mercoledì 27 settembre 2023

HARCELEMENT SCOLAIRE


 Harcèlement scolaire : 

qu’est-ce que la méthode 

Pikas dont la France s’inspire ?

La première ministre Élisabeth Borne annonce de nouvelles mesures de lutte contre le harcèlement scolaire. Le gouvernement s’inspire notamment d’une méthode scandinave, appelée « Pikas » visant à instaurer un dialogue avec le harceleur pour qu’il prenne conscience de ses actes.

Le gouvernement annonce des mesures visant à renforcer la prévention du harcèlement en milieu scolaire (photo : la cour de récréation du Collège Georges Méliès, dans le 19ème arrondissement de Paris, le 26 septembre 2023).

 Par CLAIRE JAILLARD

Le gouvernement annonce des mesures visant à renforcer la prévention du harcèlement en milieu scolaire. Environ 6 % des élèves auraient été victimes de harcèlement au cours de leur scolarité, selon un rapport du Sénat publié en septembre 2021.

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Les regards se tournent en cette rentrée vers des dispositifs novateurs, à l’instar de la « méthode de la préoccupation partagée » (MPP). Cette technique éducative vient tout juste d’être généralisée à l’ensemble des établissements français, dans le but de prévenir les cas de harcèlement à temps.

Instaurer un dialogue avec le harceleur

Librement inspirée de la méthode « Pikas », mise au point par le psychologue suédois Anatol Pikas, la MPP « est une méthode contre-intuitive qui part du principe que le harceleur est désireux de sortir de la dynamique du harcèlement », explique Bertrand Gardette, CPE et membre du comité national d’experts sur le harcèlement à l’école, à franceinfo. La MPP mise sur l’empathie que peut ressentir un élève intimidateur et s’éloigne d’un schéma classique de culpabilisation, en excluant toute sanction disciplinaire de son protocole.

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Trois étapes sont essentielles à une bonne application du dispositif. La première consiste à convoquer l’élève intimidateur lors de brefs entretiens de cinq à dix minutes. La discussion commence alors par une interrogation : « Bonjour, je t’ai invité à venir car je suis préoccupé pour la situation d’untel, il ne va pas bien, qu’est-ce que tu peux m’en dire ? »

La MPP préconise ensuite de demander à l’élève ce qu’il peut faire pour améliorer la situation, en insistant sur le fait que l’état de l’élève ciblé est préoccupant. Dans un dernier temps, l’intimidateur doit être suivi pour s’assurer qu’il a pris conscience de ses actes et qu’il modifie bien son comportement auprès du camarade visé.

Un dispositif généralisé à tous les établissements depuis 2023

La « méthode de préoccupation partagée » a été intégrée au sein du programme « Phare », un vaste plan de lutte contre le harcèlement à l’école mis en place en 2021. Ce programme est devenu obligatoire dans les écoles et les collèges en 2022 et vient tout juste d’être déployé dans les lycées, en cette rentrée 2023.

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Si le dispositif ne comble pas tous les trous dans la raquette – notamment les cas de cyberharcèlement qui échappent à la surveillance des éducateurs –, il affiche néanmoins des résultats prometteurs. Selon l’Association pour la prévention des phénomènes de harcèlement entre élèves (Aphee), qui organise des formations de professionnels à la MPP, « plus de 80 % des cas de harcèlement sont résolus grâce à cette technique ».

La Croix

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