront
abordés : la crise sanitaire et la distribution équitables des vaccins
anti-Covid, les migrations, l’éducation et les visas universitaires, les effets
du changement climatique ou encore la problématique de la connectivité
numérique. L’enjeu économique s’avère aussi central, l’UE étant le premier
investisseur et partenaire commercial de l’Afrique, bien avant la Chine et la
Russie, deux autres acteurs qui n’ont de cesse d’étendre leur influence sur le
continent.
Reste que ce partenariat -que l’UE affiche comme une
priorité- peine encore à s’ancrer dans une vision politique large et solide. De
nombreuses voix s’élèvent pour demander la refondation de cette relation, jugée
inégale sur bien des aspects. Peu de chances toutefois qu ece sommet y change
quelque chose
Décryptage avec Roland Marchal, chercheur au CNRS et
au Centre de Recherches Internationales (CERI) de Sciences Po. Il travaille sur
l’économie et les conflits en Afrique subsaharienne.
Vatican News
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