La paix demande «travail et engagement», rappelle le Saint-Siège
L’observateur permanent du Saint-Siège
auprès des Nations Unies est intervenu jeudi 10 septembre au Forum sur la
culture de la paix qui s’est tenu au siège de l’ONU à New-York. Il a mis en
garde contre l’exclusion des plus démunis dans la recherche de solutions à la
crise sanitaire actuelle.
«Si nous voulons améliorer notre monde,
autrement dit si nous voulons vraiment cultiver la paix, nos efforts doivent
être concentrés sur la personne et la dignité de chaque être humain», a souligné l'observateur permanent du
Saint-Siège auprès des Nations Unies, Mgr Gabriele Caccia, dans un discours prononcé
au Forum “La culture de la paix: changer notre monde pour le meilleur à
l’ère de la Covid-19”, qui s'est tenu jeudi 10 septembre au siège
new-yorkais de l’ONU.
La traditionnelle réunion annuelle sur
la culture de la paix ne pouvait être dissociée de la crise actuelle, qui a mis
en exergue la situation des pauvres et les grandes inégalités régnant dans le
monde. D'où la mise en garde de Mgr Caccia, selon qui la recherche hâtive de
solutions – pour le travail, l’éducation par exemple - ou d'un vaccin ne doit
pas laisser de côtés les plus démunis. «Nous devons non seulement
espérer, mais aussi travailler pour un monde post-Covid19 plus juste, plus
pacifique et plus durable», a-t-il déclaré.
L'apport de toutes les religions à la
construction de la paix
«La paix n'est pas seulement une
solution magique qui tombe d'en haut, c'est quelque chose qui se réalise par le
travail et l'engagement», a aussi souligné le prélat. Si pour les croyants, la paix
est un don de Dieu, ils sont également conscients qu'il s'agit d'un don qui
doit être continuellement renforcé, développé et mis en pratique, a expliqué
Mgr Caccia. Les chefs religieux et les personnes de foi jouent par conséquent
un rôle essentiel dans la consolidation de la paix, en cherchant à transmettre
la sagesse issue de leurs traditions respectives, en favorisant une plus grande
fraternité et en montrant que la recherche de la paix implique chaque personne.
L’observateur permanent du Saint-Siège a
rappelé que la construction d'une culture de la paix a conduit à la création de
l'ONU il y a 75 ans, et qu'elle sera renforcée si les personnes se laissent
inspirer par «une nouvelle mentalité qui pense en termes de communauté
et de priorité de la vie de tous». Il a également évoqué les innombrables
interventions du Pape François sur l'interdépendance entre les êtres humains,
révélée de la manière spectaculaire par la pandémie, et sur la façon dont la
solidarité et l’entraide mutuelle se sont révélées indispensables face à cette
situation.
«Ce n'est qu'en se concentrant sur les
membres les plus faibles, les plus vulnérables et souvent ignorés de nos
sociétés que notre croissance sera véritablement humaine et capable de semer
les graines nécessaires pour cultiver la paix durable à laquelle nous nous
sommes tous engagés», a conclu Mgr Caccia.
Vatican News Service - ATD
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